
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Problèmes sociaux autour du chikungunya
2 mars 2006
Le Premier ministre a annoncé, avec toute la solennité qui lui est caractéristique, le remboursement à 100% des médicaments contre la douleur, dès lors qu’ils étaient prescrits par les médecins.
Nous-mêmes, à "Témoignages", y avons cru et nous en sommes félicités (voir notre édition du 29). Jusqu’au moment où on nous a indiqué que ces médicaments étaient déjà remboursés à 100%, une partie par la sécurité sociale (qui, il faut reconnaître a été diminuée de par les décisions antérieures du gouvernement) et une partie par les mutuelles. Et comme pratiquement tout le monde aujourd’hui cotise à une mutuelle, cela veut dire que le médicament était déjà remboursé à 100%.
Alors, s’agit-t-il d’un effet d’annonce ou d’un vrai faux remboursement ? À moins qu’il ne s’agisse des deux à la fois.
o Langue de bois
et tête dure, avec ça
Le ministre Xavier Bertrand semble mieux maîtriser l’exercice de la langue de bois que le chikungunya.
Interrogé dimanche par un journaliste du “Parisien” sur les cas de chikungunya relevés en France, le ministre s’est précipité pour rassurer le journaliste, assurant qu’il ne s’agissait que de malades en provenance des îles de l’océan Indien. Et pour rassurer encore plus le journaliste, il ajoutait : "En métropole à l’heure actuelle, il n’y a pas de moustique aedes albopictus qui soit effectivement opérationnel".
Toute la “subtilité” - si l’on peut dire, s’agissant d’un exercice de langue de bois - réside dans les termes "à l’heure actuelle" et surtout "effectivement opérationnel".
Car, à la vérité, le moustique aedes albopictus existe bien là-bas aussi. Et dès son retour à Paris, il annonçait lundi, que le gouvernement étudiait "un plan d’action en matière de démoustication" pour... La France métropolitaine ! Car dit-il, des moustiques aedes albopictus "ont été recensés dans le Nord de l’Italie et dans un certain nombre de communes du Sud-Est de la France". C’est-à-dire du côté, sur la Côte d’Azur, à Nice, Cannes, Menton, villes, de surcroît, hautement touristiques et jusqu’à la Camargue.
Et là, bien évidemment, "nous mettons en place, dit le ministre, une déclaration obligatoire pour les établissements de santé qui accueilleraient des personnes atteintes de chikungunya".
"Selon que vous serez riche...", avait dit quelqu’un ; on pourrait dire : selon que vous soyez à Cannes, à Nice... ou que vous soyez à Bé Cabot, dans le fin fond du cirque de Salazie, à l’île de La Réunion, on ne voit pas les choses de la même manière. Surtout de Paris. Il ne s’agit somme toute que des conséquences du passage de l’équateur, comme pour les siphons ! Sans plus, bien sûr. Car il ne viendrait à personne l’idée de faire un mauvais procès d’intention à ce bon ministre. Tout juste atteint du virus de la langue de bois pour lequel on n’est pas près de trouver un vaccin.
o Pourquoi attendre la rechute ?
Le gouvernement semble avoir pris la décision de neutraliser les trois jours de carence en cas d’arrêt maladie dû au chikungunya, mais seulement en cas de rechute.
Bertho Audifax qui est intervenu dans ce sens lundi soir lors de la séance des questions écrites au gouvernement s’en félicite et s’attribue, cela va de soi, le bénéfice de cette décision.
Mais, au fait, pourquoi attendre la rechute ?
C’est dès le départ qu’il faut neutraliser ces trois jours de carence qui représentent au bas mot autour de 130 à 140 euros en moins pour le salarié ?
Les médecins interrogés considèrent qu’il faut une bonne semaine à dix jours de repos pour que l’organisme atteint puisse en partie se récupérer. Ce qui permettrait, selon eux, de limiter les rechutes.
Or, les salariés, en raison de la perte de revenu - les trois jours de carence, plus environ 40% de leur salaire sur les journées suivantes - ont tendance à reprendre leur travail au bout de trois ou quatre jours, dès la grosse fièvre passée. Cela alors qu’ils ne sont pas toujours en état de le faire, en prenant des risques pour leur propre sécurité et celle d’autrui, et enfin au risque de créer les conditions d’une rechute.
C’est donc dès le départ de l’arrêt maladie que doivent être neutralisés les trois jours de carence. C’est une question de bon sens.
o Qui paie ?
Lorsque le gouvernement annonce le remboursement à 100% des médicaments contre la douleur ou la neutralisation des trois jours de carence en cas de rechute, il y a une question qui reste jusqu’ici sans réponse ; celle de savoir qui paie.
Logiquement cela devrait être l’État, comme cela se passe pour les entreprises (60 millions d’euros), mais rien n’est dit à ce sujet.
Dans le cas des médicaments contre la douleur, puisqu’il sont déjà remboursés à 100%, est-ce que l’état va dédommager la sécurité sociale et les mutuelles ? Ou est-ce qu’il va tout simplement transférer sur la sécurité sociale la part remboursée jusqu’ici par les mutuelles ?
Il en est de même pour la neutralisation des trois jours de carence en cas de récidive : est-ce que l’État va mettre la main à la poche et rembourser à la sécurité sociale cette neutralisation ? Ou bien va-t-il le laisser à la charge de la sécurité sociale ?
Dans le premier cas - si l’État met la main à la poche - on peut parler de solidarité nationale, puisque ce seraient les contribuables qui paieraient. Mais dans le deuxième cas - si les sommes sont laissées à la charge de la sécurité sociale - ce sont les salariés - et eux seuls - qui paient ! Dans ce cas ce serait la solidarité des salariés. Cela change de nature.
Isménie
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