L’urgence d’une campagne massive de dépistage avec des tests rapides et fiables pris en charge par l’État, responsable de l’importation de la crise sanitaire à La Réunion

COVID-19 : la croyance en l’efficacité à 100 % des vaccins principale faille dans la lutte contre le coronavirus

9 novembre 2021, par Manuel Marchal

L’augmentation spectaculaire de nouveaux cas observés dans les pays où la majorité de la population est vaccinée comme à La Réunion souligne l’urgence de changer de politique de prévention. Les tests de dépistage doivent en être la base. Le Pass sanitaire perpétuel accordé aux vaccinés doit donc être remis en cause pour être remplacé par des tests obligatoires, fiables et rapides à l’entrée des lieux où l’accès est conditionné à ce document. Le dépistage de tous les passagers à leur arrivée doit également être obligatoire. Combien de contaminations ont-elles eu lieu par des détenteurs du Pass sanitaire se croyant faussement immunisés contre la COVID-19 ? Ceci pose un grave problème de santé publique. Le retour du masque obligatoire dans l’espace public, imposé aussi aux vaccinés, apparaît comme un pas vers la reconnaissance de ce problème.

A Maurice, quelques semaines après la réouverture des frontières limitée aux personnes vaccinées, le pays fait face à une relance de l’épidémie de COVID-19. Plusieurs décès sont à dénombrer depuis le début du mois avec quasiment autant de nouveaux cas par jour qu’à La Réunion. En matière de vaccination, Maurice fait pourtant partie du peloton de tête dans notre région avec les Seychelles. Or, des cas importés ont été détectés et il y a fort à parier que des personnes vaccinées mais porteuses du coronavirus n’ont pas pu être détectées par le test de dépistage obligatoire à l’arrivée, et ont donc été la base de chaînes de contamination. C’est ce que rappelle l’arrivée du variant delta fortement présent en Europe et qui ne circulait pas dans les pays de notre région qui avaient fermé leurs frontières.
Une autre information inquiétante est le record de nouveaux cas de coronavirus enregistré en Allemagne : plus de 37.000 vendredi dernier. Le taux d’incidence dans la première puissance économique européenne est de 201,1 cas pour 100.000 habitants : c’est du jamais vu depuis le début de l’épidémie. Pourtant en Allemagne, près de 70 % de la population est vaccinée.
Ces faits confirment ce que ne cessent de rappeler des études sérieuses : plus une population est vaccinée et plus le coronavirus circule. Par ailleurs, la prévention des formes graves est remise en cause par une efficacité qui décline rapidement avec le temps. Une étude israélienne sur près de 5 millions de personnes ayant un schéma vaccinal complet démontre que cette baisse d’efficacité peut être observée deux mois après l’injection de la seconde dose du vaccin Pfizer.

Combien de contaminations à cause du Pass sanitaire ?

Ce manque d’efficacité rappelle que les médicaments utilisés sous forme de vaccins dans l’Union européenne et donc à La Réunion en sont encore au stade expérimental. L’Union européenne leur a d’ailleurs seulement délivré une autorisation conditionnelle de mise sur le marché, ce qui la dégage de toute responsabilité en cas de problème.
Or, ce sont ces produits expérimentaux qui sont depuis plusieurs mois la pierre angulaire de la lutte contre le coronavirus en Europe et à La Réunion. Dans notre île, 7 jours après avoir reçu la seconde injection du vaccin Pfizer, une personne peut avoir droit à un Pass sanitaire qui lui permet d’accéder à tous les lieux publics. La détention du Pass sanitaire obtenu après vaccination est perpétuelle. Une telle mesure fait donc croire qu’une personne ayant un schéma vaccinal complet ne peut pas être infectée par la COVID-19 et encore moins la transmettre. Or, ceci est démenti non seulement par les faits, mais aussi par les études scientifiques sérieuses indépendantes de tout lobby.
Dans ces conditions, le Pass sanitaire perpétuel accordé aux vaccinés doit être remis en cause. Combien de contaminations ont-elles eu lieu à cause de la négligence d’une personne se croyant faussement immunisée contre la COVID-19 ? Ceci pose un grave problème de santé publique. Le retour du masque obligatoire dans l’espace public, imposé aussi aux vaccinés, apparaît comme un pas vers la reconnaissance de ce problème.

Remplacer le Pass sanitaire par des tests rapides, fiables et payés par l’État

L’obligation d’une 3e dose, voire d’un abonnement tous les 6 mois au vaccin Pfizer ou autres ne réglera pas la situation. Manifestement, l’évolution du virus semble avoir toujours une longueur d’avance sur la réponse vaccinale expérimentale.
Dans l’immédiat, l’essentiel des forces doit porter sur la diffusion de tests de dépistage plus fiables avec un résultat rapide et pris en charge par l’État et pas par la Sécurité sociale. Car en laissant ouvert l’aéroport en dépit du bon sens, l’État est responsable de l’importation de la crise sanitaire à La Réunion. Ceci permettra de remplacer le Pass sanitaire par des tests obligatoires avant d’entrer dans les lieux où ce document est obligatoire. Tout dépistage positif devra se traduire par une quarantaine stricte de 14 jours quel que soit le statut vaccinal du porteur du virus.
Il sera nécessaire de rendre obligatoire le dépistage des passagers entrant à La Réunion avec quarantaine obligatoire dans l’attente du résultat. Cette mesure permettra de limiter le risque d’importations de nouveaux variants. Et si de nouveaux cas importés sont découverts après la quarantaine, alors l’aéroport devra être fermé à l’exception des vols de rapatriement avec quarantaine de 14 jours dans des lieux d’hébergement pour les passagers. Et si malgré toutes ces mesures le coronavirus continue de circuler à La Réunion, alors il ne restera plus qu’à décréter un nouveau confinement d’au moins deux semaines pour espérer libérer notre île d’une épidémie importée qui a déjà tué plus de 300 personnes depuis la découverte du premier cas le 11 mars 2020.

M.M.

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