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A 200 kilomètres de La Réunion, la population peut s’exprimer massivement dans la rue pour demander des comptes à son gouvernement
31 août 2020, par
Ressemblant sur de nombreux points à La Réunion au point d’être qualifiée d’île sœur, Maurice a vu se dérouler sur son territoire une manifestation d’une ampleur sans précédent depuis 40 ans pour de nombreux observateurs. Un tel mouvement de protestation contre la politique du gouvernement est inenvisageable à La Réunion, sans doute jusqu’à ce que les gouvernements occidentaux autorisent la diffusion d’un vaccin garantissant d’importants profits à leurs industries pharmaceutiques. Or, seuls de tels mouvements peuvent permettre à la population d’obtenir un changement de politique en dehors des élections. Pour un gouvernement tel que celui de la France qui a pour ambition de détruire toutes les conquêtes sociales de ces 60 dernières années, la paralysie du mouvement social à cause de la crise sanitaire ne serait-elle pas une bénédiction ?
La Marche citoyenne de samedi à Port-Louis contre la politique du gouvernement est entrée dans l’Histoire. L’affluence est souvent comparée à celle d’un meeting organisé en 1982 qui avait rassemblé 100.000 personnes. Cela signifie que près d’un Mauricien sur 10.
« Incroyable mais vrai ! », « Du jamais-vu », « un réveil populaire et citoyen spontané », « moment historique », « nous étions des Mauriciens », « il n’y avait pas de religion », « bravo », « rien à voir avec un meeting politique », « une foule sans précédent ! » : au lendemain de la Marche citoyenne à Port-Louis, les observateurs soulignent d’ailleurs un moment historique.
Dans son édition d’aujourd’hui, « L’Express » de Maurice donne la parole à plusieurs journalistes ayant couvert l’événement. Yasin Denmamode déclare notamment que « c’est la première fois que je vois une foule composée de dizaines de milliers de Mauriciens dans les rues, tous scandant les mêmes slogans, tous vibrant du même ras-le-bol, tous vêtus de la même couleur ». « On parle souvent de la force du peuple, mais c’est en étant au milieu de cette vague d’énergie qu’on se rend compte de quoi une population unie est capable », poursuit-il, « autre point impressionnant est le fait que les gens, pour une fois, même avec les masques baissés, n’avaient pas peur de parler, de crier, de s’exprimer, de se laisser prendre en photo. La masse populaire a repris, d’un seul coup, le droit de s’exprimer. »
Ce Mouvement citoyen est né d’une initiative de Bruneau Laurette. Il s’est exprimé à la suite de la gestion jugée catastrophique de la pollution créée par le naufrage du Wakashio. Cet événement a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. Car un sentiment de révolte existait déjà en raison de plusieurs décisions prises durant la crise COVID à Maurice. La réponse du pouvoir a été d’essayer de discréditer le mouvement en le présentant comme une action communautariste visant la caste qui se partage le pouvoir depuis l’indépendance, à l’exception de la période durant laquelle Paul Bérenger fut Premier ministre.
L’organisation d’une telle manifestation souligne également un autre aspect : le coronavirus ne circule plus depuis longtemps à Maurice. C’est le résultat d’une décision : fermer l’aéroport à tous les vols sauf aux rapatriements depuis le début de la crise. Tout comme La Réunion, Maurice a donc dû au départ gérer des cas importés. La fermeture de l’aéroport jusqu’à nouvel ordre a cassé ces chaînes de contamination possible. Lors de ces deux dernières semaines, nos voisins n’eurent qu’à dénombrer 2 nouveaux cas. Au total, Maurice cumule 355 cas de COVID-19, dont 10 décès.
Cette mise sous cloche de Maurice s’est accompagné d’un confinement drastique. Ceci fait que si Maurice a évité la crise sanitaire, les conséquences économiques seront très importantes compte tenu de l’importance du tourisme à Maurice. Mais chez nos voisins, les intérêts économiques sont passés derrière le principe de précaution.
En conséquence, les Mauriciens n’ont pas eu peur de se rassembler par milliers pour manifester contre des décisions du gouvernement. Pour sa part, le pouvoir ne peut invoquer le risque sanitaire pour interdire les rassemblements et donc empêcher la population de s’exprimer.
C’est bien la preuve qu’à Maurice, la crise COVID fait partie du passé. Ceci aurait pu être le cas à La Réunion si l’aéroport avait été fermé comme chez nos voisins. Mais ceci n’a pas été le cas, et les Réunionnais sont condamnés à porter un masque quasiment partout et à respecter des mesures dites de « distanciation sociale ». compte tenu de la doctrine française de gestion de l’épidémie, il y a fort à parier que cette situation durera tant que les dirigeants occidentaux n’auront pas validé un vaccin pouvant rapporter des profits à l’industrie pharmaceutique occidentale, mais pas seulement.
En effet, la Marche citoyenne à Maurice rappelle aux Réunionnais que la démocratie ne peut plus s’exprimer à La Réunion, car personne n’oserait organiser aujourd’hui une manifestation d’une telle ampleur. Or il est évident que pour créer un rapport de forces face à un pouvoir, seules les manifestations de masse peuvent peser, et pas des marches de petits groupes limités à 10 personnes.
Pour un gouvernement tel que celui de la France qui a pour ambition de détruire toutes les conquêtes sociales de ces 60 dernières années, la paralysie du mouvement social à cause de la crise sanitaire ne serait-elle pas une bénédiction ?
M.M.
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