Hôpitaux à risques

Dans quel hôpital risque-t-on le moins d’être infecté par une maladie nosocomiale ?

1er février 2008

En matière d’infections nosocomiales, les centres hospitaliers de la région parisienne sont les plus sûrs, selon le palmarès annuel du ministère de la Santé publié mercredi. Ce palmarès, qui concerne l’année 2006, reflète non pas les résultats obtenus, c’est-à-dire le nombre de maladies nosocomiales qu’a connues ou non le centre de santé, mais les moyens mis en œuvre.

Les plus sûrs et les moins sûrs

Le palmarès donne la première place ex-aequo aux hôpitaux Georges-Pompidou et Bichat, dans la catégorie “Centres hospitaliers régionaux ou universitaires”, suivis de l’Hôtel-Dieu, de Henri-Mondor à Créteil, et à la 5ème place de l’Hôpital Nord de Marseille.
L’hôpital Charles-Richet de Villiers-le-Bel (Val d’Oise) est lanterne rouge, avec devant lui l’hôpital Zobda-Quitman de Fort-de-France (Martinique), l’hôpital Joffre de Draveil (Essonne), le CHU de Caen et le CHR de Metz-Thionville, selon le palmarès reproduit par “l’Express” paru hier, sur la foi de chiffres du ministère.
A noter que les établissements réunionnais se classent dans le bas du tableau. Aucun de classe A ou B. Il y a peut-être de quoi s’inquiéter.

Cliniques privées

Pour les cliniques privées de plus de 100 lits, la première place revient à la Polyclinique du Parc à Saint-Saulve (Nord), et la dernière à celle du Nohain à Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre). Enfin, concernant les centres de lutte contre le cancer, la première place revient au centre Paul-Strauss de Strasbourg, et la dernière au centre Paul-Papin d’Angers. L’Institut Gustave-Roussy (Villejuif) se place en avant-dernière position.

Méthodologie

Les établissements de santé sont classés en fonction de leur niveau d’engagement dans la lutte contre les infections nosocomiales (40% de la note), de la consommation des produits recommandés pour le lavage des mains (30%), du bon usage des antibiotiques (20%) et de la surveillance de la fréquence des infections du site opératoire (10%).
Ils sont rangés selon leur taille, leur spécificité, leur statut (public ou privé). La quasi-totalité des 2.786 hôpitaux et cliniques, à l’exception de 25, ont répondu au questionnaire du ministère, alors que 89 n’avaient pas répondu l’an dernier.

Légende 5a
Les établissements réunionnais se classent dans le bas du tableau. Il y a peut-être de quoi s’inquiéter.
(photo Toniox)

Encadré 1

Classement des Hôpitaux réunionnais

Le classement des 226 centres hospitaliers de plus de 300 lits

Classe Score général Classement général
Saint-Denis. Centre Hospitalier de Bellepierre C 70,72 101
Saint-Pierre Groupe hospitalier Sud Réunion C 61,75 178

Le classement des 327 centres hospitaliers de moins de 300 lits

Saint-Benoit. Centre hosp. Intercom C 69,8 91
Saint-Paul. Centre hosp. G. Martin C 63,97 156
Saint-Benoit Clinique C 55,73 239

Le classement des 321 cliniques privées de plus de 100 lits

Sainte-Clotilde. Clin. De Sainte-Clotilde C 51,05 281
Le Tampon Clin. Durieux D 42,9 316
Le Port Clin. Jeanne d’Arc E 32,23 320

Le classement des 294 cliniques privées de moins de 100 lits

Saint-Denis. Clin. St-Vincent C 49,42 227
Saint-Gilles. Institut R. Debré D 29,96 285
Saint-Benoît. Clin. Médicale de l’Est E 22,38 292

Encadré 2

Comment lire les résultats : notre méthodologie

• Score général

Notre classement est établi à partir du score général décerné aux établissements de soins dans la lutte contre les infections nosocomiales par le ministère de la Santé (“score agrégé”, dans sa terminologie).

Le score général, calculé sur 100, résulte de l’addition de 4 indicateurs :


- L’indicateur Icalin (40% du score général)
. Destiné à mesurer l’activité de lutte contre les infections nosocomiales, il est composé de 31 critères, répartis en 3 fonctions : moyens, activité et organisation.


- La consommation de solutés hydro-alcooliques (30%)
. La consommation de solutés hydro-alcooliques (SHA) par le personnel constitue le deuxième indicateur : ces SHA, sorte de “savons médicaux”, représentent en effet le meilleur moyen de s’assurer une bonne hygiène des mains.


- La consommation d’antibiotiques (20%). 
Parce qu’on n’a pas toujours besoin d’antibiotiques, le ministère a instauré un nouvel indicateur composite de bon usage des antibiotiques (ICATB), qui mesure leur consommation.


- La surveillance des infections du site opératoire (10%). 
Les établissements chirurgicaux sont fortement incités à suivre les patients opérés pour s’assurer qu’ils n’ont pas contracté d’infection. L’indicateur Surviso mesure l’ampleur de ce suivi.

• Les classes

Selon leur score, les établissements sont répartis par le ministère de la Santé en différentes classes. De la classe A, qui distingue les meilleurs, à la classe E, qui rassemble les plus mauvais.
Parce que les exigences ne sont pas les mêmes vis-à-vis d’un CHU de pointe et d’un hôpital local, un même score peut donner lieu à un classement différent selon le type d’établissement.
La classe NR est attribuée à ceux qui n’ont pas répondu. Seuls 5 établissements sur 1.612 sont dans ce cas cette année, contre 89 lors de l’enquête précédente et 200 lors de la première enquête.

• Sept catégories d’hôpitaux, sept classements

Le ministère de la Santé répartit les 2.812 établissements de soins français en 13 sous-ensembles. Nous avons sélectionné les 7 catégories le plus souvent confrontées aux maladies nosocomiales : centres hospitaliers régionaux ou universitaires (CHR-CHU), centres de lutte contre le cancer, centres hospitaliers de plus de 300 lits, centres hospitaliers de moins de 300 lits, hôpitaux locaux, cliniques privées de plus de 100 lits et cliniques de moins de 100 lits. Soit, au total, 1.612 établissements. Nous avons établi un palmarès par catégorie d’établissements. Dans chaque catégorie, ceux-ci sont classés par ordre décroissant de leur score général.

(Sources :“L’Express”)


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Messages

  • je dois etre hospitalise pour des diverticules ,comment se situe la clinique de l’europe a
    marly (yveline) sur le plan nosocomiale ou autre qualite de service.Y a t il un classement
    et comment le trouver donnant la position des etablissements prives et publics .D’avance
    merci,salutations


Témoignages - 80e année


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