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Xavier Bertrand à l’écoute du corps médical et paramédical
1er février 2006
Lundi soir, le ministre de la Santé et des Solidarités, Xavier Bertrand, conviait des représentants du corps médical à un dîner de travail dans les salons de la préfecture, avant de se rendre auprès des urgentistes du Centre hospitalier départemental (CHD) de Bellepierre tard dans la soirée.
Hospitaliers, libéraux, généralistes et professionnels de santé ont eu libre propos pour exprimer leur ressenti, faire part de leur analyse et de leur vécu de la situation épidémique. "Il est important d’accompagner la mobilisation des uns et des autres, à commencer par celle de l’État au titre de la solidarité nationale", a déclaré le ministre de la Santé et des Solidarités, Xavier Bertrand.
"Mutualiser nos efforts"
- Régler le problème de sécurité qui entrave l’ouverture de nuit des pharmacies de garde et ainsi permettre leur mobilisation dès la fin de la semaine ;
- proposer, 7 jours sur 7, une information médicalisée au numéro vert mis à disposition du public par la DRASS (direction régionale des affaires sanitaires et sociales), pour éviter tant que possible le recours aux services hospitaliers ;
- développer les programmes hospitaliers de recherche clinique afin de contribuer à l’amélioration du niveau de connaissances du chikungunya comme de la dengue et de traitement des maladies ;
- augmenter à 45 au minimum le nombre de médecins membres du Réseau Sentinelles pour collecter des informations fiables et déceler de nouveaux cas ;
- veiller à ne pas laisser s’envoler le prix des produits répulsifs et parallèlement prendre en compte la proposition des collectivités à l’égard des publics défavorisés, sans générer de pénurie ;
- développer la recherche scientifique en vu d’un vaccin, mais surtout pour soulager les malades qui souffrent terriblement ;
- mutualiser les transports peut être une piste à revoir : le ministre de la Santé a émis une série de propositions, de pistes de travail à exploiter qui se déclinent sur 3 niveaux d’actions, à court, moyen et long termes. Il a ensuite convié les invités qui le souhaitaient à s’exprimer à leur tour, rappelant le "besoin d’échanger sur les pratiques de chacun, et de mutualiser nos efforts".
Dans cette optique, il a proposé que dès la semaine prochaine, tous les acteurs du médical et paramédical se réunissent dans chaque commune de l’île pour échanger sur leurs pratiques respectives.
"Merci de ce que vous faites"
Après avoir accordé une écoute attentive à chacune des interventions (voir encadré) , ne négligeant aucune approche, il a pris fait et cause de la volonté générale de travailler ensemble, de nouer des liens médicaux et paramédicaux.
S’adressant directement au préfet, au directeur de l’ARH (Agence régionale de l’hospitalisation) et à la directrice de la DRASS, il a rappelé que "l’exigence de l’urgence est à la mobilisation" mais que "la coordination ne se décrète pas, ça se concerte". À eux désormais d’unir les volontés, d’aller dans le sens d’une concertation large et ouverte pour aboutir à une coordination active et fertile.
S’adressant enfin à l’ensemble des invités, avant de partir rejoindre les urgentistes de garde au CHD, le ministre de la Santé a adressé un message fort à l’ensemble du corps médical. "Je sais que pendant les crises, l’on peut compter sur vous, mais une coordination plus fine permettrait de vous soulager... Il nous l’a démontré à plusieurs reprises, le système de santé en France plie, mais ne rompt pas... Merci de ce que vous faites".
Estéfani
Entretien avec le docteur Philippe de Chazournes
L’urgence d’une étude scientifique rigoureuse
Pour le docteur Philippe de Chazournes, médecin généraliste, membre de la Haute autorité de santé, du Réseau Sentinelles (GROG), de la Mission France de Médecins du Monde, régulateur du centre 15 : "Il est urgent qu’une étude scientifique rigoureuse soit engagée".
Pour avoir impulsé et présidé l’association Médocéan qui avait pour objectif - jusqu’à ce que la Sécurité sociale coupe ses fonds - d’organiser les visites de pairs sur le diabète pour permettre une diffusion des pratiques entre généralistes, le docteur de Chazournes connaît et déplore le manque d’échanges entre praticiens. en 2004, l’Observatoire régional de santé n’a organisé qu’une seule réunion d’information entre les médecins du Réseau Sentinelles (GROG) sur la question de la dengue, conduisant à l’écriture d’un fax dont les données ne sont même pas validées.
Proposition d’une étude de cas témoins
S’il admet qu’"il faut un retour des professionnels de santé" pour permettre un meilleur recensement et suivi des malades atteints par le chikungunya, il y a également selon le généraliste toute une méthodologie à revoir.
Pour preuve, pour soulager la maladie, "on voit de tout au niveau des traitements". "Il est urgent qu’une étude scientifique rigoureuse soit engagée pour que les médecins puissent conseiller efficacement leurs patients qui perdent leurs sous dans des méthodes thérapeutiques qui ne sont pas validées".
Le docteur de Chazournes suggère au ministre de la Santé que soient engagées des études de cas témoins au niveau des premiers malades recensés, comme ceux qu’il a rencontrés à la mi-mars, dans le quartier des Camélias à Saint-Denis qui a fait à l’époque l’objet d’une importante désinsectisation. Quels étaient les signes de la maladie chez ces personnes ? Qu’ont-elles fait pour lutter contre les douleurs ? Qu’en est-il depuis ? Alors que de nouveaux cas apparaissent, de plus en plus sans manifestation de fièvre, les anciens récidivent. "Il faut une étude validée avec la méthodologie de l’INSERM", insiste le généraliste qui souligne que l’on ne peut pas continuer "à faire du bricolage".
Plus de bras
Puisqu’il faut réfléchir au meilleur moyen d’éviter l’encombrement des hôpitaux, le généraliste souligne le besoin en médecins et manutentionnaires à domicile. Il prend pour exemple le cas de ce granmoun atteint par le virus et qui fait une chute en pleine nuit. Seul à son domicile, il parvient à atteindre son téléphone et compose le 15. On prend note de son appel, mais lui répond que l’on ne peut rien pour lui. À 7 heures du matin, le docteur de Chazournes se rend au domicile de ce patient qui est resté allongé sur le sol, sans pouvoir bouger pendant 4 heures. "Si personne n’avait été là pour décompenser, pour relever ce monsieur de 85 kilos, il mourrait".
Estéfani
An plis ke sa
o Éric Wagner, masseur kinésithérapeute : Face à la surcharge de travail, le retour des quotas ?
"Je suis disposé en tant que masseur kinésithérapeute à participer à une évaluation de nos pratiques. On assiste à une augmentation importante de notre activité. Nos patients semblent être soulagés". Si cet acteur du paramédical estime que sa profession est généralement mise à l’écart de toute concertation et réflexion, il considère avec beaucoup d’intérêt cette mise à contribution visant à faire avancer la connaissance sur le traitement de la maladie. "Nous sommes beaucoup à domicile, beaucoup au contact des malades. Nous pouvons leur faire remonter des informations", propose Éric Wagner. Puis il soulève une inquiétude de la profession partagée par les infirmiers libéraux. Attendu que beaucoup de ses collègues, comme des manutentionnaires de malades, sont touchés par le virus, que les infirmiers et kinés encore debout sont "hyper sollicités"... (il ne poursuit pas - un blanc dans la conversation)... "Quelle est votre question ? Si vous avez trop de travail, vous craignez le retour des quotas ?", poursuit pour lui le ministre de la Santé. "Ubu a un droit de cité, il n’y a pas de raison que cela se reproduise", rassure sans détour Xavier Bertrand qui reçoit les applaudissements de certains.
o Philippe Viale, infirmier libéral : "Apprendre à travailler ensemble"
"Il y a peu de collaboration dans la profession. On se sent un peu écartés du système, on ne fait aucun cas des infirmiers libéraux. Personne n’est jusque là venu nous voir pour nous demander notre avis". Insistant sur le fait que c’est la première fois que sa profession est conviée autour d’une table de concertation, Philippe Viale se dit prêt à participer à un rapprochement de tous les acteurs du corps médical. Il en profite pour déplorer l’inexistence d’un véritable réseau de prise en charge sanitaire et sociale, proposant que les collectivités, tous les acteurs de la santé et du social se réunissent enfin pour "apprendre à travailler ensemble".
o Franck Soulier, président du syndicat des infirmiers libéraux : Un courrier de la DRASS qui froisse
Poursuivant l’intervention de son collègue Philippe Viale, Franck Soulier informe avoir reçu un courrier de la DRASS le week-end passé, demandant aux infirmiers libéraux de recenser les personnes en détresse à leur domicile, pour permettre d’une part aux autorités sanitaires de mettre à jour leurs fichiers et d’autre part de faire suivre ces signalements au Conseil général, pour faciliter l’intervention de la collectivité.
La présidente du Département, étonnée, dit ne pas avoir impulsé cette initiative, ni même en avoir été informée. Franck Soulier rappelle alors que, même si sa profession se sent délaissée, elle est prête à s’unir aujourd’hui à la lutte contre le chikungunya, mais ne veut pas être sollicitée, sans plus d’égard, sous cette forme exécutive. "Le maintien des personnes à domicile est notre prérogative, mais nous ne voulons pas faire le travail de médecin sentinelle". Le ministre de la Santé qui n’approuve pas ces pratiques, s’adressant à la nouvelle directrice de la DRASS pour qu’elle éclaircisse cette affaire, rappelle que "quand on veut pouvoir compter sur les acteurs, on n’y va pas avec des semelles de plomb, on leur demande leur avis pour être des partenaires".
o Emmanuel Bouvier-Muller, directeur du CHD de Saint-Denis : "Anticiper la prise en charge"
Si "l’hospitalisation répond à la crise", non sans mal, "le chikungunya met en relief la fragilité de notre système hospitalier". Pour le directeur du CHD, le défi démographique, le vieillissement de la population et le retard par rapport aux moyens nationaux, que les hôpitaux réunionnais tentent de combler depuis 5 ans, entravent la mission de service public de santé. "On fonctionne à flux tendus dans des conditions fragiles pour assurer la prise en charge". Il conviendrait selon Emmanuel Bouvier Muller d’"anticiper la prise en charge sur le court et long séjours". Le ministre de la Santé prend note, soulignant que c’est un travail à inscrire dans le long terme.
Interventions recueillies par Estéfani
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