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"Il nous semble important, primordial de continuer notre travail d’information, afin que tous les publics de La Réunion aient conscience que le fléau est loin d’être enrayé et que, plus que jamais, il est nécessaire de se protéger". C’est ce qu’affirment les associations réunionnaises de lutte contre le SIDA. "2005 marquera, nous l’espérons, une étape importante dans la sensibilisation et l’information de toute la population", ajoutent-elles.
Pour cette 5ème campagne de communication réunionnaise sur les risques d’une sexualité non protégée, les trois associations ont choisi pour thème la banalisation de la maladie. Cette nouvelle action est la suite logique du travail d’information fait depuis 2003.
En effet, les associations ont observé qu’une grande partie de la population est consciente des conséquences d’une sexualité non protégée par rapport au SIDA. Nombreuses sont les personnes qui maintenant connaissent les principaux modes de contamination. Malheureusement, beaucoup tendent à penser que l’infection au VIH, qu’être contaminé, finalement, n’est plus très grave car des traitements de plus en plus efficaces existent. Nombreux sont ceux qui se disent que le SIDA est devenu une maladie chronique comme les autres.

Personne n’en guérit

Cette campagne sur la banalisation a pour objectif "de dire, d’informer et de tenter de convaincre tous les publics qu’être contaminé par le VIH-SIDA n’est pas banal, que les personnes séropositives ne vivent plus comme avant, qu’elles subissent souvent un traitement avec des effets secondaires non négligeables et que surtout, pour l’instant, personne n’en guérit !". Le SIDA se soigne et reste une maladie chronique qui transforme à jamais la vie de celui ou de celle qui a été contaminé.
Comme pour chaque campagne, plusieurs supports ont été retenus : spot, spot radio, affichage sur les arrières de bus, sur les panneaux city, affichage dans les cabinets de médecins, dans les Centres de dépistage anonyme et gratuit, les PMI, les pharmacies, les établissements scolaires etc...
"Pour 2005, le SIDA étant grande cause nationale, il nous a semblé important d’étendre notre message à toutes les communautés et de sensibiliser également les minorités. Le spot télé sera donc traduit en langue des signes, avec l’aimable participation de l’ARPEDA. Le spot radio sera diffusé en français, en créole, mais aussi en malgache et en comorien, avec la participation et le soutien des associations de ces communautés des autres îles de l’océan Indien", expliquent les associations. Elles concluent : "À La Réunion, cette campagne sera la première réalisée sur la banalisation, avec pour angle les conséquences de la maladie".