Faire reculer l’épidémie grâce au dépistage du VIH

L’OMS félicite le Lesotho pour son initiative

3 décembre 2005

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a félicité le Lesotho pour son projet de lancement de la première initiative mondiale, consistant à faire passer à tous ses citoyens un test de dépistage du VIH, le virus qui cause la maladie incurable du SIDA, en déclarant qu’elle va renforcer l’accès au traitement et à la prévention.

Le Lesotho, un royaume montagneux et enclavé d’Afrique australe qui compte 2 millions d’habitants, a un des taux d’infection au VIH les plus élevés du monde, avec 1 adulte sur 3 qui est séropositif. Le lancement de son programme de dépistage du VIH est prévu pour coïncider avec la Journée mondiale du SIDA, ce jeudi 1er décembre. L’OMS a indiqué dans un communiqué, que ce sera la première fois qu’un pays va proposer un dépistage confidentiel et volontaire et une assistance psychologique au porte à porte, avec l’objectif de toucher tous les foyers du Lesotho d’ici à la fin de l’année 2007.
Le Lesotho prévoit d’utiliser les mêmes méthodes employées dans le cadre des programmes de vaccination, à savoir une large mobilisation et une sensibilisation communautaire, suivis de visites au porte à porte. Les communautés vont décider comment et quand leurs membres se verront proposer un dépistage et des conseils, pendant que des "comités populaires" indépendants seront mis en place au niveau local, des districts et national.

Dépistage toujours volontaire et confidentiel

Dans le cadre de ce programme, les membres des comités auront la responsabilité de s’assurer que le dépistage soit toujours volontaire, que la confidentialité soit maintenue et que des services post-dépistage, comme le traitement, soient fournis.
"Cette initiative du Lesotho est un excellent exemple de cette tendance universelle à augmenter et à intégrer les efforts de prévention et de traitement", a déclaré dans le communiqué, M. Jim Yong Kim, le directeur du département VIH/SIDA de l’OMS. En félicitant le royaume et les autres pays d’Afrique lourdement affectés par ce fléau pour leur capacité à trouver les moyens de faire face au VIH/SIDA, M. Kim a indiqué que la disponibilité croissante d’un traitement du SIDA abordable dans les pays en développement, transforme graduellement la lutte contre la pandémie, qui fait des ravages en Afrique. "Un traitement abordable du SIDA dans les pays en développement transforme progressivement la lutte contre le SIDA", a déclaré ce responsable de l’OMS.

"Briser le silence"

"Plusieurs pays comme le Lesotho sont désormais habilités à élaborer des programmes audacieux qui font directement face à l’épidémie. L’impact de la prévention sera tangible quand davantage de communautés vont briser le silence entourant cette maladie et vont commencer à parler ouvertement de l’impact du VIH/SIDA sur leur vie".
L’OMS a aussi souligné que le Botswana a commencé en 2004 à proposer des services de dépistage et d’assistance psychologique à toutes les personnes se présentant au niveau des infrastructures sanitaires, ce qui a entraîné une augmentation significative du nombre de personnes conscientes de leur statut par rapport au VIH et leur accès à d’autres services. Le Swaziland voisin qui a la plus forte prévalence mondiale d’infection au VIH, fournit désormais à plus de la moitié de ces citoyens qui en ont besoin, un traitement antirétroviral, selon l’agence de l’ONU.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus