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par le Dr Raymond Vergès

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Il faut un vrai plan d’urgence

Déception des professionnels du tourisme

vendredi 10 février 2006

Les premières mesures d’accompagnement économique annoncées par le ministre de l’Outre-mer sont "des mesures d’urgence" pour le préfet, "pas les dernières mesures, mais l’on a besoin de recul." Les professionnels du tourisme ne peuvent quant à eux pas attendre. "Le secteur touristique est déçu d’autant qu’il est vraiment atteint", commente la présidente du CTR, Jocelyne Lauret. "On prévoit déjà une période encore plus difficile qui va entraîner les entreprises à la faillite." Sur les mois de février, mars et avril, le secteur affiche une chute de 50% de son activité. "Si un vrai plan d’urgence n’est pas mis en place, ce sont les licenciements."
Le report des charges sociales et fiscales, le chômage partiel mobilisé par circulaire interministérielle sont des mesures existantes qui seront appliquées en fonction de la demande. "Ces outils ne sont pas prévus pour une gestion de crise comme la nôtre." L’État s’est, sur ce point encore, mobilisé tardivement. Mercredi dernier, la présidente du CTR a personnellement rencontré le ministre délégué au Tourisme Léon Bertrand qui ne présageait alors pas de l’ampleur des conséquences économiques de l’épidémie sur le secteur touristique. Du fait, la cellule de veille économique de la Préfecture ne s’est activée que lundi, alors que la Région, alertée par la problématique, recevait les socioprofessionnels.
Aujourd’hui, il faut coordonner les initiatives de veilles et le CTR reste le premier référent des entreprises touristiques. "Je pense que c’est comme ça qu’il faut travailler", soutient Jocelyne Lauret. Hier à la Région, les problématiques des entreprises ont été enregistrées tout comme leurs propositions qui sont en cours d’expertises, de chiffrages pour offrir les éléments d’action au gouvernement duquel, à l’évidence, il ne faut pas attendre d’initiative particulière. Parallèlement à cette gestion de crise, "il faut aussi voir comment élargir notre promotion et jouer la carte de la solidarité aussi bien auprès des résidents que d’autres publics." L’activité doit trouver les clés pour continuer avec le chikungunya.

Estéfani


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