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Le chikungunya fait couler beaucoup d’encre
2 février 2006
Si j’avais été éditorialiste ou “journaleux” dans un canard qui se délecte la plume avec de grandes envolées dithyrambiques, je me serais prêtée à la chasse aux coupables dans cette crise sanitaire du chikungunya. Lui n’a pas fait, lui n’a pas dit, lui a nié... J’aurais pu bombarder les attaques dans tous les sens, puisque effectivement, on le sait, il y eut incompétences dans la gestion, l’analyse, la réactivité, l’information, la coordination... Mais en état de crise, l’heure est à la solidarité, à l’union plus qu’à la désunion. Les responsabilités se dégagent d’elles mêmes et les responsables seront jugés en temps et heure.
J’aurais pu me faire moralisateur sans en posséder une once, me faire accusateur sans jamais avoir été victime, me faire supérieur loin de ceux que je mitraille, à l’abri, derrière mon écran d’ordinateur, en me gaussant d’avoir vu juste avant tout le monde.
Moukatage et ladi lafé
J’aurais pu amplifier, inventer, injurier, blesser, piller, “crazer”, dégommer... Jusqu’à me faire virus, sortir de mon gîte larvaire pour devenir un gros “Aldo Pictus”, vecteur de "conneries incompressibles" (passez-moi s’il vous plait l’expression disgracieuse) qui provoque de grosses migraines et des gonflements de nerfs chez ses victimes. Là aussi, il n’y a pas de remède pour lutter contre cette espèce avec laquelle on vit depuis longtemps à La Réunion ; sa maladie est bénigne, c’est du moukatage, du ladi lafé, qui peut néanmoins chez certains sujets fragiles conduire indirectement à la mort sociale, voire aux remerciements anticipés. Le chikungunya va malheureusement faire couler encore beaucoup d’encre pendant de longs mois. L’urgence n’est pas là.
Faire avancer la réflexion
Le chikungunya ne va pas seulement représenter "une année de chien" pour le CTR ou pour Jocelyne Lauret, c’est l’économie toute entière de notre île qui est atteinte, des milliers d’emplois et de familles qui sont menacées, la destination Réunion qui est remise en cause. Au-delà des responsabilités individuelles, de celle du préfet qui a perdu de son assurance, des services de la DRASS dont ses membres sont amaigris, fatigués, du Département qui doit désormais fédérer un véritable réseau sanitaire et social, ce sont les failles de notre système qui sont mises en lumière.
La défaillance d’un service de prophylaxie laissé à l’abandon par l’État, la dépréciation de la menace virale à La Réunion, en France et dans le monde, le retard de notre système de santé et son manque d’effectifs, le manque de concertation et de coordination dans l’action... Le chikungunya est le révélateur de bien des failles qui ne l’ont pas attendu pour être préjudiciables au bon fonctionnement de notre société, à sa cohésion. N’allons pas, médias, chercher le moustique au Piton des Neiges, se répandre en autosatisfactions ou accusations désormais stériles, dès lors que la vérité point et que d’autres sujets d’investigations visant à faire avancer la réflexion sont à nos portes.
Lutte solidaire
Il y a des milliers de malades en souffrance, des personnes vulnérables et isolées qu’il faut encadrer, des mères et futures mères inquiètes, une multitude de questions relatives aux traitements, aux moyens de lutte et en particulier à l’utilisation des produits chimiques, qui doivent trouver réponses.
La Réunion a besoin de chercheurs, d’experts pour faire avancer la connaissance de la maladie et de son vecteur ; elle a besoin de parlementaires qui, comme Gélita Hoarau et Huguette Bello, ont su provoquer, à force d’arguments et de cris d’alerte, le réveil tardif du gouvernement. Elles seront encore là demain dans l’hémicycle gouvernemental pour interpeller l’État sur ses responsabilités. La Réunion peut compter sur elles.
La Réunion a besoin aussi, bien sur, de son corps médical et paramédical qui ne l’oublions pas, assurent jusque là des cadences infernales pour venir en aide aux malades, avec les moyens en place, mais aussi de ses travailleurs sociaux.
La Réunion a besoin d’élus qui se rassemblent dans une même lutte, pas de campagne, mais une bataille contre un ennemi vrombissant et virulent avec lequel les Réunionnais cohabitent depuis longtemps sans le connaître vraiment. La Réunion a besoin de ses collectivités qui, dans un contexte de décentralisation tendu, sont confrontées à des transferts massifs d’incompétences plus que de compétences.
Enfin, La Réunion a besoin de ses médias pour que la colère compréhensive de ces malades en détresse ne se nourrisse pas de têtes à couper mais puisse trouver un moindre soulagement dans le constat d’une lutte solidaire.
Estéfani
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