Trois variants présents à La Réunion

Covid-19 : les trois variants sous haute surveillance

9 février 2021

Les variants du coronavirus sont surveillés par les scientifiques, car ceux-ci ne peuvent être traité avec le vaccin actuellement inoculé en France.

D’ailleurs, Paris surveille la montée du variant anglais qui pourrait nécessiter un nouveau confinement, et renforce ses mesures contre le sud-africain et le brésilien moins répandus mais plus problématiques.

"Un renforcement spécifique est prévu" pour ces deux variants, a expliqué la Direction générale de la santé (DGS), qui dépend du ministère. Car si leur circulation est "aujourd’hui minoritaire", ils "présentent un risque d’échappement immunitaire et vaccinal".

A La Réunion, les trois variants sont désormais présents, depuis fin janvier. D’ailleurs, le 23 janvier, la préfecture de La Réunion a décidé que "face aux risques liés à l’apparition des variants, le préfet restaure les motifs impérieux entre La Réunion et l’hexagone à compter du 28 janvier 2020".

D’autant plus que les vaccins actuels pourraient être moins efficaces contre les variants sud-africain et brésilien, suspectés en outre de provoquer des réinfections. Cela s’explique par des caractéristiques génétiques particulières qui ne se retrouve pas dans le variant anglais. Toutefois, tous les trois semblent plus contagieux.

Selon la Direction Générale de la Santé, l’isolement des personnes contaminées par le variant sud-africain ou brésilien va passer à 10 jours, au lieu de 7, et un test PCR négatif sera nécessaire pour en sortir.

Enfin, une classe devra être fermée si un enfant, ou un membre de sa famille, est contaminé par un des deux variants. Malgré ces mesures spécifiques, le variant anglais reste le principal sujet de préoccupation.

"Les semaines qui viennent sont décisives. Le variant anglais va dicter la marche à suivre", a déclaré l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique qui guide le gouvernement, sur BFMTV.

Les spécialistes s’attendent à ce que le variant anglais devienne majoritaire en France d’ici à début mars. Raison pour laquelle, tous les tests PCR positifs devront désormais être réanalysés avec une technique permettant de déceler la présence possible des trois variants, selon la DGS.

La contamination au variant anglais pourrait constituer un "point de bascule", avec une augmentation du nombre de cas, a prévenu sur BFMTV le virologue Bruno Lina, responsable des enquêtes de surveillance.

Malgré cela, le président Emmanuel Macron et son gouvernement ont choisit de ne pas imposer de nouveau confinement pour l’instant. "Si on voit que ça tient pourquoi pas, si on voit que ça continue sur la même progression, il faudra un moment ou un autre passer à des mesures plus fortes", a déclaré le Pr Fontanet.


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