Santé
Covid-Organics : l’impossibilité de voler le remède malgache contre le coronavirus explique la campagne anti-CVO
L’Agence nationale de sécurité du médicament prise en flagrant délit de désinformation
/ 9 mai 2020
Les Réunionnais ne sont pas près de pouvoir utiliser le Covid-Organics contre le coronavirus. Un avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament prétend en effet que « les produits à base d’Artemisia annua n’ont jusqu’alors pas fait la preuve de quelconques vertus thérapeutiques » alors que cette plante est utilisée avec succès depuis 2400 ans en Chine pour lutter contre les virus. Avec un tel parti-pris, difficile de croire que la France activera la procédure pour autoriser le Covid-Organics à La Réunion. Si l’institution française voulait montrer sa sujétion aux intérêts politiques et commerciaux, elle ne pourrait pas mieux s’y prendre. Le problème de fond est que l’industrie pharmaceutique occidentale voit d’immenses profits lui échapper en raison du refus de Madagascar de lui communiquer le secret de fabrication tant qu’un brevet ne protégera pas la découverte de la légendaire convoitise occidentale sur les richesses de l’Afrique.
Les Réunionnais ne sont pas près de pouvoir utiliser le Covid-Organics contre le coronavirus. Un avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament prétend en effet que « les produits à base d’Artemisia annua n’ont jusqu’alors pas fait la preuve de quelconques vertus thérapeutiques » alors que cette plante est utilisée avec succès depuis 2400 ans en Chine pour lutter contre les virus. Avec un tel parti-pris, difficile de croire que la France activera la procédure pour autoriser le Covid-Organics à La Réunion. Si l’institution française voulait montrer sa sujétion aux intérêts politiques et commerciaux, elle ne pourrait pas mieux s’y prendre. Le problème de fond est que l’industrie pharmaceutique occidentale voit d’immenses profits lui échapper en raison du refus de Madagascar de lui communiquer le secret de fabrication tant qu’un brevet ne protégera pas la découverte de la légendaire convoitise occidentale sur les richesses de l’Afrique.
En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié le 4 mai une mise en garde à peine voilée en direction du Covid-Organics créé par l’IMRA, fondé par Suzanne et Albert Rakoto Ratsimamanga :
« Cette mise en garde concerne entre autres les produits à base de plantes, notamment la plante Artemisia annua ou Armoise annuelle, qui est présentée comme une solution thérapeutique ou préventive de l’infection, sous forme de plante sèche, décoction, tisane ou gélules. Ces allégations sont fausses et dangereuses : elles pourraient retarder une prise en charge médicale nécessaire en cas d’infection confirmée. En effet, les produits à base d’Artemisia annua n’ont jusqu’alors pas fait la preuve de quelconques vertus thérapeutiques. Nous rappelons que cette plante a auparavant fait l’objet du même type de message sur de prétendues vertus thérapeutiques contre le paludisme. Là encore, la preuve de son efficacité n’a pas été démontrée et des personnes en ayant pris ont développé des formes graves de paludisme lors d’un séjour à l’étranger »
.
RFI a interrogé un chercheur de l’Institut malgache de recherches appliquées au sujet des conditions de test du Covid-Organics :
« Pour l’élaborer, les chercheurs se sont basés sur des « publications scientifiques internationales qui évoquent des compositions chimiques en faveur d’un traitement contre le Covid-19 » et sur « l’expérience de l’IMRA », explique ce chercheur en médecine traditionnelle. La toxicité de la mixture a aussi été testée sur des souris et des rats. « On a pu démontrer l’efficacité du produit sur quelques patients et cela ne me dérange pas car l’IMRA travaille depuis plus de 30 ans sur ces plantes et l’Artemisia est utilisée depuis 2400 ans en Chine. On se base sur l’histoire qui montre que le produit a fait ses preuves dans le domaine de la santé. Mais si certains hésitent quant à son efficacité on ne peut pas les empêcher » (…) Ce remède traditionnel amélioré est composé de près de deux tiers (62 %) d’Artemisia et de deux autres plantes, précise-t-il. L’IMRA souhaite d’abord breveter son remède avant de révéler les plantes qui le compose ».
Ignorance, orgueil ou soutien à l’industrie pharmaceutique ?
Autrement dit, cela fait donc 2400 ans que l’Artemisia est utilisée pour ces vertus thérapeutiques, 2400 ans qui ont montré son efficacité et poussé à son utilisation en dehors de la Chine. Cette réalité est occultée par l’avis de l’institution française amenée à dire si un médicament est dangereux ou pas. D’où vient donc cette étrange oubli venant d’un institut français chargé d’une si lourde responsabilité ? Ignorance ? L’orgueil de l’ancien métropolitain vis-à-vis d’une ancienne colonie ? Ou alors la crainte de voir un remède efficace contre le COVID-19 être produit dans un pays en développement ce qui signifie une perte de profit pour l’industrie pharmaceutique occidentale ?
Force est de constater qu’en Occident, sans même prendre la peine de vérifier l’information, certains médias se sont engouffrés dans cette brèche pour voler au secours au choix de l’ignorance, du « légendaire orgueil scientifique des pays du Nord », ou de l’industrie occidentale du médicament et appuient donc cette offensive contre un remède a déjà démontré son efficacité : à Madagascar, plusieurs personnes ont été guéries du coronavirus en buvant la tisane CVO.
Certains titres sont évocateurs d’un parti-pris pro-occidental en prenant prétexte d’une polémique : « Le Covid-Organics, un traitement controversé distribué en masse à Madagascar », titre « Libération » ; « Coronavirus : la tisane malgache à l’artémisia n’a pas eu l’autorisation de la mise sur le marché », écrit le « Parisien », « Coronavirus : Attention à la tisane malgache qui prétend soigner du Covid-19 », affirme 20 Minutes… tous reprennent la fable selon laquelle le Covid-Organics n’aurait pas fait l’objet de tests, et rejettent en bloc un remède dérivé d’une plante dont les vertus thérapeutiques sont reconnues depuis 2400 ans. Comment donc expliquer un tel aveuglement ? Cette presse occidentale et l’ANSM ont-elles bien conscience de leurs écrits ?
Mépris vis-à-vis de l’IMRA et d’Albert Rakoto Ratsimamanga
Les médias et l’institution française passent sous silence la rigueur de la recherche de l’IMRA. En effet, l’Institut malgache de recherches appliquées a été fondée par Suzanne et Albert Rakoto Ratsimamanga. Albert Rakoto Ratsimamanga était un scientifique réputé mondialement pour ses travaux en matière de plantes médicinales. Dans « Jeune Afrique », Marcel Razanamparany, Président de l’Académie nationale de médecine de Madagascar, a rappelé qu’ Albert Rakoto Ratsimamanga était un des quatre co-directeurs refondateurs du CNRS en 1945.
« Considéré comme le pionnier de la science à Madagascar, ce chercheur qui fut à l’origine de quelque 350 études scientifiques déclarait ainsi : « Nous devons avancer à notre rythme, nous devons avant tout avoir confiance en nous-mêmes et dans les vertus thérapeutiques de la nature. Car la nature et l’homme ne font qu’un. » ».
Le président de l’Académie nationale de médecine de Madagascar précise que
« l’Artemisia annua a déjà fait l’objet de plus d’une vingtaine d’études à Madagascar où elle a été introduite en 1975 par le Pr Albert Rakoto Ratsimamanga pour lutter contre le paludisme. Sa forme médicinale est déjà commercialisée en pharmacie. Le protocole de recherche a permis à l’équipe de l’IMRA, qui travaille de longue date sur cette plante, de vérifier ses bons résultats dans la diminution et la disparition des symptômes du coronavirus. Une découverte de plus pour ce centre de recherche qui compte à son actif une cinquantaine de remèdes élaborés en associant médecines traditionnelle et moderne, dont l’antidiabétique Madéglucyl et l’anti-tussif Madétoxy. »
Respect, honneur et tradition
Ce rappel est bien nécessaire, car les scientifiques qui travaillent actuellement à l’IMRA ont la responsabilité de faire fructifier l’immense héritage laissé par le fondateur de leur institut de recherche. Les héritiers scientifiques d’Albert Rakoto Ratsimamanga ont donc l’obligation morale de se situer à la hauteur de leur illustre prédécesseur, c’est une question de respect d’honneur et de tradition, trois valeurs importantes pour les Malgaches.
Enfin, les détracteurs du remède Covid-Organics remettent donc en cause le résultat de recherches millénaires qui ont fait tellement leurs preuves que ces remèdes à base de plantes font partie de la tradition, ce qui ne manquera pas de se produire pour le CVO. Ce qui veut dire qu’aux yeux des anti-CVO occidentaux, mieux vaut faire aveuglément confiance à une industrie pharmaceutique encore responsable de nombreux scandales sanitaire comme le Mediator, jeune d’à peine un siècle, plutôt qu’à une science millénaire, inscrite dans le patrimoine de l’humanité.
Pas possible de voler aux Malgaches leur découverte
Mais ce le fond du problème n’est-il pas la capacité d’un pays en développement à produire lui-même un remède contre le coronavirus. Nul doute que ces Occidentaux sont mis dans l’embarras par l’interdiction d’exportation des plantes médicinales décrétée par l’État malgache, ainsi que par la volonté de l’IMRA de breveter le CVO avant de diffuser en Occident la composition détaillée du remède. L’industrie occidentale du médicament aurait sans doute préféré obtenir le secret de fabrication et les ingrédients pour produire le remède en Europe et ensuite le vendre à prix d’or dans le monde, notamment à Madagascar. C’est pourquoi ces Occidentaux enragent : ils ne peuvent pas voler à un peuple un résultat de son intelligence et ne pourront donc pas en tirer profit.
Décidément, les séquelles de la colonisation et du racisme qui en a découlé ont la vie dure en Occident. Difficile pour ses dirigeants d’admettre que la domination d’Européens et de leurs descendants sur le monde n’est qu’une courte parenthèse de quelques siècles dans une histoire millénaire. Gageons que la prochaine génération de dirigeants occidentaux saura enfin entrer dans l’histoire.
M.M.
Voir aussi :
« Lettre au peuple malgache : Peuple Malagasy, la planète est à tes pieds »
Dénigrement du Covid-Organics : adresse à certains médias de l’Occident