Le gouvernement doit embaucher et ouvrir des lits, pas culpabiliser les soignants

La CGTR-Santé revendique les moyens humains et financiers nécessaires pour lutter contre la COVID-19

10 juillet 2021

Plutôt que culpabiliser les personnels de santé qui refuseraient de se faire vacciner contre le coronavirus, la CGTR Santé demande une autre politique au gouvernement afin que le service de la santé publique ait les moyens de travailler décemment : embauches de personnels qualifiés et augmentation du nombre de lits dans les hôpitaux publics en masse, augmentation significative des salaires, management bienveillant. La CGTR Santé demande également que la COVID-19 et les effets secondaires des vaccins contre ce virus soient reconnues par l’État comme des maladies professionnelles. Voici le communiqué de la CGTR Santé.

Après la destruction de 100 000 lits d’hospitalisation osée par les gouvernements successifs mettant à terre le système de santé, la pandémie a démontré toutes les failles de toutes les lois d’austérité, que la CGTR dénonce depuis des années. Une fois de plus, le système de santé a fait face grâce à l’engagement et au professionnalisme des personnels surmobilisés, souvent aux dépens de leur santé, de leur vie personnelle et pour certain.e.s au détriment de leur vie.

Coup de grâce, le ministre des Solidarités et de la Santé se lance dans un discours culpabilisateur envers les personnels de santé qui refuseraient de se faire vacciner contre la COVID-19. Ceux-là même qui nous ont envoyé « à la guerre » (allocution du président de la République du 16 mars 2020) équipés de sacs-poubelles en guise de surblouse, sans masque, sans matériel de protection, en travaillant avec une désorganisation des plannings et des affectations subies, veulent aujourd’hui nous faire passer pour des irresponsables.

C’est inacceptable ! Insupportable !

Pendant presque un an, le gouvernement et les Directions imposaient au personnel positif asymptomatique de rester à leur poste de travail. Ils étaient “irremplaçables !” Chez les soignants, les cas contact à risque vont travailler ! Là, ils ne sont pas contaminants ! La solution serait-elle de renforcer les gestes barrières ? À ce jour, le ministère n’a pu expliquer ce que sont des gestes barrières renforcés. Les études scientifiques ne démontrent pas que la vaccination limite la contamination, elle protège des formes graves. Seuls les gestes barrières sont protecteurs. Les personnels sont les premiers à connaître les enjeux et effets de la vaccination.

Nous ne sommes pas des héros !

La vaccination contre le COVID 19 doit rester un acte volontaire pour les personnels de santé, comme pour le reste de la population. Le gouvernement, au lieu de nous culpabiliser pour cacher ses incompétences, ferait mieux de répondre à nos revendications. Aucune pression ne doit être faite sur les personnels concernant la vaccination. Par contre, tous les personnels doivent avoir accès au dépistage, à la vaccination ainsi qu’à tous les moyens de protection (masques, blouses, gants, surblouse, et surtout personnel en nombre…).

Pour bien travailler et faire face à la pandémie, nous exigeons :

- Des embauches statutaires et qualifiées en masse
- Des ouvertures de lits partout sur le territoire,
- Une véritable attractivité de la Santé qui passe par une augmentation significative des salaires,
- un management bienveillant,
- une reconnaissance de maladie professionnelle du SARS-CoV-2 pour tous,
- une reconnaissance en maladie professionnelle pour les conséquences des effets secondaires du vaccin,
- la reconnaissance en maladie professionnelle du syndrome d’état post traumatique,
- l’abrogation du jour de carence.

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