L’aide humanitaire doit arriver au plus vite au plus près des plus pauvres

L’ONU lance un appel pour renforcer la « colonne vertébrale logistique » contre le Coronavirus-COVID-19

21 avril 2020

Les dirigeants des principaux organismes et bureaux humanitaires des Nations Unies ont lancé un appel urgent de 350 millions de dollars pour soutenir les centres d’aide mondiaux afin d’aider les personnes les plus vulnérables pendant la pandémie de COVID-19.

Dans une lettre ouverte parue dimanche dans The Guardian (Royaume-Uni), les chefs d’agences des Nations Unies, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), ont déclaré que les vols annulés et les routes d’approvisionnement interrompues ont incité à un appel à permettre une augmentation rapide des moyens humains et matériels aux endroits les plus durement touchés par le virus.
Dans le contexte où les pays en développement, avec la moindre capacité à contenir le coronavirus, pourraient devenir des points de diffusion de la maladie et pourraient entraîner de nouvelles vagues de COVID-19 dans le monde, les chefs d’agence de l’ONU ont averti que sans ces moyens, « la réponse mondiale pourrait être à l’arrêt ».

« Personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité »

Expliquant que les agences humanitaires travaillent dans des endroits qui sont « des réservoirs potentiellement énormes où il est difficile de gérer le virus », M. Lowcock a affirmé que « personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité ».
Le PAM a besoin d’une croissance massive de ses services de transport et de logistique, y compris son service aérien humanitaire des Nations Unies, accessible à tous les professionnels de l’aide.
L’intention est d’utiliser deux aéroports actifs en Europe pour affréter des vols afin de transporter du personnel humanitaire vers des zones de crise, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. Cela vise également à transporter sept hôpitaux de campagne dédiés au traitement des travailleurs humanitaires infectés par la maladie au cours de leur travail.

Appel à l’aide

L’appel fait suite à des mois au cours desquels les pays se sont débrouillés souvent seuls, car de nombreuses institutions politiques internationale - y compris celles de l’UE - ont eu du mal à trouver un consensus.
La lettre intervient également après le lancement par le Secrétaire général António Guterres, le 25 mars, d’un appel à contribution de 2 milliards de dollars pour un plan mondial de réponse humanitaire, dont 550 millions de dollars seulement ont été promis à ce jour, et dans la foulée de la suspension par le président américain Donald Trump du financement de l’OMS, l’agence des Nations Unies qui dirige la lutte contre les coronavirus.

« Le défi le plus redoutable auquel l’humanité soit confrontée depuis la seconde guerre mondiale »

La lettre dépeint le coronavirus comme « le défi le plus redoutable auquel l’humanité soit confrontée depuis la seconde guerre mondiale », soulignant qu’il « ne connaît pas de frontières, n’épargne aucun pays ou continent et frappe sans discrimination ».
« Dans cette course contre un ennemi invisible, tous les pays doivent riposter, mais tous ne partent de la même ligne de départ », a-t-il précisé, notant que dans les pays les plus vulnérables du monde ont besoin d’aide humanitaire et de moyens pour repousser la pandémie, « les vols annulés et les routes d’approvisionnement interrompues ont frappé de manière disproportionnée ».
« Il est dans l’intérêt de tous d’empêcher le virus de se propager sans contrôle, de détruire des vies et des économies et de continuer à faire le tour du monde », souligne la lettre.
Les services fournis par le PAM au nom de l’ensemble de la communauté humanitaire mondiale, permettront « une réponse rapide et efficace au COVID-19 pour les personnes les plus vulnérables », ont promis les chefs d’agence des Nations Unies.

A la Une de l’actuCoronavirus

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus