Nouvelle campagne pour le dépistage VIH/Sida

“Em a li kom aou mèm, dépistaz sa mèm’lé bon”

23 novembre 2010, par Edith Poulbassia

Du 22 novembre au 3 décembre, une campagne incite chacun au dépistage du VIH/Sida. Un acte simple et responsable, car la maladie continue de progresser. Personne n’est à l’abri.

“Em a li kom aou mèm. Dépistaz, sa mèm’lé bon”. C’est avec cette accroche que les associations de lutte contre le VIH/Sida (RIVE, Sid’Aventure, ARPS), les acteurs de la santé sexuelle, le Conseil général et l’ARS-OI veulent sensibiliser la population au dépistage. La Miss Réunion 2010, Florence Arginthe, et l’artiste Davy Sicard ont accepté d’associer leurs images à cette nouvelle campagne de lutte contre les IST (Infections sexuellement transmissibles). Après la syphilis, c’est donc au tour du VIH/Sida. Depuis hier et jusqu’au 3 décembre, les spots et affiches sont donc diffusés. Cette campagne coïncide avec la Journée internationale de lutte contre le VIH/Sida le 1er décembre.
Grâce à cette campagne, les associations veulent inciter chaque personne à se faire dépister. Le dépistage étant « un acte simple et responsable » et « une preuve d’amour pour l’autre et pour soi-même ».
Pourquoi s’adresser à l’ensemble de la population ? Tout simplement parce que, malgré les actions de prévention et d’information, le nombre de malades ne cesse d’augmenter et personne n’est à l’abri d’une contamination par le VIH. Depuis que le Sida est considéré comme une maladie chronique avec laquelle on peut vivre, les comportements se sont même relâchés.

Des patients de 4 à 83 ans

Ainsi, à La Réunion, 70% des personnes qui ont contaminé leurs partenaires ignoraient leur séropositivité. Contrairement aux idées reçues, 58% des transmissions sont d’origine hétérosexuelle et en augmentation chaque année. La transmission homo-bisexuelle est le second mode de contamination. On peut ajouter que 35% des nouveaux patients sont diagnostiqués à un stade tardif et 28% au stade Sida. En 2009, 694 patients ont été suivis, les hommes constituent plus de 69% des cas. Le plus jeune patient n’a que 4 ans et le plus âgé 83 ans.
Rappelons qu’il existe 4 modes de contamination : les relations sexuelles non protégées, le sang, les seringues souillées et la transmission mère-enfant. Le dépistage est d’autant plus important qu’il existe un traitement post-exposition qui doit être prescrit dans les 24 heures après la prise de risque de contamination. Près de 40 millions de personnes sont séropositives dans le monde, des millions de malades attendent encore un traitement, notamment en Afrique subsaharienne. Ceux-ci n’ont peut-être jamais eu la chance d’être informés sur le dépistage du VIH/Sida et sur les moyens de se préserver.

EP

Numéro vert : 0-800-010-888, appel gratuit depuis un poste fixe de 8h30 à 17 heures.


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