
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Chikungunya : extension de l’épidémie à travers le monde
23 mai 2006
248.000 cas à La Réunion, 150.000 en Inde, 376 en France. Le chikungunya s’étend dans le monde. C’est dire l’importance et les espoirs que porte déjà le futur centre de veille et de recherche sur les maladies émergentes qui sera implanté à La Réunion avant la fin de l’année.
La Réunion est loin d’être le seul pays confronté à une épidémie de chikungunya. Le virus s’étend à tout l’océan Indien : Maurice, archipel des Comores, Seychelles. L’Inde est également touchée, ainsi que la Malaisie.
Le virus a ponctuellement essaimé en Europe, si on en croit une estimation de l’Institut national de veille sanitaire (InVS). Entre le 1er avril 2005 et le 31 mars dernier, 376 cas ont été détectés en France, selon cet institut.
Les médecins les qualifient de cas importés, c’est-à-dire les personnes qui ont été touchées par la maladie alors qu’elles se trouvaient dans un pays où l’endémisme du chikungunya est maintenant prouvé. Sur ces 376 cas, la provenance du virus est indiquée pour 140 infortunés voyageurs. 97 revenaient de La Réunion, 33 de l’archipel comorien, 5 de Maurice, 2 des Seychelles, 2 de Madagascar et une personnes avait séjourné au Cameroun. Il est tout de même intéressant de noter au sujet des personnes contaminées à La Réunion qu’elles ne représentent qu’une infime minorité des touristes métropolitains qui viennent chaque année dans notre île. L’InVS estime ces derniers à 300.000. Même s’il apparaît comme un phénomène bien marginal, l’importation du virus du chikungunya semble surveillée de près par l’InVS, pour qui "la quantification des cas importés de chikungunya est un élément nécessaire à l’évaluation de risque potentiel de transmission autochtone en métropole".
Étudier en situation réelle
Alors que l’été septentrional approche, l’InVS rappelle que "le principal vecteur du virus du chikungunya à La Réunion, Aèdes albopictus, a déjà été retrouvé dans divers départements métropolitains notamment le long de la côte entre Menton et Nice, et dans certains sites de dépôt de pneus". L’Institut recommande "que les personnes se rendant à l’île de La Réunion et les autres îles de l’océan Indien, respectent les mesures de prévention individuelles".
Ceci montre l’importance qu’a d’ores et déjà le futur centre de veille et de recherche sur les maladies émergentes. Il sera mis en place à La Réunion avant la fin de l’année, selon le Premier ministre.
En effet, l’état des connaissances ne permet d’éradiquer le virus. Et les effets de la maladie sont encore peu connus. Ouvert à des chercheurs du monde entier et de la région océan Indien, le centre leur donnera la possibilité de confronter leurs expériences et de pouvoir étudier le chikungunya en situation réelle, sans avoir à recréer en laboratoire le climat tropical. Ce qui est sûrement un atout pour faire avancer plus rapidement la connaissance de la maladie.
Implanté en plein cœur d’une région touchée de plein fouet par le chikungunya, ce centre de recherche pourra faire bénéficier en priorité du résultat de ses travaux aux populations les plus sévèrement frappées.
Amplifier les avancées
Ouvert sur le monde, il sera aussi une sentinelle avancée des pays qui pensaient avoir fait définitivement une croix sur les grandes épidémies du passé. On pense notamment à la France, où le paludisme endémique dans les zones humides du Languedoc ou des Dombes n’appartient plus qu’à l’Histoire.
Mais la tendance au réchauffement climatique et la présence dans le Sud de ce pays du moustique qui transmet le chikungunya appellent à la vigilance. L’InVS n’en dit pas moins quand il écrit que la transmission du virus est un "risque potentiel" qu’il est besoin d’évaluer. Quant aux scientifiques en France, ils sont sur le pont. En témoigne la découverte du génome du chikungunya par l’Institut Pasteur. Pour arriver à ce résultat, le célèbre centre à mobiliser pendant plusieurs semaines une douzaine d’équipes de chercheurs de son laboratoire de virologie. Cette avancée montre que la bataille contre le chikungunya peut être gagnée par l’étude et la connaissance. Le centre de recherche sur les maladies émergentes pourra amplifier cette dynamique puisqu’il a vocation à devenir un lieu de rencontre pour des spécialistes issus du monde entier. Cela situe l’importance du futur centre réunionnais, apte à porter les espoirs des peuples de notre région mais aussi des scientifiques européens qui redoutent le retour des grandes épidémies.
Manuel Marchal
L’Institut Pasteur arrive à retracer l’évolution du virus
Chikungunya : une avancée très importante
Des chercheurs de l’Institut Pasteur ont pu retracer l’origine et l’évolution du virus chikungunya dans l’océan Indien grâce au séquençage total du génome de six souches virales isolées chez des malades de La Réunion et des Seychelles, ainsi qu’au séquençage partiel de la protéine E1 du virus chez 127 patients de La Réunion et des îles voisines (Madagascar, Seychelles, île Maurice, Mayotte). Leur étude, publiée dans “PLoS Medicine”, ouvre des pistes de recherche pour expliquer l’ampleur de l’épidémie ainsi que la survenue de formes graves de la maladie, comme le soulignent les auteurs : "l’ampleur de l’épidémie dans l’océan Indien et le fait qu’elle ait touché un pays très médicalisé a conduit à la description de nouvelles formes cliniques de la maladie et mis en évidence le manque critique de connaissances sur la physiopathologie de la maladie et la biologie du virus".
Il s’agit de la première publication issue de l’importante mobilisation du département de virologie de l’Institut Pasteur sur l’étude du chikungunya. Une douzaine d’équipes du centre de recherche travaillent en effet depuis plusieurs semaines à dévoiler les mystères de ce virus. Ce travail vient enrichir les pistes de recherche dont disposent les scientifiques et aidera à moyen terme à développer des outils pour combattre la maladie.
L’étude a été coordonnée par Sylvain Brisse, responsable de la plate-forme Génotypage des pathogènes et Santé publique de Pasteur Genopole Île-de-France et par Isabelle Schuffenecker, du Centre national de référence des arbovirus de l’Institut Pasteur localisé à Lyon, en collaboration avec plusieurs équipes de l’Institut Pasteur à Paris, et avec des cliniciens et des virologistes de La Réunion, de Madagascar (Institut Pasteur), de Mayotte et des Seychelles.
Elle démontre d’abord que les souches virales de l’océan Indien sont proches entre elles et apparentées aux souches d’Afrique de l’Est, Centrale et du Sud isolées entre 1952 et 2000 : les virus ayant émergé dans les îles de l’océan Indien ont donc vraisemblablement été importés depuis le continent africain. Ce scénario est compatible avec les échanges de populations entre l’Afrique de l’Est et les Comores, où l’épidémie a commencé début 2005. D’autre part, des modifications dans les génomes viraux au fil de l’épidémie, et notamment l’émergence et la prédominance d’un génotype particulier à partir de septembre 2005, suggèrent une évolution adaptative des souches virales.
(Source Institut Pasteur)
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