À la Commission permanente du Conseil général

Éric Fruteau appelle à la lutte biologique contre le chikungunya

9 février 2006

Dans un communiqué diffusé hier, sous la signature du président du Groupe de l’Alliance du Conseil général, Maurice Gironcel, rendant compte de débats de la Commission permanente du Département, à l’unanimité, les conseillers généraux « appellent à coordonner l’action » contre le chikungunya.

« La Commission permanente du Conseil général a débattu ce jour (mercredi - NDLR) sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre le chikungunya.
Les arguments croisés entre maires et conseillers généraux font ressortir un réel malaise entre la volonté de bien faire et le manque de moyens pour y parvenir.
C’est ainsi que tous appellent à coordonner l’action dans l’urgence d’une part et celle sur le long terme d’autre part.
Certains maires précisent qu’actuellement, « le manque de coordination entre l’État et les Communes aboutit à des conflits où le citoyen se retrouve lésé ».
D’autres élus précisent avoir été interpellés par le sous-préfet pour que « soit interrompue l’action de démoustication des agents municipaux ».
Cette psychose est telle que d’autres responsables politiques s’interrogent sur l’étendu de la compétence de l’État et les limites de celle des collectivités territoriales à ce niveau de contagion. Face à ce problème de santé publique se pose celui de la responsabilité.
Cependant, Éric Fruteau appelle quant à lui à une gestion rationnelle de cette crise.
Les éléments en notre possession sont simples. Selon le conseiller général de Saint-André : « La cible de la démoustication doit être la larve du moustique. Or à ce jour, les produits utilisés sont inadaptés à l’éradication de la source de développement du virus et sont reconnus toxiques par le rapport de l’IGAS. D’ailleurs, l’un des produits utilisés sera interdit dès septembre 2006 au niveau européen ».
« Fort de ces éléments, La Réunion doit se lancer sans plus tarder dans une lutte biologique respectueuse de l’environnement, efficace sur le long terme et sans répercussion sur la santé des individus. Nous devons ne pas négliger les conséquences potentielles de l’utilisation des organo-phosphorés sur le développement psychomoteur des enfants, sur les personnes âgées, sur celles déjà affaiblies, sur la faune et les micro-écosystèmes ».
Éric Fruteau exhorte alors l’État pour que les moyens mis dans la lutte contre le virus soient revus à la hausse et soient adaptés (d’où la lutte biologique), considérant que le Réunionnais - Français à part entière - devrait bénéficier de toute la considération qu’appelle l’état de catastrophe que connaît actuellement notre île. »

Chikungunya

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