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Chikungunya : Dominique de Villepin au terme de sa visite
28 février 2006
Au-delà d’un rattrapage financier et humain pour répondre à la crise sanitaire, Dominique de Villepin, qui parle d’inscrire l’action du gouvernement dans la durée, a pris l’engagement hier, au terme de sa visite, de la création d’un Centre de recherche et de veille sanitaire à La Réunion, un ’pôle de référence pour tout l’océan Indien’. Une annonce inespérée, un souhait inattendu.
Le Premier ministre rencontrait la presse hier, entouré de Xavier Bertrand et François Baroin, la veille de son retour à Paris au terme d’une visite d’un peu plus de 24 heures au cours de laquelle, il a annoncé les engagements de l’État.
Le chikungunya est d’abord une crise sanitaire qui met en relief les insuffisances de notre système de santé. Manque de capacités hospitalières, pénurie de personnels, déficit de projets de recherche et de centre universitaire pour assurer des formations spécialisées : La Réunion a besoin d’une réelle budgétisation de sa politique de santé. Ce constat prévalait bien avant l’épidémie, mais aujourd’hui le gouvernement en prend acte. Le chikungunya a aussi du positif.
Renforcement sanitaire
"Je sais que la demande de soins à La Réunion devient plus grande et plus complexe en raison de l’augmentation de la population et de son vieillissement", accordait hier le chef du gouvernement, soulignant aussi la pénurie de spécialistes et les difficultés d’accès aux métiers du soin. Pour pallier le manque de personnels, 20 médecins et 30 infirmiers pour les hôpitaux et les cliniques seront mobilisés en permanence. Dominique de Villepin a également chargé le ministre de la Santé de lui proposer une stratégie de renforcement des structures sanitaires insistant sur la formation, "car il y a là un gisement d’emplois essentiel pour le lien social."
Quant à la possibilité de la création d’un CHR, voire d’un CHU, sollicitée depuis de nombreuses années déjà, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, ne remet pas en cause le principe, mais se réserve d’annoncer un délai, d’offrir une réponse concrète. S’agissant enfin des capacités hospitalières, aucun projet d’investissement n’est à signaler. Il faudra vraisemblablement faire avec l’existant. Certains services spécialisés des hôpitaux publics libèrent des lits pour accueillir les malades du chikungunya, au détriment de leur propre activité, alors que les cliniques privées viennent à la rescousse. Mais la durée et l’intensité de l’épidémie pèsent fortement sur les hospitaliers, pourtant habitués à travailler à flux tendus.
Effort de recherche
L’existence de rechutes, de formes cliniques graves et leurs conséquences à long terme, la possibilité de cas asymptomatiques, de mutation du virus, l’imputabilité de la maladie dans la survenue de décès, les effets sur le fœtus et la transmission materno-fœtale... : le chikungynua pousse la connaissance médicale dans ses retranchements. "Seul un véritable effort de recherche permettra de répondre à ces questions", soutient le chef du gouvernement qui pense aussi à l’optimisation de l’efficacité des traitements. Pourvu d’une enveloppe de 9 millions d’euros, le comité scientifique présidé par le professeur Flahaut sera chargé de la mise en œuvre d’un programme de recherche sur le virus. Mais le gouvernement envisage d’aller au-delà. "La crise du chikungunya doit constituer une véritable prise de conscience. Je suis convaincue que la France a une responsabilité particulière dans cette région de l’océan Indien, parce qu’elle est la première à avoir engagé la lutte contre le chikungunya à une telle échelle." Les programmes de recherches cliniques mis en place à La Réunion seront donc bénéfiques à tous les pays touchés par le virus, comme la création du Centre de recherche et de veille sanitaire annonçé par le chef du gouvernement. Il permettra ainsi de réunir les compétences des épidémiologistes, de la médecine hospitalière et des équipes de recherche biomédicale, pour mieux comprendre et maîtriser les nouveaux virus et maladies émergentes auxquels notre monde est exposé.
Estéfani
S’assurer de l’application des mesures
Comme on pouvait l’attendre de cette visite interministérielle, des enveloppes ont été débloquées, un cadre d’action a été tracé sur le court et le moyen terme, reste encore à s’assurer de la bonne application des mesures.
Dès aujourd’hui, l’ensemble des services de l’État se réunira autour du préfet pour s’assurer de la rapidité de mise en œuvre et tous les quinze jours, rejoint par les élus, afin de suivre la répartition des crédits. François Baroin dans trois semaines, Xavier Bertrand et Léon Bertrand au mois d’avril se succéderont à nouveau pour un bilan de l’avancée des opérations, alors que le chef du gouvernement sera de nouveau parmi nous dans trois mois pour vérifier l’efficacité des actions engagées.
Questions au directeur de l’ARH, responsable du pole “Hôpitaux-Médecine”
Accélérer les projets d’investissement
Qu’entend le chef de gouvernement lorsqu’il parle de confier au ministre de la Santé l’élaboration d’une stratégie de renforcement des structures hospitalières ?
- Le renforcement est déjà là et les objectifs d’augmentation des capacités hospitalières sont mentionnés dans le SROS III. Actuellement, les solutions sont variables selon les établissements, les secteurs de l’île : le CHD de Bellepierre a installé une unité chik dans un bâtiment destiné à la destruction ; dans l’Est les malades ont été placé dans les services de chirurgie ambulatoire ; l’Ouest a bénéficié de lits à la clinique “Les Orchidées” tout comme le Sud à la clinique Durieux. Voilà pour la gestion de crise avec, on peut le reconnaître, des conditions de confort qui ne sont pas idéales. L’objectif est d’avoir une vision à long terme. Au détour de l’épidémie, il faut préserver ses capacités, voir avec les établissements comment aménager des unités spéciales comme à Félix Guyon. J’ai pour ma part demandé à ce que les projets d’investissement soient accélérés. Le renforcement de personnels de métropole est inscrit dans la durée tant qu’un recrutement local n’est pas possible et là aussi, c’est un point important que lequel il faut travailler.
Où en est-on dans l’avancement du projet CHR ?
- Le CHD de Saint-Denis et le GHSR de Saint-Pierre vont en former l’ossature, mais cela ne veut pas dire qu’il auront l’exclusive. Une base est envisageable pour la fin de l’année, mais le ministre de la Santé réserve toute annonce non pas tant sur le principe que sur le délai. Le sujet sera à n’en pas douter aborder très prochainement, avant même le retour de Xavier Bertrand. Il n’est pas envisagé de création de locaux pour le CHR qui en tant que référence régionale se met en place à partir de ce qui existe. Mais s’il y avait des locaux universitaires, il y a de fortes chances pour qu’ils se situent à côté du GHSR.
Le CHU suivra-t-il ?
- Pour l’instant il est en perspective, mais sans date ni modalité. De toute façon, il n’est pas question de créer un centre hospitalier universitaire sur le modèle de la métropole, en voie d’être modifié car n’ayant pas la taille pour assumer l’enseignement et la recherche. Ce sera probablement une formule associée. La qualité de l’enseignement passe aussi par la mobilité : plus il y a de spécialités, plus il y a de mouvements. Le CHU Réunion devra donc être une formule mixte, encore à inventer.
Enfin, votre réaction à l’annonce de la création d’un centre de recherche et de veille sanitaire ?
- C’est une très bonne nouvelle, le corps médical a été entendu. Habituellement, les centres de référence et de recherche sont basés en métropole, ici nous avons la compétence locale pour mener une telle mission.
Estéfani
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