
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Chikungunya : les aides au secteur économique
11 mars 2006
On ne peut imaginer que les mesures présentées hier par le préfet pour aider les entreprises réunionnaises à surmonter la crise du chikungunya soient définitives. Le taux d’indemnisation des fonds de secours a été revu à la baisse, l’aide est désormais plafonnée et les modalités d’applications sont inadaptées aux attentes des PME qui constituent l’essentiel de notre tissu économique. Si ses propositions étaient définitives, elles ne respecteraient pas l’esprit des annonces faites par le Premier ministre, son engagement à tout mettre en œuvre pour que la solidarité nationale s’exerce sans limite.
En plus des mesures d’aides d’urgence consenties par le gouvernement depuis 2 semaines, à savoir le chômage partiel (avec toujours un salaire minimum équivalent au SMIC et toujours aussi une participation de 50% de l’État) et les moratoires fiscaux et sociaux, les propositions du plan d’urgence établi par le Conseil régional ont été retenues. Les modules de formations qui permettent le maintien dans l’emploi des salariés menacés de licenciement et les aides aux prêts bancaires ont été reprises. La grosse surprise se situe aux niveaux des aides dites exceptionnelles.
Le taux n’est pas très haut...
Le fonds FISAC visant à soutenir financièrement les entreprises commerciales, artisanales ou de services dont le chiffre d’affaires est inférieur à 800.000 euros hors taxe et le fonds de secours censé venir à la rescousse des autres entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 800.000 euros, et du secteur touristique, de l’hôtellerie et de la restauration, quel que soit leur chiffre d’affaires, ne sont pas, pour l’heure, au vu des modalités de financement à la hauteur des attentes et besoins exprimés par le secteur économique. Pour bénéficier du fonds FISAC, les entreprises doivent d’abord répondre à 2 conditions cumulatives : une baisse de leur chiffre d’affaires de 20% sur les 2 années précédentes, à la même période, et à une baisse courante de leur résultat avant impôt, ou une baisse de rémunération pour les entreprises individuelles, supérieure à 15% par mois. Ces 2 conditions remplies, ces entreprises seront indemnisées à hauteur de 60% de leurs pertes, contre 80% avec dégressivité annoncés précédemment et dans la limite de 4.000 euros pour le premier semestre 2006. Au mieux, si l’on peut dire ainsi, elles pourraient bénéficier d’un maximum de 666,67 euros mensuels. Une aide à l’infini... tésimale qui les engage à maintenir leur activité et les emplois. Cela suffira-t-il ?
... Et le plafond plutôt bas...
Même conditions cumulatives pour les entreprises pouvant prétendre au fonds de secours, même taux d’indemnisation, avec cette fois un plafond de 8.000 euros par semestre, soit au plus haut une aide financière de 1.333,33 euros par mois. Cette limite a été relevée à 50.000 euros pour le premier semestre 2006 pour les entreprises hôtelières, touchées de plein fouet par la crise sanitaire. Là encore, les entreprises s’engagent à maintenir son activité et ses emplois. Quelle que soit la structure, si elle estime que cette indemnisation ne lui permet d’assurer le redressement de son activité, elle pourra avoir recours, pour les artisans, au ministère des PME, du commerce, de l’artisanat et des professions libérales, et pour les autres au ministère de l’Outre-mer qui se chargeront d’étudier les requêtes, avec le délai que cela impose.
Difficile de relever la tête
Les modalités telles que présentées ont été établies en réunion interministérielle mercredi. Le préfet soutient qu’il s’agit de 2 lignes budgétaires distinctives et que les fonds évolueront au fur et à mesure des besoins.
Peut-être l’État a-t-il réalisé que les demandes seraient trop importantes ou peut-être n’a-t-il pas mesurer pleinement les enjeux de la crise sur les PME, mais à l’évidence, ces mesures risquent fort de générer le mécontentement de bons nombre d’entreprises qui attendaient beaucoup de la main tendue du gouvernement pour sortir de la crise. Les circulaires n’ont pas encore été signées, il n’est pas trop tard pour réajuster le tir, reconsidérer ces plafonds et taux qui n’étaient pas prévus, et ainsi se rapprocher d’une réelle étude des besoins au cas par cas, des conséquences du préjudice sur les mois à venir, sur l’économie dans son ensemble.
Estéfani
An plis ke sa
o Artisans au pied du mur
Les aides du FISAC seront délivrées aux artisans par leur organisme de retraite l’Organic. Or, comme le soulignait un de nos confrères, 60 à 70% d’entre eux ne sont pas à jour de leurs cotisations, ce qui leur a d’ailleurs valu il y a 2 ans, au moment des fêtes, un blocage de leur compte. Est-ce volontaire d’utiliser cette voie pour les obliger à se mettre en règle, malgré leur manque de liquidité pour ce faire, ou est-ce un hasard ? Le préfet ne veut se prononcer et note simplement qu’il appartient aux entreprises concernées "d’en tirer les conséquences".
o Quelques chiffres
30 dossiers de chômage partiel ont été déposés dont 21 dans l’hôtellerie et 6 dans la restauration. Cela concerne 443 salariés. 113 dossiers pour les moratoires fiscaux et sociaux et 106 personnes vont suivre un module de formation pour éviter le licenciement et préserver leur salaire. Lundi après-midi, le préfet réunira les groupes bancaires de l’île pour aborder le problème des entreprises en demande de garanties.
Déception de la Chambre de commerce et d’industrie
La circulaire n’est pas adaptée
Si la Chambre de commerce et d’industrie se félicite de la parution de la circulaire interministérielle sur l’application du dispositif d’aides aux entreprises, elle fait part de sa déception quant aux mesures annoncées.
C’est le ton de la lettre adressée hier par le président de la CCI, Éric Magamootoo, au premier des ministres du gouvernement.
Lorsque ce dernier est venu à La Réunion, il avait, sans "aucune ambiguïté" pour la CCI, fait des annonces et lancer des messages illustrant "l’engagement" du gouvernement "à l’égard de notre population économique".
Or, des annonces aux actes, la CCI relève un décalage, rappelant que conformément au recommandations du chef du gouvernement, "ensemble (...) avec les services de l’État, de la Région, du Département, des Chambres consulaires et les acteurs économiques de La Réunion (...), nous avons (...) pu arrêter les modalités de mise en œuvre du dispositif en veillant à ce que celles-ci ainsi que la répartition des moyens soient fixées par le préfet en fonction des spécificités de chaque secteur".
La réponse du gouvernement est une circulaire qui prévoit "que le montant de l’indemnisation ne peut excéder 60% des pertes constatées sur le résultat courant avant impôt ou sur la rémunération du chef d’entreprise individuelle, dans la limite des 4.000 euros au titre du premier semestre 2006".
Si cette aide apparaît comme insuffisante pour garantir la survie de l’entreprise, il est alors nécessaire de présenter le dossier pour validation aux ministères de l’Outre-mer et du Budget, après avis du Comité interministériel du fonds de secours et du ministère du Tourisme pour les dossiers de sa compétence. Tout cela "rend inopérant le dispositif qui est fondé sur la réactivité et une prise directe sur le terrain".
La Chambre de commerce estime que "l’esprit et la lettre" du discours prononcé le 26 février par le plus haut représentant du gouvernement "ne se retrouvent absolument pas dans cette circulaire". Quant aux propositions réunionnaises, la CCI demande qu’elles soient "au cœur d’une nouvelle circulaire d’application à très court terme".
Chikungunya : une aide de 200.000 euros
Les Conseils régionaux de France solidaires de La Réunion
Lors d’une conférence de presse commune au Sénat le 6 mars, Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, Paul Vergès, président du Conseil régional, et les sénatrices Anne-Marie Payet et Gélita Hoarau ont posé le problème de la cohésion de la société française et sont intervenus pour interpeller la France sur le problème du chikungunya à La Réunion.
Le bureau de l’ARF (Association des Régions de France), a, lors de l’Assemblée générale des présidents des Régions le 8 mars, inscrit cette question à l’ordre du jour.
Dans un communiqué diffusé le 9 mars, les présidents de Régions expriment leur "solidarité face à l’épidémie de chikungunya qui frappe La Réunion". On lira ci-après le contenu du communiqué de l’ARF :
"Lors de leur Assemblée générale, les présidents de Régions ont décidé d’apporter une aide de 200.000 euros à la Région de La Réunion pour l’aider à faire face aux conséquences tragiques sur le plan humain, économique et écologique de l’épidémie.
Ce premier geste de soutien sera suivi prochainement par le déplacement d’une délégation de l’ARF, qui se rendra sur place afin d’étudier avec le président de la Région toutes les possibilités de coopération susceptibles d’aider La Réunion a traverser cette crise majeure".
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