Deux ministres à La Réunion à la fin de la semaine

Grippe A et chikungunya au programme de Roselyne Bachelot et Marie-Luce Penchard

25 août 2009

Hier, le ministère de la Santé a publié sur son site la note de presse adressée la veille à des médias parisiens. Son contenu indique que la visite de Roselyne Bachelot et Marie-Luce Penchard est lié à la grippe A et au chikungunya. Il a été confirmé hier lors d’une conférence de presse de la ministre de la Santé.

« L’épidémie de grippe A/H1N1 progresse dans l’hémisphère sud actuellement en hiver austral, saison propice à la diffusion importante des virus grippaux. Les départements et territoires d’Outre-mer font l’objet d’une surveillance particulière.
Dans une logique d’anticipation et de préparation à la gestion de l’épidémie, la ministre de la Santé et des Sports et la secrétaire d’Etat chargée de l’Outre-mer se rendront à La Réunion. Elles observeront et évalueront les mesures mises en place pour lutter contre le virus de la grippe A/ H1N1.
Lors de ce déplacement, les ministres feront également un point de situation sur le chikungunya.
Des précisions sur le programme de cette visite seront apportées dans le courant de la semaine ».


Retour du chikungunya ?

Cette note de presse ouvre un questionnement.
Tout d’abord, peut-on parler d’anticipation lorsque l’épidémie est devenue planétaire depuis plusieurs mois, contaminant au moins 180.000 personnes et étant à l’origine de plus de 1.800 décès ?
Ensuite, les ministres feront un point de situation sur le chikungunya. La semaine dernière une alerte concernant trois personnes a été lancée. Qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce plus grave qu’annoncé ?
Enfin, il est à noter qu’hier midi, Télé Réunion a annoncé 30.810 cas de grippe A à La Réunion. Combien seront-ils mercredi ?


L’inquiétude grandit en Nouvelle Calédonie

Deux nouveaux décès de personnes a priori sans signe avant-coureur suscite l’inquiétude dans ce pays.

Les cas des deux derniers patients décédés en Nouvelle-Calédonie inquiètent au plus haut point les autorités sanitaires.
Selon la Direction de l’Action sanitaire et sociale, une femme de 46 ans et un homme de 30 ans sont morts les 21 et 22 août des suites de la grippe A/H1N1. L’homme a été victime, selon les termes de la DASS, « d’une pneumopathie provoquée par la grippe ». Il était hospitalisé depuis le 14 août à l’hôpital Gaston Bourret de Nouméa où son état s’est rapidement aggravé. Le lendemain, une patiente succombait dans les mêmes conditions. Elle était hospitalisée depuis le 17 août dans le même établissement et se trouvait en réanimation. Contrairement aux précédentes victimes de l’épidémie de grippe, « ces deux patients ne présentaient aucun facteur de risque connu ».
Avec les trois décès précédents — une fillette de 8 ans, une femme de 58 ans et un jeune homme de 27 ans —, on dénombre désormais 5 décès liés à l’épidémie en Nouvelle-Calédonie. Et les deux derniers en date ne correspondaient, semble-t-il, pas au profil typique des personnes habituellement menacées par la grippe saisonnière.


SGEN-CFDT : ne pas commettre les mêmes erreurs qu’avec le chikungunya

Le SGEN-CFDT a annoncé dans un communiqué diffusé hier, sous la signature de son Secrétaire général Jean-Louis Belhôte, que le ministre Luc Chatel a présenté nationalement le dispositif de lutte contre la grippe A.
Le SGEN-CFDT déplore les tergiversations concernant la fermeture ou non d’établissements scolaires, ce week-end, qui laissent penser que, si des règles strictes et communes à tous ne sont pas appliquées, la gestion de cette maladie risque d’avoir des conséquences inattendues et créer des polémiques stériles. Il demande que le CHS académique (Comité d’hygiène et de sécurité) soit réuni dans les plus brefs délais afin de définir une politique et un dispositif rigoureux (remontées des informations, décision de fermeture d’une classe, d’un établissement, durée de la fermeture, question de l’absence des personnels, des enfants (fratrie dans une même école…), distribution de masques… et une réelle information de tous les partenaires de l’école.
Pour le SGEN-CFDT, « il est essentiel de ne pas retomber dans l’attentisme inacceptable qui a prévalu lors de la première phase du chikungunya ».


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