
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Application du principe de précaution en fonction de la situation réelle
27 octobre 2020, par
Au sein des ressortissants de la République française, Madagascar a instauré une différence entre d’une part les habitants de La Réunion et de Mayotte, et d’autre part ceux de la France. Les premiers sont toujours les bienvenus à Nosy Be, alors que la France fait partie d’une liste de 10 pays européens à qui l’embarquement de passagers pour Madagascar est refusé depuis le 18 octobre en raison de l’explosion très inquiétante du nombre de cas de COVID-19 en Europe. Souhaitons qu’à l’avenir, les autorités françaises fassent preuve d’autant de discernement que leurs homologues de Madagascar, notamment au sujet des mesures de sécurité sanitaire à appliquer à La Réunion décidées à Paris, par exemple en rétablissant au moins la quarantaine pour les passagers en provenance de France et en supprimant la quarantaine pour ceux qui viennent de Madagascar, un pays qui a quasiment vaincu le coronavirus.
Depuis le 18 octobre, les ressortissants de 10 États européens sont interdits de séjour à Nosy Be, le seul territoire de Madagascar accessible aux touristes depuis la reprise des vols réguliers dans la Grande île. Ces États sont : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays Bas, Pologne, Royaume Uni, Russie, Ukraine. Cette décision fait suite à la recrudescence importante de nouveaux cas de coronavirus dans cette région du monde. La France avoue 50.000 nouveaux cas de COVID-19 par jour alors que des scientifiques estiment que la vérité est plus proche de 100.000 cas, ainsi que de trop nombreux décès quotidiens.
A contrario, la catastrophe annoncée n’a pas eu lieu à Madagascar. Le nombre de cas répertorié depuis le mois de mars à Madagascar est égal à la moitié du nombre de cas avoués en une seule journée par la France. Ces chiffres sont validés par l’Organisation mondiale de la Santé et figurent dans le tableau quotidien de l’OMS.
Afin de relancer un secteur touristique sinistré, le gouvernement malgache a choisi une réouverture prudente et progressive. Elle se limite pour les étrangers à Nosy Be, une île très touristique, et seuls quelques vols d’Ethiopian Airlines et d’Air Austral ont eu lieu depuis cette réouverture. Les passagers doivent s’engager à respecter le protocole suivant pour entrer à Madagascar :
- Obligation pour les voyageurs de plus de onze ans de présenter un test RT-PCR négatif réalisé dans les 3 jours avant l’embarquement. Les passagers n’ayant pas réalisé au préalable ce test ou ceux présentant un résultat positif ne seront pas autorisés à prendre l’avion.
- Test PCR obligatoire à l’arrivée à Nosy Be
- Respect d’un maximum de 48h d’isolement de confinement aux frais du passager dans l’attente des résultats du test
- Obligation d’être joignable pendant toute la durée du séjour à Madagascar (puce locale ou internationale opérationnelle ainsi qu’une adresse mail)
- Présentation d’une lettre d’engagement signée, reconnaissant les mesures sanitaires liées à la Covid 19 à Madagascar
- Respect de toutes les procédures mises en place à l’aéroport, prise de température et utilisation du couloir désinfectant.
Quelle différence avec La Réunion où les passagers en provenance de France peuvent entrer sans aucune autre obligation que de présenter un résultat de test COVID-19 négatif daté de 3 jours. D’ailleurs, plusieurs passagers ont avoué avoir présenté un faux document pour embarquer et pour cause : les compagnies aériennes n’ont aucun moyen de vérifier où et quand le test a été accompli.
Par contre, aussi étonnant que cela puisse paraître, la France impose encore une quarantaine obligatoire de 7 jours en plus du test préalable à l’embarquement aux passagers arrivant à La Réunion en provenance de Madagascar alors que la situation sanitaire y est loin d’être aussi catastrophique qu’en France au sujet de la COVID-19. En effet, Madagascar a presque vaincu le coronavirus, pas la France.
Fort heureusement, il semble que les autorités malgaches ne sont pas tombées dans le piège de la réciprocité. En effet, elles ont décidé de prendre en compte la situation sanitaire réelle des pays concernés pour faire évoluer les règles d’entrée dans le seul territoire ouvert aux touristes.
4 jours après la décision d’interdire Nosy Be aux ressortissants français, une note de l’Aviation civile malgache a précisé que cette décision ne s’applique pas aux Réunionnais et aux Mahorais : ils sont toujours les bienvenus à Madagascar.
Par conséquent, la totalité des habitants des pays de notre région sont acceptés à Nosy Be.
Cette décision s’explique par le fait que l’épidémie de COVID-19 est beaucoup moins intense dans notre région qu’en Europe. Si la fermeture totale des aéroports a permis aux Comores, à Madagascar, à Maurice et aux Seychelles d’éviter la catastrophe sanitaire, elle a été limitée à La Réunion grâce à la mobilisation de la population. Ceci permet à notre île de connaître une situation qui n’est pas aussi favorable qu’à Maurice, aux Seychelles à Madagascar ou aux Comores, mais qui est bien meilleure qu’en Europe.
Souhaitons qu’à l’avenir, les autorités françaises fassent preuve d’autant de discernement que leurs homologues de Madagascar. En effet, il est clairement établi qu’en matière de COVID-19, La Réunion n’est pas dans la même situation que la France.
M.M.
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