Questions à Antoine Perrin, directeur de l’ARH

Des annonces pour la santé

18 mai 2006

Deux syndicats de santé vous ont interpellé sur la diminution du budget hospitalier pour 2006. Est-ce que la modernisation de notre système de santé inscrite dans le SROS est menacée ?
- Nous en sommes à la première distribution qui ne correspond pas à la dotation finale des hôpitaux. Il faut encore attendre les décisions modificatives de juin et septembre. Mais nous sommes au contraire dans une logique d’augmentation budgétaire de plus de 5% sur l’année, et cela se vérifie particulièrement à La Réunion. Par contre, La Réunion a, comme la métropole, un plan d’économie à engager mais pour un meilleur fonctionnement et certainement pas dans le but de diminuer les emplois - et le ministre fera des annonces dans ce sens -, ou l’offre de soins. Les économies doivent se porter sur les achats, les doublons... La crise du chikungunya va permettre d’accélérer la réalisation du SROS, très ambitieux en termes de capacités qu’il est nécessaire d’augmenter compte tenu des retards et de l’augmentation de la population. Je suis content de constater qu’on a les moyens de réaliser le SROS et plus vite que prévu.

Quel est l’état de santé des hôpitaux et des personnels après cette flambée épidémique ?
- Avec 15 malades aux urgences hier, on peut dire que les choses se sont calmées, même si cela n’est pas parfait partout. Il faut s’attendre sur ce point à des annonces du Ministre suite aux conséquences du chikungunya... (Mais encore ?)... à Saint-Paul. Mais il ne m’appartient pas de vous en dire plus, ce sont des choses très intéressantes et bonnes pour La Réunion. Le personnel quant à lui, très mobilisé, courageux, a été bien sonné. Il est fatigué, on peut même dire un peu en période de convalescence.

La prime de 300 euros promise par le Premier ministre est-elle remise en cause ?
- Il y a une régle : elle doit bénéficier à tout le personnel qui a travaillé au moins 30 jours pendant les mois du chik. Effectivement, il y a des cas particuliers qui n’y émargent pas, comme le personnel en congé annuel, maternité ou arrêt maladie durant cette période. Mais j’ai demandé de la souplesse pour les cas particuliers. Une dérogation prise en conseil d’administration de l’établissement permettra aux contrats précaires d’y prétendre et les jours d’arrêts maladie dus au chikungunya seront comptabilisés comme des jours de travail pour ne pas pénaliser le personnel.

Entretien : Estéfani


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