
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Lutte contre le chikungunya
10 avril 2006
"Le Monde" daté du 7 avril rend compte d’un certain nombre de points essentiels du rapport de l’OMS sur le chikungunya à La Réunion et dans les îles sœurs.
Sans surprise pour nous, ce rapport confirme l’un des points essentiels sur lequel nous nous battons depuis des mois : les pulvérisations nocturnes de pesticides ne servent à rien. Elles sont d’autant moins pertinentes que, pour atteindre leur but, il est indispensable que les fines gouttelettes du brouillard insecticide entrent en contact avec le moustique quand celui-ci est en vol. De plus, le nuage de pesticide n’est efficace contre un insecte en vol que durant le premier quart d’heure de son émission.
Un vrai désastre
Sinon cela ne sert à rien d’autre qu’à empoisonner les oiseaux, lézards, landormi qui sont des prédateurs du moustique, à occire abeilles, coccinelles et autres insectes pollinisateurs, à tuer les guêpes, rendre fruits et légumes impropres à la consommation pour une durée de 15 jours au moins, à bousiller le concept d’île bio qui commençait à prendre corps, à polluer les nappes phréatiques, bref, un vrai désastre. Et tout ça pour rien car les entomologistes n’ont cessé de dire et répéter que la femelle aedes albopictus, ce moustique qui nous inocule le virus du chikungunya, vole le matin et le soir pour aller chercher un humain auquel elle pourra sucer le sang. Dès qu’elle a fini son repas de sang, elle va se cacher. De ce fait, les pulvérisations nocturnes de pesticides entre 2 heures et 5 heures du matin ne peuvent en aucun cas l’atteindre et la tuer.
Depuis des mois et à plusieurs reprises, ici même et sur KOI, nous avons mis en évidence l’inutilité de cette fausse démoustication. Mais le préfet Laurent Cayrel comme le médecin-colonel Boutin, refusant de se remettre en cause, sont restés sourds à nos appels leur demandant de cesser cet empoisonnement de notre île où, lorsque eux seront partis, nous, nous continueront de vivre en payant le prix de leur persistance dans l’erreur. Maintes fois, au cours de ces derniers mois, nous avons posé la question : que fait-on de la parole des Réunionnais ? Manifestement rien ! Sans doute pour ne pas faire mentir l’adage selon lequel "nul n’est prophète en son pays" ?
Stop aux poisons !
Espérons simplement qu’à la suite de la publication du rapport de l’OMS, certains élus, intoxiqués par les "démonstrations" pseudo-scientifiques des amontreurs gouyaves, consentiront à ouvrir enfin les yeux et à rejoindre l’immense majorité de celles et ceux qui demandent qu’on respecte enfin notre île et son écosystème ainsi que notre si riche mais si fragile biodiversité.
Rien de durable, répétons-le, ne pourra se faire sans respecter la parole des Réunionnais. Aucune mesure pour contrôler les populations de moustiques ne pourra réussir si on ne prend pas les mesures qui feront de nous tous des acteurs vigilants et efficaces de cette lutte indispensable. Il ne s’agit pas seulement de juguler le chikungunya, il nous faut en effet être prêts à faire face, dans les années à venir, à toutes les maladies émergentes dont le moustique est le vecteur.
Alors stop aux poisons ! et passons de toute urgence à une lutte larvicide biologique nous impliquant tous.
Jean Saint-Marc
"L’OMS pointe des insuffisances dans la gestion de la crise du chikungunya"
Le journal “Le Monde” daté du 7 avril rend compte d’un certain nombre de points essentiels du rapport que va publier l’OMS sur le chikungunya à La Réunion. Voici cet article paru sous la signature de Paul Benkimoun.
Des points positifs mais aussi des insuffisances. La mission sur l’épidémie de chikungunya envoyée dans l’océan Indien, à la mi-février, par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à la demande du ministre français de la Santé Xavier Bertrand, vient de rendre son rapport. Daté du 31 mars, il n’est pas encore rendu public. Il présente une analyse plutôt positive des actions développées par les autorités sur l’île de La Réunion tout en formulant des critiques sur la façon dont a été menée la lutte contre le moustique vecteur de la maladie. Il recommande notamment la "mise en place d’une stratégie régionale de surveillance et de réponse aux épidémies".
La délégation de l’OMS considère que le système de surveillance épidémiologique "mis en place depuis janvier 2006 correspond globalement aux objectifs de surveillance d’une épidémie de grande ampleur en phase d’expansion". L’estimation hebdomadaire du nombre de cas à partir des déclarations faites par les médecins du Réseau sentinelles "donne une idée suffisante de l’évolution de l’épidémie", reconnaît le rapport. Il précise qu’il "faut fortement insister sur l’impossibilité de prédire l’évolution de la courbe épidémique en l’absence de données sur la population" des moustiques.
Manque de coordination
Quelques reproches sont adressés à la manière de communiquer les données épidémiologiques. La délégation de l’OMS estime que le rapport hebdomadaire sur le nombre de cas de chikungunya fait par la Cellule interrégionale d’épidémiologie (CIRE), "très documenté, ne s’adresse pas à des non-initiés et entretient de fait une certaine confusion chez les médias et, par leur intermédiaire, dans la population". D’où la recommandation de simplifier ce genre de rapport et de ne rendre publics que "quelques indicateurs épidémiologiques-clés".
Les critiques portent surtout sur le contrôle vectoriel, la protection individuelle et la mobilisation sociale contre l’épidémie. Les produits destinés à tuer les moustiques adultes sont épandus "entre 1 heure et 4 heures du matin alors même que le principal vecteur du chikungunya (aedes albopictus) est un moustique à activité essentiellement diurne". De "nombreux critères d’exclusion ont aussi limité l’étendue géographique des pulvérisations", note le rapport.
La mobilisation contre l’épidémie a aussi connu quelques points faibles, selon les experts de l’OMS. Elle était menée "par différents acteurs appartenant à plusieurs administrations (préfecture, éducation, santé), mais leurs actions ne semblaient pas coordonnées". De même, les relais communautaires "classiques" que sont les églises, les municipalités ou les associations n’auraient pas été suffisamment activés.
Enfin, "la nature multiculturelle et sociale très particulière à l’île de La Réunion ne semble pas avoir été prise en compte dans les efforts de mobilisation sociale". Le rapport dit notamment que les "populations pauvres qui stockent dans leur arrière-cour des objets récupérés (moteurs, tôles, bouteilles, pots, etc...), sorte de capital du pauvre", ont été "stigmatisées par certaines tranches de la population" et accusées de "générer des maladies comme le chikungunya".
Dans ses recommandations pour l’île de La Réunion, la mission OMS avance des propositions pour harmoniser la communication et le dialogue avec les médias, pour renforcer la coordination entre les différentes équipes. Elle suggère enfin à la République française de "reconnaître le travail exceptionnel des acteurs de la lutte contre la flambée de chikungunya à La Réunion, qui souffrent de fatigue chronique et d’un moral au plus bas après des semaines de travail intensif et ininterrompu".
“Le Monde”
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