
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Tribune libre de Pierre Vergès
24 février 2006
Intervenant hier matin sur les ondes de KOI, le vice-président du Conseil régional a annoncé une remise en cause de la solidarité nationale dans le domaine des assurances, au moment où notre île traverse une crise sanitaire, économique et environnementale avec l’épidémie de chikungunya. Dans une tribune libre qu’il nous a fait parvenir, Pierre Vergès décrit les menaces qui pèsent sur les assurances à La Réunion si la Caisse centrale de réassurance ne couvre plus les DOM.
La Caisse centrale de réassurances (CCR) qui réassure les risques couverts par les sociétés françaises d’assurances menace de ne plus couvrir les DOM.
Dans un contexte de catastrophe épidémiologique, qualifié de "catastrophe naturelle" par les autorités, les manœuvres de la CCR contre le dispositif de couverture des risques “assurances” dans les DOM ne peut que susciter la crainte et la colère.
Rappelons le contexte.
Suite à d’importantes inondations dans l’Est de la France, une loi de 1982 oblige les assureurs à garantir chaque client contre les catastrophes naturelles, moyennant une surprime de 9%. Cette loi ne s’applique alors qu’en métropole et la Caisse centrale de réassurances (CCR) se charge de réassurer ces contrats sur le marché international.
En 1989, après le cyclone Hugo qui frappa les Antilles, la loi est étendue aux DOM et en contrepartie, parce que la France essuie aussi les effets de la sécheresse, la CCR obtient une augmentation de la surprime payée par tous les clients français qui passe de 9 à 12%. Un tiers de cette augmentation soit 1%, est alors intégralement réservée à la couverture des catastrophes naturelles dans les DOM, y compris les cyclones.
Depuis 2005, dans un contexte national tendu de sécheresse et d’inondations, la CCR prend prétexte du surcoût provoqué par la couverture des risques cycloniques (pourtant couvert par le 1% payé par la solidarité nationale de tous les assurés), pour tenter de modifier le dispositif. Par ailleurs, le marché mondial de l’assurance ayant connu de forts surcoûts en raisons des nombreuses catastrophes (tsunami, Katrina en Floride,...), la CCR réclame une révision du dispositif et une forte augmentation des prix.
L’enjeu des négociations en cours est vital pour La Réunion
Si le risque de forte augmentation des polices d’assurances, voire d’impossibilité de trouver des assureurs dans les DOM peut sembler limité pour les particuliers, il est très maximal pour les professionnels, en particulier dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration.
Si le gouvernement accepte les demandes de la CCR, les assureurs choisiront entre :
- répercuter sur l’ensemble des assurés ces augmentations, ce qui conduira à une forte augmentation des tarifs et limitera leur compétitivité. Cette situation pourrait les conduire à réduire dans les DOM leurs interventions sur le marché des professionnels pour ne couvrir plus que les risques des particuliers. Des assureurs ont déjà fait se choix.
- répercuter l’augmentation sur les contrats des seuls professionnels d’où une très forte augmentation du prix des assurances pouvant interdire l’accès aux assurances à de nombreux professionnels.
- abandonner dans les DOM la couverture des risques professionnels comme un grand groupe français d’assurances l’a déjà fait. Ce choix radical serait notamment suscité par la crainte de voir l’État leur imposer de nouvelles contraintes.
Aussi, dans une situation de crise comme celle que nous connaissons, et pour éviter que les entreprises réunionnaises ne soient encore plus pénalisées par ce qui serait un dommage collatéral supplémentaire du “chikungunya”, puisque la CCR y trouverait là une nouvelle excuse si le gouvernement fait passer l’indemnisation sur le 1% catastrophe naturelle, il est urgent de réagir.
Il est urgent de rappeler à la CCR qu’elle bénéficie depuis longtemps de la solidarité nationale avec le 1% pour couvrir ses risques outre-mer et qu’il est hors de question de remettre en cause cet état de fait. Qu’il est par ailleurs inadmissible que l’outre-mer serve d’alibi aux manœuvres de la CCR pour augmenter ses tarifs parce que la conjoncture internationale lui impose de plus fortes contraintes.
Qu’il est totalement exclus que les risques professionnels soient couverts dans les DOM à des prix prohibitifs, voire pire ne soient plus couverts, parce qu’une vision purement financière conduit la CCR à juger les DOM comme des marchés inutiles...
Pierre Vergès
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