Une épidémie de chikungunya a débuté à La Réunion en août 2024 et a été déclarée officiellement en janvier 2025.
La communauté des professionnels de santé de La Réunion vous apporte des précisions claires et justifiées sur l’épidémie de chikungunya et la vaccination.
Dans ce contexte, une stratégie vaccinale a été mise en place conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et du ministère de la Santé pour La Réunion et Mayotte.
Le vaccin IXCHIQ (VLA1553, laboratoire VALNEVA), autorisé par les autorités de santé américaines (FDA) et l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) a d’abord été proposé aux personnes de plus de 65 ans porteuses de comorbidités. Ces autorisations reposent sur une procédure standardisée d’évaluation de la tolérance, de la sécurité et de l’efficacité du médicament.
IXCHIQ est un vaccin vivant atténué, c’est-à-dire qu’il contient une version affaiblie du virus, suffisante pour déclencher une réponse immunitaire solide. Il offre une protection efficace contre les formes symptomatiques et sévères du chikungunya. Son efficacité est évaluée à 98,9 %.
Ce vaccin est réactogène, ce qui signifie qu’il peut entraîner des symptômes proches de ceux de la maladie (fièvre, douleurs), parfois marqués. Il est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées, mais bien toléré chez les adultes en bonne santé ou présentant des pathologies chroniques bien contrôlées.
Pour rappel, l’épidémie de 2005-2006 avait causé 258 décès directement liés au chikungunya et 267 décès supplémentaires probablement associés à cette vague épidémique.
Avec l’aval du ministère de la Santé, une campagne de vaccination a été organisée par l’Agence Régionale de Santé en lien avec les professionnels de santé de La Réunion. Dès réception des premières doses, la campagne a débuté en avril 2025, en ciblant les personnes les plus vulnérables : d’abord les plus de 65 ans avec comorbidités, puis les adultes de plus de 18 ans avec comorbidités (hors personnes immunodéprimées).
Les personnes non éligibles à la campagne organisée par l’ARS peuvent néanmoins accéder au vaccin, à leurs frais, selon un parcours de soins similaire. Tout vaccin ou médicament, ancien comme récent, est soumis à une surveillance appelée pharmacovigilance. Tout professionnel de santé constatant un effet indésirable grave ou inattendu doit en faire la déclaration immédiate au centre régional de pharmacovigilance.
En avril 2025, trois déclarations de pharmacovigilance ont été faites à la suite de décès de personnes âgées ayant reçu le vaccin. Grâce à la vigilance des équipes hospitalières du CHU et du réseau de pharmacovigilance, ce cas a été immédiatement signalé au ministère de la Santé et à l’ANSM.
Deux des trois cas graves rapportés concernaient des personnes de plus de 80 ans atteintes de comorbidités.
Dans ce contexte, la HAS a réévalué le rapport bénéfice/risque chez les plus de 65 ans. Elle a recommandé de suspendre temporairement l’utilisation du vaccin IXCHIQR dans cette tranche d’âge, dans l’attente de données complémentaires nationales et internationales. Chez les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités, le vaccin conserve toute sa pertinence. Aucune alerte de gravité n’a été identifiée dans cette population à ce jour.
C’est le principe du rapport bénéfice/risque : les bénéfices attendus de la vaccination sont supérieurs aux risques identifiés, selon les études disponibles. À fin avril 2025, plus de 37 000 doses du vaccin ont été utilisées dans le monde, dont plus de 6 400 à La Réunion.
Les professionnels de santé de La Réunion – hospitaliers et libéraux – sont pleinement engagés dans l’évaluation et la recherche autour de cette vaccination. L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) a apporté des réponses scientifiques claires sur les points soulevés.
Les représentants des professionnels de santé signataires de ce communiqué rappellent l’importance d’une évaluation individualisée évaluation du gain attendu face aux potentiels effets indésirables pour chaque patient, et la nécessité d’un cadre clair et sécurisé pour les décisions médicales.
La vaccination n’est pas le seul levier contre le chikungunya : la prévention des piqûres de moustiques reste une mesure essentielle de protection.
Par ailleurs, les femmes enceintes en fin de grossesse et les nourrissons de moins de 3 mois doivent faire preuve d’une vigilance particulière et se protéger efficacement contre les piqûres de moustiques. En effet à ce jour, nous comptons un nourrisson décédé et 2 nouveau-nés ayant un diagnostic d’encéphalites graves avec des risques importants de troubles du développement neurologique. 153 enfants hospitalisés en pédiatrie et néonatologie dont 80% de nourrissons de moins de 3 mois.
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