
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Épidémie de chikungunya
29 décembre 2005
Hier, coup sur coup, deux communiqués ont été publiés. L’un émane de la DRASS et confirme ce que tout le monde redoutait : l’épidémie ne cesse de progresser puisqu’au 25 décembre, ce sont 6.273 personnes qui ont été infectées. L’autre est un communiqué conjoint émanant du ministère de la Santé et du ministère de l’outre-mer. Les deux communiqués reconnaissent l’importance de l’épidémie.
Destiné tant aux agences de presse de métropole qu’aux opinions publiques de l’outre-mer, le communiqué de MM. Xavier Bertrand et François Baroin décrit les traits principaux de la maladie et souligne l’ampleur des difficultés rencontrées par les collectivités réunionnaises dans la lutte contre l’expansion du virus : "La lutte contre la maladie passe par la prévention de la prolifération des moustiques, c’est-à-dire par la réduction de toutes les sources possibles de gîtes larvaires que constituent les eaux stagnantes ou tout récipient susceptible de retenir les eaux de pluie".
À quand de véritables moyens ?
L’insistance mise par les deux ministres à préciser la nécessité d’éliminer "toutes les sources possibles de gîtes larvaires", conforte toutes celles et ceux, médecins, acteurs de terrain, victimes du Chikungunya, qui sont persuadés que l’ampleur des actions à entreprendre pour répondre aux préconisations des deux ministres ne sont pas possibles avec les moyens dont disposent actuellement les collectivités locales.
La question que chacun se pose désormais est celle-ci : quand donc va-t-on doter La Réunion des moyens permettant à ses responsables, maires, conseillers régionaux et généraux d’agir efficacement ? Interrogation pertinente s’il en est puisque les chiffres officiels, même s’ils apparaissent toujours minorés par rapport à la réalité, sont en constante, rapide et forte augmentation.
Il y a donc urgence car, quelles qu’aient pu être les actions entreprises jusqu’à ce jour, elles ont été quasiment exclusivement à la charge des communes.
C’est aujourd’hui que les habitants de La Réunion paient le retard initial dans la lutte contre cette épidémie.
Certes, nous rappelle le communiqué conjoint : "Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, a décidé, de déléguer [...] à la DRASS une somme de 52.000 euros qui vient compléter sa dotation pour financer l’achat de matériel supplémentaire de démoustication, et d’en renforcer les moyens de 20 personnes qui participent déjà aux actions de démoustication d’information et de sensibilisation de la population". Mais qui peut croire que cela suffira à passer à la vitesse nettement supérieure qu’il faudrait atteindre dans les délais les plus brefs si on a la sincère volonté d’empêcher la survenue d’une catastrophe sanitaire de grande ampleur ?
La Réunion a trop attendu
Cette angoisse est aujourd’hui palpable. Est-elle injustifiée ? certainement non. En effet, depuis quelques jours, le retour des fortes pluies et des fortes chaleurs va démultiplier le nombre des "sources possibles de gîtes larvaires que constituent les eaux stagnantes ou tout récipient susceptible de retenir les eaux de pluie", tels que les lits de ravines encombrés de branchages, les carcasses de voitures abandonnées, les écussons de feuilles de cocos, etc. De surcroît, la DRASS recommande de retraiter tous les sites déjà traités au Primiphos-méthyl s’ils ont été lessivés par de fortes pluies, ce qui est exactement le cas. Qui peut croire qu’avec quelques vaporisateurs de plus il sera possible de traiter le foisonnement prévisible de "toutes les sources possibles de gîtes larvaires" ?
Bien sûr, il faut accueillir avec satisfaction la nouvelle de la présence dans notre île d’une "mission d’expertise technique commune de l’Institut de veille sanitaire, de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et de l’Institut de recherche pour le développement, mission coordonnée par un membre de l’Inspection générale des affaires sociales". Mais l’intérêt sanitaire de la population de La Réunion commande aussi de ne pas cacher l’inquiétude suscitée par l’annonce selon laquelle le rapport de cette commission ne "sera disponible [que] fin janvier 2006" et que c’est à partir de ce moment-là que seront envisagées d’éventuelles mesures complémentaires et la possibilité d’éradication du Chikungunya.
Cela n’est pas raisonnable. La Réunion n’a déjà que trop attendu. Fin janvier 2006, à combien s’élèvera le nombre officiel des victimes ?
Plus que jamais il est urgent que tous les responsables unissent leurs efforts pour qu’enfin soit entendue la voix de La Réunion. L’enjeu est d’importance, il s’agit de la santé de chacun de nous.
Jean Saint-Marc
Chikungunya : selon la DRASS
51 nouveaux cas par jour
Dans un communiqué de presse, la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales fait le point sur l’épidémie de chikungunya à La Réunion. Par un calcul simple, nous vous avions informé la semaine dernière qu’il y avait 48 nouveaux cas par jour. Aujourd’hui, ce nombre est passé à plus de 51 cas par jour ! L’épidémie est donc bien croissante. On lira ci-après ce communiqué daté du 28 décembre.
De nouveaux cas de chikungunya ont été signalés à la Cellule interrégionale d’épidémiologie de La Réunion et de Mayotte. Le nombre de malades s’élevait le 25 décembre à 6.273 cas signalés depuis le début de l’épidémie le 28 mars 2005, dont 2.046 cas confirmés par une analyse de sang.
Le nombre de nouveaux cas recensés cette semaine confirme la tendance de l’épidémie. Les zones dans lesquelles les équipes de lutte anti-vectorielle ont identifié des foyers de transmission active du virus, au 25 décembre sont :
Saint-Leu : Piton Saint-Leu, Quatre robinets, Pointe au Sel
Possession : Pichette, Sainte Thérèse.
Bras Panon : Centre ville, Rivière des Roches, Rivière du Mat les Hauts
Sainte Marie : La Mare
Saint André : Chemin du Centre, RDM les Bas
Sainte Rose : Chemin Petit Brûlé, Centre ville, Bois Blanc
Saint Pierre : Basse-Terre, Ravine des Cabris,
Saint Louis : Ville, Pont neuf, Bois de Nèfle Coco, La Rivière Saint Louis centre, Gol les Hauts
Saint Joseph : Goyaves, Vincendo, Jean Petit
Par ailleurs, des cas isolés ont été signalés dans les communes des Avirons, de Saint-Denis (centre et Sainte-Clotilde), Le Port (ZAC2) , Saint-Paul.
Les services de la Lutte anti-vectorielle continuent à agir en priorité autour des zones à transmission active pour limiter l’extension de la maladie aux zones voisines non touchées. Des moyens humains supplémentaires sont venus renforcer cette action, et d’autres sont programmés à brève échéance. Les 750 médiateurs et 150 agents de traitement des communes, des intercommunes, de la DDE et du Conseil général interviennent sur le volet préventif (démoustication des lieux public, élimination et traitement des gîtes très productifs, information au porte-à-porte chez les particuliers...).
Ceci est l’occasion de rappeler que chacun doit se protéger contre l’infection dans son environnement direct :
- en utilisant des produits qui éloignent les moustiques (sprays, crèmes, serpentins, diffuseurs électriques, ventilateurs)
- en éliminant les eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques se reproduisent (pots de fleurs, boîtes, fûts, citernes, gouttières bouchées, piscines abandonnées, déchets végétaux, détritus, pneus, etc.).
Un numéro vert 0 800 110 000 est mis à la disposition de la population pour fournir toutes informations sur la maladie, la conduite à tenir en cas de survenue des symptômes et les moyens pour se protéger. Ce numéro fonctionne du lundi au vendredi de 8H à 18H.
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)