Lutte contre les maladies émergentes

« L’amélioration de la sécurité passe par une solidarité mondiale »

27 avril 2009

Dans son ’Rapport sur la santé dans le monde 2007’, l’Organisation Mondiale de la Santé attirait l’attention sur la conjonction de plusieurs phénomènes : l’apparition ou la réapparition de virus, la mondialisation et l’accélération des migrations de population. Voici quelques extraits de ce rapport :

Jamais auparavant dans l’Histoire, la sécurité sanitaire mondiale n’avait autant dépendu de la coopération internationale et de la volonté de tous les pays d’agir efficacement pour combattre les menaces nouvelles ou émergentes.
Dans notre monde de plus en plus interconnecté, de nouvelles maladies apparaissent à un rythme sans précédent et ont souvent la capacité de franchir les frontières et de se propager rapidement. Depuis 1967, on a identifié au moins 39 agents pathogènes nouveaux, parmi lesquels le VIH, les virus des fièvres hémorragiques Ebola et Marburg et le SRAS. Par ailleurs, des menaces séculaires, comme la grippe pandémique, le paludisme ou la tuberculose, continuent de peser sur la santé à cause des mutations, des résistances croissantes aux médicaments antibiotiques et de la faiblesse des systèmes de santé.
« Compte tenu de la vulnérabilité universelle d’aujourd’hui face à ces menaces, l’amélioration de la sécurité passe par une solidarité mondiale », a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La sécurité sanitaire internationale est à la fois une aspiration collective et une responsabilité mutuelle. La diplomatie, la coopération, la transparence et la préparation en sont les nouveaux mots d’ordre ».
Un des facteurs en est la grande mobilité des populations. Les compagnies aériennes transportent désormais plus de 2 milliards de passagers par an, ce qui permet aux porteurs de maladies de les passer d’un pays à l’autre en quelques heures. Les conséquences potentielles pour la santé et l’économie ont été manifestes en 2003 avec l’exemple du SRAS qui, selon les estimations, a coûté aux pays asiatiques 60 milliards de dollars américains en dépenses brutes et perte d’activités.
On dit de la grippe pandémique qu’elle est la menace actuelle la plus redoutée pour la sécurité sanitaire. Le rapport décrit le plan stratégique de l’OMS pour lutter contre une pandémie, attire l’attention sur la nécessité de renforcer les systèmes de santé et d’exercer une vigilance permanente pour gérer les risques et les conséquences de la propagation internationale de nouvelles souches ultrarésistantes du bacille tuberculeux (tuberculose UR). De nouvelles menaces ont également vu le jour avec les risques potentiels d’attaques terroristes, d’incidents chimiques ou d’accidents nucléaires.


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