Epidémie de Chikungunya

Deuxième décès lié au vaccin contre le Chikungunya

10 mai

Deux décès liés à l’injection du vaccin IXCHIQ contre le chikungunya sont à déplorer. Le dernier concerne un homme de 77 ans atteint de la maladie de Parkinson.

L’homme âgé de 77 ans, atteint de la maladie de Parkinson, aurait contracté des difficultés de déglutition, ce qui aurait provoqué une pneumonie. Le premier décès lié au vaccin contre le chikungunya remonte au 26 avril, l’homme était âgé de 84 ans et avait développé une encéphalite.

Ce second mort a été causé par le vaccin IXCHIQ, selon l’agence européenne du médicament (EMA). Aucune annonce du côté du ministère de la Santé ni de l’Agence Régionale de la Santé. Un silence qui interroge.

Dans un communiqué daté du 7 mai, l’EMA a indiqué que "le comité de sécurité de l’EMA (PRAC) a entamé une évaluation d’Ixchiq suite à des signalements d’effets indésirables graves chez des personnes âgées. De nombreuses personnes concernées présentaient également d’autres maladies, et la cause exacte de ces effets indésirables, ainsi que leur lien avec le vaccin, n’ont pas encore été déterminés. À ce jour, 17 effets indésirables graves, dont deux cas mortels, ont été signalés dans le monde chez des personnes âgées de 62 à 89 ans ayant reçu le vaccin".

"Ce qui est inquiétant, c’est que cette information je la trouve sur internet en lisant une dépêche de Reuters alors que normalement ce sont aux autorités de santé de communiquer. L’agence du médicament américain a dit depuis le 14 avril qu’il n’était pas recommandé de donner ce vaccin à des personnes âgées de plus de 65 ans présentant des comorbidités. Or l’essai a continué à La Réunion et on est bien dans une phase d’essai", a expliqué à Antenne Réunion, Eric Ismael, vice-président du Komité pangar.

Selon ce comité, les phases de test n’ont pas été respectées. Par conséquent, les risques sur les personnes âgées et vulnérables sont méconnus selon lui. "On a un vaccin qui a été développé par Valneva, on est en phase 4, c’est-à-dire qu’il est généralisé à une certaine population. La phase 3 s’intéressait à des personnes jeunes et en bonne santé a eu un excellent taux de réussite, mais un diffuse le vaccin sur une phase 4 avec des personnes présentant des comorbidités. C’est d’autant plus inquiétant qu’il y a eu deux morts", a indiqué Eric Ismael à Antenne Réunion.

Depuis le lancement de la campagne de vaccination, 17 cas graves ont été signalés chez des personnes âgées de 62 à 89 ans. À l’heure actuelle, la vaccination est ouverte aux personnes âgées de 18 à 64 ans.


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