Pour bien marquer cette journée mondiale que commémore chaque année la date de création (en 1945) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, toute l’équipe pédagogique du collège Reydellet a organisé une série d’animations qui se sont déroulées pendant toute la matinée d’hier avec l’enthousiaste participation de l’ensemble du public scolaire.
En début de matinée, toutes les classes déjà sensibilisées ont mené un petit débat sur le thème : “L’obésité en France chez les jeunes” après avoir écouté un texte lu par leur professeur.

Les moments forts de la journée

Les élèves ont eu l’occasion de rencontrer le chef cuisinier Aymeric Pataud qui les a sensibilisés sur le goût et son lien avec les autres sens.
À la récréation, les viennoiseries ou autres confiseries riches ont cédé leur place aux brochettes de fruits et aux jus de fruits frais, qui ont été proposés aux élèves avec grand succès, malgré le manque d’habitude pour certains d’en consommer.
L’infirmerie a ouvert ses portes pour informer les élèves sur une bonne alimentation et leur permettre de découvrir, grâce à un questionnaire, si leur façon de s’alimenter est adéquate pour leur équilibre. Ceux qui ont eu de mauvais résultats ont gagné un jus de fruits ou une brochette de fruits, car "ils sont ceux qui ont le plus besoin de découvrir les bienfaits de ce type d’aliments", a souligné Katia Vilches, professeur d’espagnol de la classe à PAC 3ème B et moteur du projet. (PAC = Projet artistique et culturelle - NDLR).
L’art a aussi sa place au cœur de cette manifestation avec une exposition d’affiches sur la cuisine au temps des Romains, sur les OMG, sur les règles d’hygiène alimentaire, réalisées en français, espagnol et créole. Le cours de technologie a réalisé une guirlande à base de fruits, très colorée et originale pour décorer le point de vente.
La cantine ne pouvait pas faire l’exception dans cette journée “gastronomiquement” correcte. Un menu spécial pour tout le monde a été dégusté avec plaisir : laitue et tomate en entrée, poisson grillé à l’ail et au citron, accompagné de riz, et au dessert, une belle salade de fruits.

Une affaire à suivre

"Avec cette manifestation, nous souhaitons que les jeunes prennent conscience de l’importance de bien manger", explique Katia Vilches. "Je souhaite notamment que les élèves soient des relais auprès de leurs parents pour expliquer l’importance de manger plus de fruits et de légumes, non par obligation, mais avec une vraie conviction. Il s’agit plus d’un rappel de ce que tout le monde sait, mais n’applique pas assez souvent".
Cet événement fait partie du projet de classe à PAC avec la 3ème B “Sensibilisation à la faim dans le monde”, ce qui, pour la professeur Katia Vilches, passe aussi par une réflexion sur le bien manger et l’obésité des jeunes à La Réunion. Pour l’enseignante, prendre conscience de notre corps peut être aussi le premier pas vers la connaissance consciente de l’altérité et du besoin de solidarité envers autrui d’où découlent des questionnements comme “Qu’est ce qui nous fait vivre, comment et pourquoi ?”. “Que se passe-t-il quand il y a trop de nourriture ou pas assez ?”. Un beau sujet de réflexion et d’action.

Jany Leseur

Un travail pluridisciplinaire pour la classe à PAC

La 3ème B, qui mène un PAC (Projet artistique et culturelle) sur l’alimentation “Sensibilisation à la faim dans le monde” a particulièrement travaillé avec l’équipe pédagogique pour préparer cette “Journée Mondiale de l’Alimentation”.

“Sensibilisation à la faim dans le monde” : un projet qui promet

Les élèves de la classe troisième B et la quatrième participeront cette année avec l’association “on aurait dit" à un théâtre forum sur la faim dans le monde. "Ils se mettront dans la peau des gens qui n’ont pas la chance de manger à leur faim comme eux et feront de cela une véritable expérience personnelle, pour comprendre et éventuellement mieux aborder dans un futur ce problème". Explique Katia Vilches.
Les sketchs se sont inspirés d’une activité ludico-pédagogique proposée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et seront joués en français et en l’espagnol.
"Je souhaiterais aussi que notre projet aboutisse à des actions concrètes", a souligné cette créative professeur d’espagnol, moteur aussi de ce projet. Elle souhaite partir de la réflexion et prise de conscience des problèmes de la famine dans le monde, pour imaginer ensuite des solutions et ensuite l’action. "Pour cela, nous allons essayer de réaliser quelque chose qui pourrait mettre en relation l’utile, l’agréable, l’art et la solidarité", a-t-elle dit. Affaire à suivre.

Programme par matière

Français : faire saliver les élèves avec les mots et rien que par les mots grâce à la poésie. Les élèves devaient réaliser une sorte de “cake” avec des mots.
Mathématique : étude des statistiques et des graphiques avec des donnés et un test à faire par les élèves sur “la sous-alimentation”.
Histoire géographie : une découverte socioéconomique de la carte du monde par des textes sur : “les inégalités dans le monde”.
Anglais : travail sur quelques séquences de “Super Size Me” - film documentaire sur la mauvaise nourriture et ses conséquences sur le corps humain.
SVT : travail en lien avec l’alimentation.
Arts plastiques : création sur le thème : comment imaginez-vous dans un futur lointain les êtres se nourrissant exclusivement à base d’OGM (Organisme génétiquement modifié) ?
EPS : concilier l’alimentation, l’eau et le sport.
Espagnol : étude d’un extrait du film “La Belle verte” ; questionnaire et débat.
Latin : La gastronomie latine.
Physique-chimie : le rôle des vitamines.
Allemand : la gastronomie allemande.