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La charge de la COVID-19 diminue en Afrique, mais la vigilance est capitale en cette fin d’année

12 décembre 2022

Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de COVID-19 depuis le début de la pandémie, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois.

Cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre, rompant ainsi la tendance à la hausse. Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. Bien que les décès liés à la pandémie ont augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de COVID-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. « Les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la COVID-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés. »

En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de COVID-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

La riposte à la pandémie de COVID-19 en Afrique a aidé les pays à renforcer les principales mesures de riposte aux urgences de santé publique, notamment le diagnostic et le dépistage, les soins intensifs et la lutte anti-infectieuse. Ces améliorations peuvent aider le continent à faire face non seulement à la COVID-19, mais aussi à d’autres épidémies.

Au début de la pandémie, le nombre moyen de lits en unité de soins intensifs était d’environ trois lits pour 100 000 personnes, en deçà de la recommandation de l’OMS qui préconise un minimum de cinq lits pour 100 000 personnes. Avec l’appui de l’OMS et des partenaires, 70 % des pays de la Région se sont conformés aux normes en matière de lits en unité de soins intensifs.

La production d’oxygène médical a également été renforcée. Le continent comptait 2600 concentrateurs d’oxygène en 2019 et en compte désormais 6901. En outre, l’OMS a apporté son appui à neuf pays pour qu’ils puissent créer et entretenir des unités de production d’oxygène, ce qui a accru la production de la Région de 7,9 millions de litres d’oxygène par jour, une quantité suffisante pour traiter chaque jour 1130 patients en situation de soins critiques. S’il est vrai que la prise en charge des patients gravement malades de la COVID-19 s’est améliorée, force est de reconnaître que les pays doivent encore renforcer leurs capacités à faire face à une hausse soudaine des cas déclenchés par un nouveau variant mortel et transmissible.

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