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Chikungunya : Agir Pou Nout Tout vient chercher des réponses
25 janvier 2006
Ce qui était une manifestation des inquiétudes des uns et des autres est devenu un échange fructueux pour les autorités de la DRASS. Venu demander ’la fin des mensongeries’ et ’toute la vérité’ sur le chikungunya, le collectif Agir Pou Nout Tout, porteur de proposition, a permis à la DRASS de se rendre compte de son discrédit total aux yeux de la population et de l’échec de son plan de communication.
Dix heures et quart, à la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (DRASS), une cinquantaine de personnes venues de Bras-Panon, mais aussi de Sainte-Suzanne et de Saint-Benoît attendent à l’extérieur des bâtiments. À l’intérieur, le directeur régional adjoint Philippe Roger ainsi que Jean-Marie Soucheleau pharmacien inspecteur régional, Yvan Margue médecin inspecteur régional, Serge Tardy et Christian Lasalle responsable d’alerte sanitaire discutent avec 3 représentants du Collectif Agir Pou Nout Tout : Jean-Hugues Ratenon, Daniel Belin et Thierry Ramjane.
Le collectif s’est rendu à la DRASS parce que, explique Jean-Hugues Ratenon, "le phénomène chikungunya prend une ampleur considérable et les mesures sont insuffisantes malgré les volontés...". Comme le montre les réactions individuelles (voir encadrés) , les membres du collectif Agir Pou Nout Tout sont alarmés par de multiples décès dans l’Est que tous lient à la maladie : "Nous voulons savoir ce qu’ils comptent faire pour l’éradication de la maladie comme pour l’accompagnement des personnes qui risquent des complications : personnes âgées, femmes enceintes, nouveaux-nés, personnes atteintes de maladie incurable... "
Un dialogue constructif
De cette rencontre, qui se sera poursuivie jusqu’à midi et quart, Philippe Roger, le directeur adjoint de la DRASS, tire "un bilan très positif" : "il est très intéressant de discuter directement avec la population. Cela nous a permis de prendre conscience de choses que nous n’avions pas intégré dès le début comme l’angoisse des gens. Il n’y a rien de mieux que de se rencontrer, de discuter. Notre réponse a été de fournir tous les éléments dont nous disposons. Le dialogue a été constructif et les associations ont proposé leur aide pour une communication de proximité. Nous nous sommes aperçus que tous les conseils n’étaient pas mis en œuvre. Nous constatons que le message sanitaire ne passe pas et les associations peuvent jouer un rôle important. C’est pourquoi nous avons prévu de nous revoir mardi prochain".
Les responsables de la DRASS ont pu voir que la population manquait d’information sur les moustiques et ce malgré les campagnes de communication. Il a donc fallu insister à nouveau sur le fait que c’est bien et uniquement le moustique qui transmet le virus.
En ce qui concerne les décès, la DRASS reste très prudente et considère que le chikungunya n’en est pas la cause directe, quoiqu’il existe une population à risque. Quatre cas "liés aux suites du chikungunya" sont reconnus. Une proposition est ressortie de la réunion : demander aux mairies de transmette le plus rapidement possible les certificats de décès qui n’arrivent pour l’instant que dans un délai de trois semaine un mois.
Accompagner les souffrances
Le Collectif Agir Pou Nout Tout a fait deux propositions à la DRASS que Jean-Hugues Ratenon nous résume à l’issue de la réunion : "en ce qui concerne l’élimination du moustique, nous avons demandé à la DRASS d’étudier la possibilité de faire intervenir les planteurs qui disposent d’un millier de tracteurs équipés qui peuvent servir à l’épandage des produits. Si on engage les planteurs dans la bataille, cela l’amplifiera de manière considérable. À un autre niveau, nous proposons que soit mis en place un accompagnement des personnes. On ne peut pas laisser des milliers, des dizaines de milliers de personnes souffrir comme ça. Il faut des équipes pour prendre des nouvelles, faire de la prévention au jour le jour. Nous proposons une remobilisation des financements pour les 10.000 Contrats d’avenir non-mobilisés et dont seul un millier a vu le jour. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle, 2.000 à 3.000 Contrats d’avenir pourraient être financés à 100% par l’État".
Eiffel
La maladie n’est pas dans l’air !
Parmi les personnes inquiètes, meurtries, nombreuses et nombreux sont celles qui ne savent pas que c’est le moustique le vecteur de la maladie : "nou la nét sanm moustik". Quand les agents de la DRASS leur apportent sur place des renseignements, ceux-ci sont mis en doute et réfutés : "sé pa lo moustik sé lo produi i fé tonm domoun malad"... Beaucoup croient que la maladie est dans l’air... Pourtant c’est bien le moustique et uniquement le moustique qui en est la cause. Mais la DRASS n’a semble-t-il plus de crédit face à la détresse de la population.
Craintes sur les produits
Les membres du collectif s’exprimaient fortement, mais dans le calme à l’intérieur du hall qu’ils ont réussi à investir : "Fo ou lé malad pou nir bros out kour", "le produit lé antrin tié anou", "zot i aroz produi ninport koman é produi lé pa éfikas", "produi i ashèv tout domoun, i atir plis moustik ankor", "produi i tir moustik dann somin i anminn dann la kaz". Pour eux le produit est inefficace et pire, empoisonne les gens. D’autres demandent la gratuité des produits anti-moustiques.
"Nout fami lé mor"
Si les membres du collectif ont fait le déplacement depuis différentes villes de l’Est, c’est que dans leur entourage, ils ont été mortellement touchés par l’épidémie de chikungunya : "Bras Panon, na 8 zour inn momon atin du chikungunya la fé inn sésariéne le 7 janvier, le bébé lé mor le 14", témoigne une première dame, suivie d’une autre : "une fille de 1 an a été réanimée par le SMUR, c’est la goutte qui a fait déborder le vase". Une autre personne fait état de 4 personnes âgées décédées dont une grand-mère retrouvée morte dans son jardin.
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