La mairie aux côtés du personnel

Ensemble pour le Pôle Sanitaire Ouest

21 avril 2009

Lors d’une conférence de presse hier, Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul, a rappelé les grandes inquiétudes manifestées dans une récente conférence tenue par le Collectif de défense du Pôle Sanitaire Ouest (PSO) regroupant des professionnels de santé et des membres du Conseil d’Administration du Centre hospitalier Gabriel-Martin concernant la réalisation effective de ce PSO.

Pour Huguette Bello, ce dossier est en passe de devenir une « véritable arlésienne tant les embûches se succèdent sur sa route », alors même que plus personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’un hôpital adapté aux besoins de la population de l’Ouest.
Aussi, le maire de Saint-Paul déplore les années « d’immobilisme et d’attentisme qui ont prévalu de la part de l’ancien maire de Saint-Paul », qui, lui aussi, a présidé le Conseil d’administration de l’hôpital, et estime que « le temps est venu d’agir, le temps est venu de rattraper tout ce temps perdu ».
Après d’incessante volte-face, le privé se voit promu, dans la vision de l’Agence Régionale de Santé, seul détenteur dans l’Ouest de toutes les chirurgies. Autrement dit, selon les dernières déclarations de la directrice de l’ARH, toutes les activités chirurgicales seraient transférées aux cliniques privées.
Après la visite de l’émissaire de la Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins, il y a deux semaines, le PSO est maintenant suspendu à l’élaboration, en moins de six mois, d’un nouveau projet médical de territoire, alors que les délais de validation des projets pourraient être rallongés jusqu’à la fin de l’année.
Il s’agit là, selon Mme Bello, de l’application de l’idéologie ultra-libérale dans le domaine de la santé, ajoutant que Saint-Paul et le Pôle Sanitaire Ouest « ne seront pas les terrains d’application des derniers avatars du tout-libéral et de la privatisation à tous crins ».
Dans ce scénario où la part belle est donnée au privé, le dénouement est déjà connu : c’est la fin de l’hôpital public. C’est la fin de l’égal accès aux soins. Face à cette régression, Huguette Bello déplore que le drame du chikungunya, en 2006, n’ait servi à rien. Les Saint-paulois ont souffert, des familles ont été endeuillées, « pour rien ».
Le Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin, ému par le drame et ahuri par les conditions d’accueil des malades, avait annoncé la délocalisation du Centre hospitalier Gabriel-Martin dans le cadre du Plan Hôpital 2012. Mais rien n’a changé. Huguette Bello craint au contraire que le sort de l’hôpital public ne soit désormais « en grand danger ».
En grand danger non pas pour des raisons de rentabilité, ni de sous activité, mais du fait de « l’application de thèses qui viennent d’être balayées par l’Histoire ».

Malgré des conditions de travail difficiles, le personnel ne compte plus sa peine pour soulager la souffrance des autres.
Aujourd’hui, c’est ce même personnel qui alerte la population sur le danger qui menace l’hôpital public, un danger qui plane au-dessus de ce service public de la santé qui appartient à tous.
« Je serai aux côtés de ce personnel, je serai avec la population pour défendre le service public de la santé à Saint-Paul et dans toute la région Ouest », affirme Huguette Bello. C’est l’égal accès aux soins de qualité pour 170.000 personnes aujourd’hui, pour 230.000 personnes demain, qui est en train de se jouer.
Le maire de Saint-Paul conclut en disant que « les difficultés de notre temps sont autres, les défis sont différents, mais l’ambition et les principes de solidarité et d’égalité doivent rester les mêmes. Y compris à Saint-Paul ! ».

Huguette Bello

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus