Epidémie de chikungunya aux Antilles

Guadeloupe : 3000 nouveaux cas de chikungunya en une semaine

20 mai 2014

A la Guadeloupe, l’épidémie continue de progresser rapidement. Environ 13.600 cas évocateurs sont dénombrés depuis le début de l’année, dont 3000 nouvelles personnes contaminées par un moustique vecteur du chikungunya en une seule semaine, selon le dernier Point épidémiologique de la CIRE Antilles Guyane publié par l’INVS.

L’accélération de la transmission du chikungunya se confirme à la Guadeloupe. L’alerte sanitaire est sérieuse.

L’augmentation du nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs diagnostiqués par les médecins généralistes ralentit début mai (S2014-19) avec 3 000 nouveaux cas estimés. Entre la semaine 2014-18 et la semaine 2014-19 l’augmentation est de 9%, contre 40% environ entre les semaines précédentes.
Au total, 13 600 cas cliniquement évocateurs de chikungunya vus en médecine de ville ont été estimés depuis le début de la surveillance.

Surveillance des cas probables et confirmés

Depuis le 24 décembre 2013, 2177 cas probables ou confirmés de Chikungunya ont été recensés par le système de surveillance en Guadeloupe. Le nombre hebdomadaire de ces cas s’est stabilisé au cours des dernières semaines suite à la recommandation aux médecins généralistes de ne plus confirmer biologiquement tous les cas.

Surveillance des passages aux urgences

Au CHU de Pointe à Pitre, après une augmentation régulière entre fin mars et fin avril (S2014-14 à 2014-17), le nombre de passages aux urgences pour suspicion de chikungunya a augmenté de 62% en semaine 2014-18. Cette augmentation se poursuit beaucoup plus modestement en semaine 2014-19 où 118 passages pour suspicion de chikungunya ont été recensés par le dispositif Oscour dont 70 pour des enfants de moins de 15 ans (figure 12a).
Au CH de Basse-Terre, après l’augmentation importante du nombre de passages observée à la mi-avril (S2014-16), une nouvelle augmentation intervient en S2014-19, avec 65 passages, dont 15 enfants de moins de 15 ans. Sur les deux CH, une forte augmentation du nombre de passage aux urgences est donc observée depuis la semaine 2014-16, avec une plus forte proportion d’enfants de moins de 15 ans observée au CHU de Pointe-à-Pitre.

Surveillance hospitalière

Depuis la mise en place du dispositif de surveillance épidémiologique, 57 cas hospitalisés, biologiquement confirmés ou probables pour le chikungunya ont été recensés. Parmi les 21 cas classés, 6 sont des formes sévères. Un décès, en cours d’évaluation par les experts infectiologiques, a été rapporté à ce jour. Le nombre de cas hospitalisés a augmenté à partir de la mi-mars ; il n’est pas possible d’interpréter pour l’instant l’évolution de la proportion des formes sévères sur ces dernières semaines.

Répartition spatiale des cas

Depuis le passage en épidémie, la répartition spatiale des cas est établie à partir des données fournies par le réseau de médecins sentinelles sur les 4 dernières semaines et non plus à partir des cas biologiquement confirmés.
Sur les 4 dernières semaines (S2014-16 à S2014-19), du 14 avril au 11 mai 2014, l’incidence moyenne du département a augmenté (atteignant 213 cas pour 10 000 habitants). Cette augmentation est plus importante dans les communes de Baillif, Petit Canal et Les Abymes, elle se stabilise ou décroît à Pointe à Pitre, Grand Bourg et Baie-Mahault.

Chikungunya

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