Complications du chikungunya

Deux cas d’encéphalites détectés

10 novembre 2005

La Direction régionale de l’action sanitaire et sociale (DRASS) a confirmé hier que le chikungunya peut déclencher de graves complications neurologiques. En effet, une patiente de 56 ans et un nouveau-né - contaminé par transmission du virus de la mère à l’enfant -, ont développé des encéphalites.

Depuis le début de l’épidémie en mars dernier, 4.295 cas de chikungunya ont été recensés à La Réunion. Parmi eux, 6 cas suspects de complications neurologiques (méningo-encéphalites) ont été signalés. Des prélèvements ont été effectués sur ces malades et transférés pour analyse au CNR (Centre national de référence) de Lyon. Il s’agit du seul centre compétent pour mener de type investigations pour l’ensemble du territoire national.
Un cas de transmission de virus de la mère à l’enfant a donc été détecté. Le bébé souffrait au mois d’août de complications neuro-méningées. Désormais il se porte bien, mais il demeure toujours sous surveillance médicale rapprochée. Un autre cas de meningo-encéphalite a été détecté chez une patiente de 56 ans. Cette personne est actuellement considérée comme guérie.
Les 4 autres cas ; 2 suspicions d’infection néo-natale et 2 suspicions chez des adultes, ne sont pas attribués avec certitude au virus chikungunya. "Ces complications neurologiques sérieuses restent néanmoins très rares, et l’évolution clinique des cas semble favorable", a tenu à préciser la DRASS dans la conférence de presse qu’elle a tenue hier.
Rappelons qu’un dispositif de surveillance de la maladie a été mis en place dès le début de l’épidémie dans l’île. "C’est un système de repérage actif qui est de loin plus performant qu’un système classique de déclaration obligatoire effectuée par le médecin", commente Philippe Roger, directeur adjoint de la DRASS.
Il y a quelques jours, en prévision des fortes chaleurs, la campagne globale contre la maladie a été renforcée. Elle porte notamment sur la destruction systématique des gîtes larvaires et sur une large information de la population afin qu’elle participe à la lutte contre la prolifération des moustiques vecteurs de la maladie.

Audrey Hoarau


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