
C’était un 30 juin
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30 juin
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation excessive d’alcool, malgré une consommation quotidienne moins fréquente qu’en métropole.
Ce phénomène, appelé paradoxe réunionnais, s’explique en partie par une consommation massive concentrée sur une minorité de personnes : 10% des buveurs consomment 69% des quantités d’alcool bues à La Réunion.
L’étude a été menée entre novembre 2023 et août 2024, 200 adultes pris en charge dans des structures de soins addictologiques à La Réunion ont été interrogés. Elle apporte un éclairage précis sur les profils de ces consommateurs chroniques, leurs types d’alcools préférés, les contextes de consommation, ainsi que les conséquences sanitaires associées.
Les quantités d’alcool consommées sont très importantes : 112 verres standards bus par semaine, soit 16 verres standards par jour. Un verre standard représente 10g d’alcool pur. La consommation est fortement concentrée parmi une minorité de la populations. Les "gros consommateurs" représentent une part disproportionnée de la consommation globale.
L’étude révèle une nette prédominance pour l’alcool fort, avec une préférence marquée pour le rhum. Les principales boissons consommées sont 47% le rhum et ses dérivés, 28% la bière, 10% whisky ou vodka et 10% le vin.
L’alcool est surtout consommé le plus souvent seul et au domicile. Ainsi 68% des consommateurs boivent à la kaz, 13% dans la rue, 8% devant la boutique et 6% dans un café, bar ou restaurant. 73% des personnes interrogées boivent seule, contre 24% avec des amis ou camarades et 3% avec la famille.
Les personnes qui consomment le plus rencontrent des difficultés socio-économiques (52%), ou une situation financière difficile (42%).36% ont une vie seul et 69% sont célibataires, divorcés ou en veuvage.
Le cumul d’évènement de vie difficile, dès l’enfance, explique la consommation excessive d’alcool. 9 personnes sur 10 ont déjà vécu un évènement difficile. 48% ont été témoin d’une situation à risque de blessure ou décès, 47% ont eu un décès violent d’un proche, 43% ont vécu dans un climat de violence entre les parents, et 32% ont fait face à de la maltraitance physique dans l’enfance.
L’effet transgénérationnel a aussi un impact sur la consommation d’alcool et sur les actes de violences ou disputes d’une personne. Ainsi, 54% ont fait face à l’alcoolisme d’un proche pendant l’enfance, 61% à l’âge adulte.
Des personnes ont rencontrés des difficultés socio-judiciaires liées à l’alcool : 82% ont provoqué des dispute grave ou conflit ; 79% ont conduit sous emprise de l’alcool ; 63% ont eu une blessure accidentelle ; 51% ont été impliqué dans une bagarre ; et 50% ont des problèmes avec les forces de l’ordre.
L’étude a montré qu’1 usagers sur 2 interrogé a un trouble mental selon le dossier médical. Les usagers déclarent plus fréquemment des problématiques de la vie quotidienne, comme le sommeil, l’appétit, les douleurs, etc.
Pistes et actions envisagées
À partir du 1er juillet, les professionnels de l’addictologie à La Réunion vont se regrouper au sein d’une Communauté territoriale d’addictologie, portée par le CHU, pour renforcer leur coordination. Le but est de "mieux travailler ensemble pour renforcer la prévention et proposer des parcours d’accompagnement adaptés, mêlant soins de proximité et expertise spécialisée", selon l’enquête menée par l’ARS de La Réunion et la Préfecture.
Les services vont poursuivre "les dispositifs de prise en charge ayant montré un intérêt dans la prise en charge des personnes ayant un trouble sévère de l’usage d’alcool", comme le programme Kapab développé par le CHU.
Il y a également le programme « Une affaire de famille » proposé par Addiction France, qui s’adresse à toutes les personnes qui veulent mieux comprendre l’impact de leur histoire familiale sur leur vie actuelle.
Il s’agira de renforcer la protection des publics vulnérables passe également par la création d’un environnement plus encadré en matière de publicité et de vente d’alcool. Depuis 2022, la préfecture de La Réunion, avec le soutien de la MILDECA, conduit une expérimentation visant à renforcer l’application de la réglementation en collaboration avec les communes et les débitants de boissons (formations, contrôles…).
L’ARS et la Préfecture souhaitent relancer le groupe de travail fiscalité alcool avec les élus locaux et parlementaires, car la faible fiscalité sur l’alcool est identifiée par l’enquête comme un facteur facilitant la consommation, en particulier chez les publics précaires.
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