JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA

Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA

Mieux vaut se prémunir que guérir

1er décembre 2007

« Pourquoi encore nous rappeler ce qu’est le SIDA ? » Voilà une question qui m’a surpris, et qui devrait surprendre bon nombre de lecteurs. Oui, La Réunion est le département français le moins touché par le SIDA. Qu’elle le reste. Pour ce faire, nous ne pouvons nous dédouaner des précautions d’usage, et du dépistage.

Notre île est le département français le moins touché par le SIDA. Voilà qui nous rassure. Mais cela ne devrait pas ralentir les campagnes de prévention, et le travail des associations de lutte contre le SIDA. Au contraire, tout indique que les actions de sensibilisation, de prévention, de dépistage sont appelées à augmenter. La population réunionnaise serait particulièrement insouciante, préférant se rassurer de son état de santé, au lieu de réellement chercher des résultats scientifiques, fiables, sans danger. C’est le qu’en dira-t-on qui freine par exemple le dépistage des Réunionnais. Peut-être que la peur de savoir prévaut. Il ne faut pourtant pas oublier que le SIDA tue. Et que mieux vaut savoir si nous sommes infectés, pour engager au plus vite la trithérapie. Combien de Réunionnais peuvent assurer qu’ils ne sont pas porteurs du virus ? Comment le savent-ils, s’ils ne sont pas soumis à un dépistage du SIDA ? Encore beaucoup de Réunionnais apprennent qu’ils sont infectés par le VIH alors que la maladie est à un stade avancé. Les associations reconnaissent qu’il importe d’aller au plus près de la population, comme lors de journées dans les espaces publics, dans les rues commerçantes, à l’université. Peut-être qu’il faudrait initier un vaste programme de dépistage, au plus près des entreprises, des familles, des lycéens. La plus jeune victime du SIDA à La Réunion n’a que 16 ans. Il serait donc important de ramener les actions de dépistage au sein même des établissements scolaires. Pourquoi pas ? Et pour ceux qui croient encore que le SIDA est seulement l’affaire des homosexuels, il faudrait tout de même rappeler que 55% des contaminés sont des hétérosexuels, âgés entre 30 et 50 ans. Autant dire que cela concerne tout le monde...

Questionner son comportement sexuel

Mettre la capote, ce n’est pas la fin du monde, c’est se protéger et protéger sa ou son partenaire. Cela devrait être un réflexe. Tenez ! Si nous avons su prendre toutes les mesures sanitaires pour nous protéger de l’aèdes albopictus et du chikungunya, pourquoi ne saurions-nous pas travailler notre réflexe anti SIDA ? Le seul vaccin qui protége du SIDA n’est autre que le préservatif. C’est la base à savoir en matière de lutte contre le SIDA. Alors comment se transmet le SIDA ? Dans une large majorité, le virus VIH responsable du SIDA se transmet par des rapports de pénétration anale ou vaginale sans préservatif. Mais peut-on contracter le VIH par fellation ? Le risque est faible, mais réel, pour les deux partenaires. C’est quand une personne fait une fellation et que son partenaire éjacule dans sa bouche que le risque est plus élevé. N’oubliez pas aussi que la fellation est un mode de contamination fréquent pour d’autres Infections sexuellement transmissibles (IST), comme la syphilis et l’urétrite, qui peuvent de surcroît faciliter la transmission du VIH. Si les caresses, l’utilisation de sexe toy, le baiser, ne présentent aucun risque de contamination, il faut se dire qu’il y a risque dès que les muqueuses (gland, vagin, anus) sont en contact avec les sécrétions sexuelles (liquide pré-séminal, sécrétions vaginales, sang en cas de pénétration anale). N’oublions jamais d’interroger notre comportement sexuel, et d’utiliser... le préservatif.

Bbj


Evénements


- Le 1er décembre : l’ARAST du Bas de la Rivière organise une manifestation dans le cadre du 1er décembre en partenariat avec l’ARPS et le collège Jules Reydellet pour le quartier du Bas de la Rivière. Au programme, un théâtre forum de 9h à 10h et un stand de prévention tenu par les animateurs de l’ARPS.

- le 1er décembre : l’équipe de bénévoles de l’ARPS vous donnent rendez-vous à partir de 15h sur les plages de l’Ouest.

- le 1er décembre : les élèves de BTS Assistance de Gestion PME/PMI 1ère année du lycée Louis Payen organisent une soirée au profit de la lutte contre le SIDA à la discothèque le privé à Saint-Gilles. Billet en prévente à 10 euros
(tél. : 0262.45.69.62 ou 0692.17.31.38) et 15 euros sur place.

- L’association RIVE et les équipes du service d’Immunologie du CHD organisent dans la rue du Maréchal Leclerc, devant la poste, un “TESTING DAY”, une journée de dépistage.


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