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Lutte contre le chikungunya
11 février 2006
“Témoignages” a rencontré hier le maire du Port pour faire le point avec lui sur la lutte menée par la municipalité avec toute la population contre les moustiques porteurs du virus du chikungunya. Cette mobilisation générale, respectueuse des personnes et de leur environnement, semble donner de premiers résultats positifs.
À la différence de certains élus ou responsables sanitaires et administratifs, pour Jean-Yves Langenier, "il n’est pas question de se résigner à ce que tous les Réunionnais soient “condamnés” à être atteints par le chikungunya". Il est persuadé, lui, qu’"il est encore possible de faire face à l’épidémie pour épargner le maximum de la population".
Pour cela, il est nécessaire selon lui de "continuer la mobilisation de toutes les forces vives du pays afin de freiner la progression de la maladie et de parvenir à éradiquer les causes du fléau".
Le maire du Port souligne que "les Réunionnais ont déjà relevé d’autres défis dans le passé. Là aussi, nous ne devons pas dire qu’il est “trop tard”. Et nous devons tout faire, avec l’aide de l’État, responsable de la santé publique à La Réunion, pour empêcher qu’une catastrophe sanitaire et économique se transforme en catastrophe écologique. En tout cas nous devons trouver en nous les solutions les plus conformes aux intérêts de La Réunion, sans jamais nous laisser abattre, en restant toujours actifs et en maîtrisant toujours les opérations".
Démoustication mécanique
En fait, rappelle Jean-Yves Langenier, la municipalité du Port a mené des actions de démoustication dès 2004, lorsqu’il y a eu une épidémie de dengue. Et dès l’an dernier, elle a mis en place un dispositif de lutte renforcé, qui fait que 150 personnes sont à présent mobilisées en permanence par les services municipaux.
Ces personnes traitent les espaces et les équipements publics (espaces verts, cimetières, écoles). Ces opérations de nettoyage ont été généralisées dans le cadre d’une vaste action de démoustication mécanique. "Celle-ci a pour but de supprimer toute possibilité pour les moustiques, vecteurs de la maladie, de se reproduire", explique Jean-Yves Langenier.
Déchetterie mobile
La population portoise est fortement impliquée dans cette action, notamment dans le cadre des opérations de déchetterie mobile mises en œuvre dans toute la ville. Dans tous les quartiers, les résidents sont invités à sortir leurs déchets verts, leurs déchets métalliques et leurs encombrants. Cette collecte sélective de proximité permet de valoriser les différents déchets, respectivement par le compostage, les récupérateurs du TCO et par le centre de transit où s’effectue un tri.
Cela évite de voir ce qui se fait dans d’autres communes, où l’on se contente de déplacer le problème en entassant les déchets sur de gros dépôts sauvages, refuges de rats, moustiques etc.
La déchetterie mobile a démarré il y a bientôt trois semaines. Ce jeudi, déjà plus de 110 tonnes avaient été collectées, qui s’ajoutent à 193 tonnes d’ordures ramassées.
Nouveau protocole
"Cette démoustication mécanique n’est pas nocive et c’est de loin la plus efficace, ajoute Jean-Yves Langenier. Mais elle n’est pas suffisante. C’est pourquoi nous menons en même temps depuis octobre dernier une démoustication régulière avec les produits chimiques et biologiques les plus respectueux de la population et de l’environnement" ; il s’agit des produits suivants : le k-othrina EC 25 (deltaméthrine) pour tuer les moustiques adultes et le vactobac (bacilus thuringiensis israelensis - BTI) pour tuer les larves.
Dans l’île, les autorités sanitaires ont utilisé le fénitrothion pour tuer les moustiques adultes et le téméphos pour tuer les larves. "Nous au Port, non, car ils sont trop nocifs pour la population et pour l’environnement", dit le maire. Et lundi dernier, lorsque l’armée a été envoyée au Port par l’administration avec ces produits, la municipalité a demandé le report de cette opération pour une meilleure coordination avec les élus et les acteurs portois de la lutte antichikungunya.
Le représentant de la Préfecture est venu sur place et a reconnu le bien-fondé de la position portoise. Et jeudi dernier, les maires ont reçu un courrier du préfet les informant qu’un nouveau protocole sera mis en œuvre, qui prévoit l’utilisation de la deltaméthrine et du BTI. Quant aux produits chimiques utilisés jusqu’à présent, leurs usages seront "limités et ciblés".
Que l’État renforce ses aides
Pour la municipalité du Port, ces annonces lui donnent raison et l’encouragent à continuer dans cette voie exemplaire. D’autant plus qu’elle semble donner de premiers résultats positifs. "Selon les médecins du Port mobilisés dans cette bataille, il semble que depuis quelque temps il y moins de nouveaux malades sur notre territoire, affirme Jean-Yves Langenier. La mobilisation de la population, des associations et des services municipaux a permis de mieux affronter l’épidémie. Tout le monde sait que si on réduit le nombre de moustiques, la maladie progressera moins vite et reculera".
Cette action sur le terrain pour démoustiquer tous les quartiers va continuer la semaine prochaine avec l’aide de l’État, mais avec les produits que la Mairie a toujours utilisés et selon un planning concerté, ainsi que la sensibilisation de la population. "Nous continuons à mobiliser les énergies de toutes les forces vives de notre ville, les industriels, les commerçants, les enfants des écoles etc... pour que chacun devienne un acteur responsable".
En même temps il faut bien sûr que l’État renforce ses aides aux Réunionnais - surtout les plus pauvres - afin qu’ils puissent se protéger des moustiques et pour faire face aux conséquences économiques de l’épidémie.
L. B.
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