
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Epidémie de chikungunya à La Réunion et Mayotte, 2005-2006
29 octobre 2008, par
Deux ans après la fin de l’épidémie de chikungunya qui a frappé La Réunion et Mayotte, nous continuons de tirer les enseignements d’une épidémie inattendue et redoutable. Cette épidémie a mis à l’épreuve non seulement toute une population, mais aussi l’ensemble des systèmes de surveillance et de gestion sanitaires et sociales.
L’Institut de Veille Sanitaire a consacré récemment son bulletin épidémiologique hebdomadaire au chikungunya et aux enseignements tirés de cette grave épidémie qui a touché La Réunion et Mayotte en 2005-2006.
À La Réunion, 266.000 cas ont été rapportés ainsi que près de 250 cas graves, 44 cas de transmission materno-néonatale et plus de 250 décès. À Mayotte, le nombre de cas a été réévalué à 60.000 grâce aux enquêtes complémentaires. Six formes graves et 9 cas de transmission materno-néonatale ont été identifiés.
Les signes cliniques les plus fréquemment déclarés étaient : la fièvre et les arthralgies (critères d’inclusion), suivis par les céphalées, les myalgies, les éruptions cutanées, puis les signes digestifs et autres signes cutanés. Des différences cliniques selon la période épidémique ont été observées.
Apparition de formes atypiques de chikungunya en période épidémique
Au cours de l’épidémie qui a touché l’île de La Réunion en 2005-2006, des médecins hospitaliers ont rapporté des cas de transmission virale materno-néonatale et des formes cliniques différant de celles classiquement décrites. Un système de surveillance active a été mis en place en février 2006, afin de décrire les formes atypiques hospitalières de chikungunya à La Réunion en période épidémique et d’en déterminer la fréquence. Un recensement a été conduit dans les quatre hôpitaux de l’île. Entre mars 2005 et avril 2006, 44 cas materno-néonatals et 834 cas atypiques dont 247 (30%) cas graves, ainsi que 68 décès ont été recensés. Les formes atypiques représentaient 0,35% des cas de chikungunya dans la population. Les manifestations cliniques des cas atypiques les plus fréquentes étaient les manifestations digestives et neurologiques. Les cas atypiques survenaient principalement chez des sujets vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées, patients présentant des antécédents médicaux). Ces résultats indiquent la nécessité de formuler des recommandations de prévention prioritairement à l’attention de ces sujets et aux femmes enceintes au cours d’une épidémie de chikungunya.
Des douleurs articulaires persistantes
Après l’épidémie, les formes persistantes sont apparues plus fréquentes, longues et invalidantes qu’attendu. Plusieurs études ont été menées à ce sujet. Trois sont présentées ci-après. Trois autres publiées par ailleurs apportent les éléments suivants :
- parmi 88 cas diagnostiqués dans un hôpital de La Réunion, 60% conservaient des douleurs à 18 mois. La sévérité de l’épisode initial, évaluée biologiquement, serait prédictive d’une évolution plus favorable ;
- parmi 47 cas importés hospitalisés à Marseille, 48% souffraient à six mois de douleurs persistantes ;
- parmi 156 gendarmes atteints lors de l’épidémie, 94% rapportaient des douleurs à six mois avec pour 46% d’entre eux une détérioration importante de leur qualité de vie.
Bien que de méthodes différentes (population, recueil des données, délai depuis l’infection), ces études sont globalement en cohérence. Une conclusion générale est que 50 à 75% des adultes atteints présentent encore des douleurs articulaires 1 an après l’infection. Ces résultats sont importants pour la prise en charge et le suivi des malades. Ils incitent à prolonger les études pour connaître le devenir de ces patients à plusieurs années de distance de l’infection. Des travaux sont nécessaires concernant les mécanismes physiopathologiques en jeu, notamment le rôle de la réponse immunitaire lors de l’épisode initial.
La lutte anti-vectorielle efficace à court terme
Depuis l’épidémie de chikungunya survenue à l’Ile de La Réunion entre 2005 et 2007, des campagnes de mobilisation sociale sont réalisées.
Des opérations de sensibilisation soutenues par l’État sont organisées par des associations, relais locaux de mobilisation sociale, dans des quartiers urbains. Un suivi entomologique a été proposé pour évaluer l’impact de ces actions pendant un mois, sur les comportements de la population quant à la destruction des gîtes autour de leur habitation. Sur les sept quartiers urbains suivis en 2006 et 2007, six d’entre eux présentent une baisse des densités larvaires mesurées les jours suivant ces actions. En revanche, dans six quartiers, ces densités augmentent de nouveau 15 jours après la sensibilisation, montrant l’impact limité de la campagne dans le temps.
Même si le nombre de gîtes avec présence de larves a fortement diminué après l’opération, les petits récipients constituent toujours l’essentiel des lieux de ponte retrouvés (75% des gîtes décrits). Cette opération montre son intérêt dans l’élimination des gîtes larvaires à court terme et doit continuer à s’intégrer aux campagnes de mobilisation sociale sur la prévention des arboviroses à La Réunion.
Notons que la prochaine opération Kass’moustik aura lieu les 22 et 23 novembre prochains. En effet, avec l’arrivée de l’été australe, nous devons plus de jamais adopter les bons gestes afin d’éviter toute nouvelle épidémie dans l’île et dans la région.
Sophie Périabe
(Avec le BEH de l’INVS - “Qu’avons-nous appris de l’épidémie de chikungunya dans l’Océan Indien en 2005-2006 ?”)
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)