La Guyane est le département avec le plus fort taux, avec 9,7‰), suivi par Mayotte avec 9,2‰, la Martinique qui compte 8‰, tandis que la Guadeloupe est à 7,8‰ et La Réunion à 6,9‰.

En France, tous les départements ont un taux de mortalité infantile inférieur ou égal à 5‰, et toutes les régions un taux inférieur à 4‰.

Selon le rapport de l’INSEE, "à caractéristiques égales (sexe de l’enfant, âge de la mère et du père, catégorie sociale et lieu de naissance de la mère), la surmortalité infantile dans les DOM demeure. La pauvreté y est plus répandue, ce qui peut influencer la santé de l’enfant".

"C’est très lié à la façon dont la grossesse se déroule (…) Ce que notre étude montre aussi, c’est qu’à caractéristiques égales dans les DOM et l’Hexagone, le risque est réduit mais est toujours supérieur", a expliqué à Outremerla1ere, Hélène Thélot, démographe à la division enquêtes et études démographiques de l’Insee.

Par ailleurs, les femmes y connaissent davantage de problèmes de santé. Les chercheurs expliquent que par exemple, en 2021, entre 22% et 25% des femmes étaient confrontées à l’obésité avant leur grossesse, contre 14% en France.

La proportion de femmes présentant une obésité avant la grossesse était plus importante en Outremer, entre 22,1% et 24,9%, contre 14,4% en France. "Cette prévalence, qui augmente le risque de maladies chroniques pour la femme ainsi que les complications obstétricales et néonatales, est préoccupante", selon Santé Publique France.

De plus, les données de Santé Publique France montrent qu’il y a une fécondité moins maitrisée en Outremer avec notamment une proportion de grossesses arrivées trop tôt ou non désirées de 23,7% à La Réunion, 28,6% en Guadeloupe et de 32,8% en Martinique, contre 16,6% en France hexagonale.

De plus, la part des enfants avec un poids à la naissance inférieur à 2500 g était globalement plus élevée (entre 10,5% et 12,4%, contre 7,1% en France). D’ailleurs, selon la démographe, "la structure des mères accouchant dans les DOM (départements d’Outre-mer, ndlr) est différente de la structure des mères accouchant dans l’Hexagone."

Enfin, un enfant sur trois dormait dans le lit de ses parents à l’âge de deux mois, contre un enfant sur dix en France, ce qui n’est pas recommandé par la Haute Autorité de Santé.