22 juin 2008 - 8ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe

’Don d’organes : donneur ou pas, je sais pour mes proches, ils savent pour moi.’

21 juin 2008

En France, chacun a le choix de donner ou non ses organes après sa mort, pour que des malades puissent être greffés. Mais cette prise de décision est une démarche incomplète si elle n’a pas été partagée avec ses proches qui devront en témoigner auprès des médecins au moment du décès.
Il est donc nécessaire de parler du don d’organes en famille, d’échanger sur les choix de chacun. Cela fait partie de l’intimité et de la confiance naturelle qui lient les couples, les familles. Ce message est au cœur de la campagne de l’Agence de la biomédecine qui sera déployée à l’occasion de la 8ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, le 22 juin.
Pour la première fois, l’Agence de la biomédecine s’appuie sur l’ensemble des médias - radio, télévision, Internet et presse - pour toucher l’ensemble de la population. La communication et les messages sont adaptés à chacune des cibles : le “tout public” avec des spots télévisés et une campagne presse ; les 16-25 ans avec des spots radios et un site Internet dédié ; les plus de 60 ans avec une campagne de relations presse spécifique.
A cette occasion, l’Agence de la biomédecine rappelle que dire sa décision sur le don d’organes et connaître celle de ses proches, c’est se donner toutes les chances de respecter la volonté de chacun.
C’est également favoriser la greffe d’organes. En effet, quand le choix du défunt est connu, la décision de prélever ou non les organes est facilitée, la situation est mieux vécue par tous, les proches comme les médecins. Echanger sa position avec ses proches, c’est leur éviter de devoir un jour choisir à notre place et, dans le doute, refuser un éventuel prélèvement.

On peut tous, un jour, avoir à témoigner pour l’un de ses proches

Tout le monde peut être confronté un jour à cette situation : apprendre la mort brutale d’un parent, d’un conjoint... et être sollicité pour témoigner en urgence de sa décision sur le don de ses organes.
Quand le choix du défunt sur le don de ses organes est connu, l’échange avec l’équipe médicale est grandement facilité. Dans le cas contraire, les conditions du dialogue sont beaucoup plus difficiles, le désarroi des proches s’ajoute au choc du deuil. Dans certains cas, la famille hésite et, parfois, dans le doute, refuse le prélèvement. En 2007, le taux d’opposition au prélèvement des donneurs potentiels ou de leurs proches était de 28%.

Demander leur décision à ceux que l’on aime, c’est avoir l’assurance de respecter leur volonté au cas où. De vivre le dialogue avec les médecins dans les meilleures conditions possibles. D’aider à ce que chaque possibilité de prélèvement aboutisse à une ou plusieurs personnes en attente.



Le don d’organes : un enjeu de santé publique

De 2000 à 2007, la greffe d’organes a connu un essor sans précédent en France. Le nombre de personnes prélevées a augmenté de 54%, le nombre de greffes de 45%. Malgré cela, le besoin en greffons ne cesse de croître et la hausse de l’activité ne suffit pas à le couvrir. En 2007, 227 patients sont décédés faute de recevoir un greffon à temps.
L’augmentation des besoins découle en premier lieu du succès de la greffe. Cette technique médicale est en effet de mieux en mieux maîtrisée, avec des résultats en termes de durée et de qualité de vie en constante progression. Les situations dans lesquelles une greffe est recommandée sont de plus en plus nombreuses et diversifiées.
Chaque année, le nombre de personnes inscrites en liste d’attente progresse donc.
Actuellement, l’attente des patients peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années selon les organes.
Pour lutter contre cette pénurie persistante, l’Agence de la biomédecine encourage chacun d’entre nous à réfléchir à la question du don d’organes, à faire son choix - je veux donner ou je ne veux pas donner après ma mort - et à le partager avec ses proches.

Les chiffres clés de 2007

• 1.562 donneurs ont été prélevés,
• 32% des donneurs prélevés avaient plus de 60 ans,
• 13.081 personnes ont eu besoin d’une greffe d’organe,
• 4.666 malades ont été greffés,
• 5,4% des greffes d’organes ont été réalisées grâce à des donneurs vivants,
• 227 malades sont décédés faute de greffe.



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