
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La commune du Port s’interroge
17 août 2006
Devant la tournure donnée à la lutte contre la leptospirose, la commune du Port soulève des objections qu’elle s’étonne de ne voir évoquer jusqu’ici par aucun maire. La position affichée par le représentant du gouvernement éveille au Port quelques soupçons.
Comme beaucoup de collectivités locales de l’île, la ville du Port met en œuvre un plan d’action pour éliminer le vecteur de la maladie : le rat. Il n’est pas question pour les élus portois de faillir dans leur responsabilité vis-à-vis de la santé publique dans la cité portuaire. Ainsi, un plan d’action est en œuvre, impliquant deux prestataires de service chargés de la dératisation dans les bâtiments communaux (écoles, crèches, centres de l’enfance...) et la réflexion en cours porte en particulier sur l’évacuation des eaux pluviales et la lutte contre les dépôts sauvages. Mais la distribution de kits raticides est jusqu’à présent laissée aux deux prestataires privés.
Dans la lutte contre le chikungunya comme dans celle contre la leptospirose, la mobilisation citoyenne est un atout majeur. L’appel au civisme lancé hier à Sainte-Suzanne est bien du ressort de ce que les collectivités locales peuvent faire pour sensibiliser l’opinion et garantir des résultats.
Mais qui dit mobilisation citoyenne n’entraîne pas de fait un désengagement de l’État, dont la compétence est engagée devant le risque d’épidémie. L’État a d’ailleurs reconnu cette compétence dans la lutte contre le chikungunya. Rien ne permet de comprendre qu’il n’en soit pas de même dans la lutte contre la leptospirose. Le rappel à la loi en est le premier acte, peut-être, et sûrement pas le dernier.
C’est pourquoi, devant le chorus médiatique fait autour de la publicité donnée à l’arrêté départemental sanitaire du 4 août dernier, la collectivité locale portoise s’interroge : le décompte des victimes, celui des décès depuis le début de l’année... la volonté de dramatiser est assez transparente. Elle est accompagnée d’un arrêté par lequel toute la responsabilité de la lutte contre le vecteur de la leptospirose est renvoyée sur les collectivités locales : depuis la distribution de kits raticides jusqu’aux campagnes de médiatisation.
Que devient la compétence de l’État dans l’arrêté du 4 août ? Elle est réduite au minimum (voir par ailleurs). Est-ce bien conforme au partage des compétences des uns et des autres ? Et à supposer que de nouvelles compétences sanitaires soient dévolues aux communes, avec quel transfert de crédits vont-elles y répondre ?
C’est ce qui amène la commune du Port à émettre en interne de vives réticences devant le contexte créé par le "battage médiatique" venu à l’appui des choix faits par la Préfecture.
Avec quels moyens nouveaux les collectivités sont-elles supposées mener le combat que l’arrêté sanitaire leur désigne ? Ne s’agit-il pas de faire passer en douce, à la charge des collectivités locales, un surcroît de dépenses auquel elles ne peuvent faire face ? Dans un premier temps, une analyse des compétences respectives et des moyens correspondants serait nécessaire. Et pourquoi pas une saisine des maires de l’île, pour une riposte appropriée et concertée ?
À la mairie du Port, on fait observer que ce type de décharge financière de l’Etat sur les collectivités locales tend à se généraliser : il y a eu l’émission des cartes nationales d’identité, la quasi annualisation des déploiements de collecteurs d’informations, pour les recensements démographiques de l’INSEE. Toutes ces tâches, relativement lourdes et coûteuses, incombent désormais aux employés des communes, sans transfert financier correspondant.
Les "menaces" de la Préfecture contre la propagation de la leptospirose seraient plus recevables, pour ne pas dire plus crédibles, si le représentant de l’État ne donnait pas dans le même temps l’exemple d’un incompréhensible désengagement.
P. David
Leptospirose : l’ampleur du problème
Le nombre de cas chez l’Homme dans le monde n’est pas bien connu. Il se situe probablement entre 0,1 à 1 pour 100.000 habitants par an dans les climats tempérés et 10 ou plus pour 100.000 habitants par an sous les tropiques humides. Pendant les flambées épidémiques et dans les groupes à haut risque, 100 personnes ou plus pour 100.000 peuvent être infectées.
Pour diverses raisons, la leptospirose est négligée, et fait par conséquent l’objet d’une sous-notification dans de nombreuses régions du monde. Après le passage de l’ouragan Mitch en 1995, une flambée de leptospirose avec hémorragies pulmonaires a été signalée au Nicaragua. En 1998, une autre a eu lieu dans la partie continentale des États-Unis. L’année 1998 a également vu une flambée de cas au Pérou et en Équateur suite aux fortes inondations. Une flambée survenue après un cyclone a été signalée à Orissa (Inde) en 1999.
Source : Organisation Mondiale de la Santé
Leptospirose à La Réunion en 2005
Plus de 80 cas détectés selon l’Institut Pasteur. Celui-ci considère La Réunion comme une région à endémie élevée, avec un seuil dit "clinique" retenu, c’est-à-dire 1 cas pour 400 habitants.
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