Initiative de la FAO en Afrique de l’Ouest

La réunion technique et ministérielle « Une seule santé » démarre à Dakar

12 novembre 2016

Pour une mise en œuvre effective en Afrique de l’Ouest de l’initiative « Une seule santé » sur les zoonoses et leurs menaces sur la santé publique.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), aux côtés d’autres partenaires internationaux et régionaux, promeut une approche holistique et multidisciplinaire pour plaider en faveur de l’initiative « Une seule santé » devenue plus que nécessaire en Afrique de l’Ouest.

Pour la FAO, l’approche « Une seule santé » est un préalable pour assurer la protection de la santé publique et animale, la résilience agro-écologique, la protection de la biodiversité, l’utilisation efficiente des ressources naturelles, et la sécurité sanitaire des chaînes d’approvisionnement alimentaire.

Dans le contexte africain, où la maladie à virus Ebola a entrainé des dizaines de milliers de morts, impactant négativement les activités socioéconomiques des communautés et des pays pendant des mois, entre 2014 et 2016, la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » apparait désormais essentielle. La menace grandissante de l’épidémie de l’influenza aviaire hautement pathogène à virus H5N1 en est une autre preuve. Aujourd’hui, elle se propage très rapidement en Afrique de l’Ouest et centrale et constitue potentiellement une menace majeure sur la santé publique, qui pourrait également avoir des impacts socio-économiques négatifs.

« La FAO est convaincue que la lutte contre les maladies animales, dont les maladies émergentes zoonotiques, exigent de tacler celles-ci dès leurs sources animales », a déclaré le Représentant a.i. de la FAO au Sénégal, Patrick David, lors de la cérémonie d’ouverture de la rencontre technique et ministérielle « Une seule santé » sur les zoonoses et leurs menaces sur la santé publique (8-11 novembre 2016).

« Cette rencontre nous permettra de poser un jalon important dans la formulation d’un agenda pour la mise en œuvre effective et durable de l’approche ‘Une Seule Santé’ », a-t-il ajouté.

« Malgré des progrès significatifs enregistrés par la région, la situation sanitaire dans l’espace CEDEAO reste caractérisée par le fardeau des maladies transmissibles et non transmissibles, l’émergence et/ou la réémergence de certaines maladies dans un contexte de faiblesse de nos systèmes de santé », a soulevé Xavier Crespin, Directeur général de l’OOAS, détaillant également les principales activités mise en œuvre par son organisation à travers son plan stratégique 2016-2020, dont le développement du Centre Régional de Prévention et de Contrôle des Maladies (CRSCM).

Pour le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Sénégal, Deo Nshimirimana, les pays doivent impérativement avoir les capacités requises pour surveiller, détecter, évaluer, notifier, déclarer des événements, afin d’organiser la riposte.

Karim Tounkara, Représentant régional de l’OIE a, quant à lui, déclaré que le monde d’aujourd’hui se caractérise par un mouvement sans précédent des personnes et des commodités, entrainant un mouvement rapide des germes pathogènes. « Ces personnes et commodités, transportées plus rapidement que la période moyenne d’incubation de la plupart des maladies épizootiques, occasionnent l’émergence et la réémergence de nombreuses maladies zoonotiques, contre lesquelles une nouvelle approche s’impose ».


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