
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Au moment où l’OMS appelle à la plus grande vigilance, et alors que le nombre de cas importés de France augmente quasiment tous les jours à La Réunion
9 juin 2020, par
Au moment où l’OMS alerte sur une aggravation mondiale de la pandémie de COVID-19, la préoccupation des autorités est de relancer le tourisme ! Cela se traduit par la fin des motifs impérieux pour venir à La Réunion, et par une expérimentation pour réduire la quarantaine à une semaine. Mais ce qui se passe en Polynésie rappelle que l’objectif est la suppression de la quarantaine ce qui ouvre la voie à une relance de l’épidémie à La Réunion, compte tenu de la situation sanitaire préoccupante de la France où le COVID-19 continue de tuer tous les jours.
Plus de 7 millions de cas de COVID-19 dans le monde et 400.000 morts : l’Organisation mondiale de la Santé alerte sur une aggravation de l’épidémie de coronavirus dans le monde, tandis que l’Europe reste toujours très éprouvée. Dans ces conditions, le gouvernement cède aux professionnels du tourisme en mettant fin aux motifs impérieux pour voyager entre la France et des pays comme La Réunion où les cas importés de France sont une menace permanente pour la santé de la population.
Ce relâchement dans la protection de la population s’inscrit dans un mouvement où le profit prend le pas sur la protection de la santé de ceux qui n’ont pas les moyens de se payer des vacances à l’étranger.
Ainsi, vendredi dernier, le président de la Polynésie et le Haut commissaire de la France ont tenu une conférence de presse pour annoncer la réouverture du Pays aux touristes. Quasiment épargnée par le coronavirus comme les autres pays du Pacifique, la Polynésie dépend fortement du tourisme, qui pèse 18000 emplois.
Le président de Polynésie et le Haut-Commissaire estiment que « une nouvelle introduction du virus reste possible mais qu’elle peut aujourd’hui être traitée en évitant la contamination de tout le pays. La situation n’est plus la même qu’en mars. Le risque d’une flambée épidémique dans le pays est aujourd’hui écarté alors que la situation mondiale se calme ».
A compter du 1er juillet, la quarantaine de 14 jours est abaissée à 7 jours, avec un dispositif analogue avec l’expérimentation lancée par la France et des compagnies aériennes. « Seuls continueront d’arriver, les résidents et les fonctionnaires en mutation ». Mais tout changera le 15 juillet : « les liaisons aériennes internationales peuvent reprendre avec les USA, l’Europe, la Nouvelle Calédonie et peut-être Hawaï (sous réserve que ces pays l’acceptent !). Les liaisons avec la Nouvelle-Zélande et le Japon ne devraient pas reprendre avant le mois de septembre ».
L’ouverture vers les États-Unis, pays le plus gravement touché par le coronavirus dans le monde, s’explique par le fait que ce pays est le premier marché de touristes pour la Polynésie. C’est un risque considérable que prend donc la Polynésie, car le 15 juillet il n’y aura plus de quarantaine. Elle est remplacée par le dispositif suivant : tests obligatoires 72 heures avant l’embarquement, tests aléatoires 4 jours après l’arrivée, assurance internationale obligatoire, port du masque dans l’avion et dans les espaces publics, attestation sur l’honneur de respecter les gestes barrières et de signaler toute fièvre, fiche de renseignement sur le séjour (adresses, itinéraires, tel, email, etc.)
« Il y aura des visites régulières par des personnels habilités dans les structures hôtelières. Si un visiteur est déclaré positif il y aura des chambres dans les hôtels pour la mise en isolation de cette personne. Le ministère de la santé assurera leur suivi », explique Polynésie Première.
A La Réunion, l’annonce de la fin du motif impérieux pour voyager est présentée par certains comme le retour d’une liberté. L’objectif des professionnels du tourisme reste la suppression de la quarantaine, jugée comme principal obstacle à la venue des visiteurs.
Pourtant, à la lecture des points quotidiens de l’ARS et de la Préfecture de La Réunion, le nombre de cas dans notre pays augmente quasiment tous les jours en raison de cas importés. Ce ne sont pas seulement des patients évacués de Mayotte pour des raisons sanitaires, ce sont surtout des personnes qui ont contracté le virus en France et qui sont détectées pendant la quarantaine. Par ailleurs, 4 personnes ont été contaminées à La Réunion par le coronavirus pendant une quarantaine à domicile qui a mal tourné.
Ceci rappelle que le COVID-19 circule encore de manière active en France, il tue encore tous les jours.
Accéder à la demande des professionnels du tourisme signifie donc faire prendre un risque à toute la population réunionnaise. Il est possible de faire autrement, à condition de travailler à un autre modèle économique que celui qui domine La Réunion, et qui oblige la moitié des travailleurs à vivre dans la précarité et la pauvreté. Cela suppose d’identifier des gisements d’emplois et d’affecter les crédits nécessaires au développement de ces secteurs. Ce n’est pas une tâche insurmontable lorsque la priorité est l’intérêt général de la population.
M.M.
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