
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Lutte biologique
23 septembre 2006
L’ennemi bio des moustiques s’appelle le Bacillus thuringiensis israelensis (Bti). Pourquoi refuse-t-on toujours d’en doter les Réunionnais, qui le réclament pour devenir des acteurs à part entière, efficaces et permanents de la lutte contre l’Ædes Albopictus, vecteur du chikungunya ?
Après de longues semaines de protestation des Réunionnais contre l’utilisation des pesticides Pirimiphos méthyl puis Fénitrothion, le Bti - dont l’usage était préconisé par le PCR depuis septembre 2005 - a enfin été utilisé à La Réunion, fin février 2006, pour combattre efficacement l’Ædes albopictus, vecteur du chikungunya.
Le Bti, rappelons-le, est une bactérie qui détruit le système digestif des larves de moustiques provoquant ainsi la mort rapide des larves ayant ingéré ce bio-larvicide. Le Bti est totalement inoffensif pour les humains, les animaux, les insectes, la flore, la faune aquatique et les ressources en eau. Selon les études réalisées, tant par le gouvernement du Canada que la FAO, on pourrait même boire de l’eau traitée au Bti sans dommage aucun.
Sous forme de granulés, en poudre ou encore en solution, le Bti est dispersé sur les lieux de ponte de l’Ædes albopictus.
Pour la FAO, l’OMS, les gouvernements du Canada et des USA, le Bti est un moyen écologique recommandé en lieu et place des pesticides chimiques lesquels, aux débuts de l’épidémie de chikungunya, ont été largement utilisés - souvent inconsidérément - dans l’urgence.
Le Bti est largement utilisé dans tous les pays où chacun se préoccupe autant de combattre le chikungunya (1) que de préserver l’environnement. Canada, Pérou, USA, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gambie, Singapour, etc., l’utilisent en abondance. Au Pérou, une chercheuse de la très réputée Fondation Von Humboldt (2), Mme Palmira Ventosilla, a mis au point une méthode technique permettant aux populations riveraines des fleuves d’Amazonie, de maîtriser la production du Bti à volonté et son utilisation rationnelle afin de tuer le maximum de larves de moustiques.
Singapour produit le Bti et utilise en abondance ce larvicide dans ce pays connu pour son climat tropical, chaud et humide où la lutte anti-moustique est un souci permanent.
La Camargue est, depuis quelques semaines, systématiquement démoustiquée au moyen d’épandages massifs et renouvelés de Bti. Tout autre insecticide est rigoureusement interdit afin de ne polluer ni l’eau, ni les plantes, ni les poissons, ni aucun des millions d’oiseaux qui peuplent cette région naturelle.
Partout où la lutte anti-moustique est une préoccupation, les autorités font des citoyens des acteurs responsables et donc efficaces de la lutte anti-vectorielle en mettant tout autant l’accent sur la démoustication mécanique que sur la lutte bio-larvicide. Mais pas à La Réunion. Et pourquoi donc ? Tout simplement pour une raison de coût. Les Réunionnais, leurs ressources en eau, leur faune et leur flore - endémique ou non - n’ont pas le droit, semble-t-il, d’être protégés comme les flamants roses de Camargue. Pas le droit non plus de devenir, à l’image des Péruviens, acteurs de leur santé en s’appropriant la production et l’utilisation du Bti.
Mais le représentant de l’État ayant récemment changé et les déclarations récentes en provenance de la Préfecture ayant donné à entendre que, désormais, on s’attachera à écouter la parole des Réunionnais, peut-être va-t-on enfin prendre celle-ci en considération ?
Répétons-le, nous disposons à La Réunion des chercheurs, des laboratoires, des docteurs d’État en entomologie (3), des agriculteurs ayant un solide niveau de formation et volontaires pour produire le Bti. En s’inspirant de l’action conduite par Mme Palmira Ventosilla, on ne voit pas pourquoi les Réunionnais seraient moins précautionneux que les Péruviens pour lutter contre le moustique au moyen du Bti produit par les agriculteurs de La Réunion.
Quant à l’argument du coût (4) de cette lutte au moyen du Bti, il est irrecevable. Vaut-il mieux procurer du travail à nos chercheurs, entomologistes, agriculteurs et faire de chacun de nous des acteurs d’un bon état sanitaire général ou bien appeler à la résignation face à une inéluctabilité proclamée de reprise de l’épidémie ? Et au final, quel est le coût des souffrances endurées, des séquelles handicapantes, des structures hospitalières débordées, des activités économiques en crise sans parler de la perte inestimable de 248 vies humaines ?
Jean Saint-Marc
(1) - Le chikungunya et toutes les maladies transmises par les moustiques.
(2) - http://www.humboldt-foundation.de/en/stiftung/index.htm
(3) - Ces entomologistes sont quasiment tous au chômage.
(4) - Francis Schaffner (EID-Méditerrannée) : "Le Bti est un véritable produit miracle du point de vue de la sélectivité". Reste que ce produit a ses inconvénients : comme il agit par ingestion, il doit être disponible de manière uniforme dans le milieu traité au moment où les larves se nourrissent, d’où un surcoût. (“Science et Vie” - Juin 2006, p. 78)
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