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Alors que le gouvernement augmente le coût des soins
24 mai 2004
La couverture maladie universelle (C.M.U.) a permis a un grand nombre de personnes d’accéder aux soins. Mais une étude indique que 22% des ménages ou personnes à la C.M.U. renoncent aux soins, pour raisons financières.
Les attributaires de la C.M.U. se déclarent en moins bon état de santé que l’ensemble de la population. C’est ce qu’il ressort de l’enquête menée par la DAREES (Direction de la recherche, de l’étude et de l’évaluation des statistiques, organisme dépendant conjointement des Ministères de la santé et des affaires sociales).
Ainsi, 12% d’entre eux déclarent leur état de santé mauvais et 4% très mauvais. "Ce résultat est cohérent avec celui de l’enquête Santé et protection sociale du CREDES (ESPS) menée en 2002, qui montre en la matière un écart de plus de 10 points entre les bénéficiaires de la CMU et le reste de la population", écrit la DAREES.
Par ailleurs, ils sont plus nombreux à déclarer souffrir d’un problème de santé chronique (38% des personnes interrogées en 2003, 34% des attributaires contre 31% des non attributaires dans l’ESPS en 2002).
Précision de la DAREES : "A âge et sexe identique, ces écarts de santé perçue entre les “bénéficiaires” de la CMU et le reste de la population sont encore bien sûr plus importants".
Exemple : l’état de santé bucco-dentaire des attributaires de la CMU apparaît plus dégradé que celui de l’ensemble de la population. L’écart est, d’après l’enquête ESPS 2002, globalement faible avec le reste de la population, mais à structure d’âge identique, il devient très significatif.
Les nouveaux attributaires affiliés depuis moins d’un an sont plus nombreux que les personnes déjà couvertes par la CMU l’année précédente à qualifier leur état de santé de très bon (21% contre 11%), et moins nombreux à déclarer un état de santé moyen (26% contre 37%).
Précision de la DAREES : "43% des ménages de nouveaux affiliés avaient renoncé à au moins un soin, pour des raisons financières, dans les mois précédant leur affiliation à la CMU". Cela concernait principalement les soins dentaires (23% des ménages), les prothèses dentaires (14%), l’optique (14%) et les consultations de spécialistes (10%).
Ce renoncement aux soins apparaît toutefois moins fréquent que celui observé fin 2000 où il concernait 58% des ménages récemment entrés dans le dispositif.
Mais ce renoncement aux soins diffèrent selon la composition de la famille, il est plus fréquent chez les familles monoparentales et les ménages dont la “personne de référence” est au chômage.
Selon les résultats de l’enquête, 22% des ménages à la CMU depuis plus d’un an ont également renoncé à des soins dans les douze derniers mois, pour raisons financières. Cela concerne les soins ou les prothèses dentaires (14% des ménages), les soins optiques (7%) et la consultation de spécialistes (4%). L’analyse “toutes choses égales par ailleurs” met en évidence que ce sont les familles monoparentales qui renoncent le plus fréquemment à au moins un soin.
La DAREES compare ces chiffres avec ceux de l’enquête ESPS 2002. "Dans cette enquête,10% des personnes interrogées bénéficiant d ’une couverture complémentaire hors CMU avaient en effet déclaré avoir renoncé à un soin au cours des douze derniers mois, pour des raisons financières. À structure d ’âge identique, les personnes qui ne bénéficient d’aucune couverture complémentaire renoncent donc à des soins 2,3 fois plus souvent que ceux qui en ont une, tandis que les bénéficiaires de la CMU y renoncent 1,8 fois plus souvent".
Et de conclure : "Ainsi la CMU semble-t-elle bien contribuer à diminuer le renoncement aux soins pour des raisons financières, mais il demeure supérieur à celui observé pour les personnes bénéficiant d’une autre couverture complémentaire".
D. B.
Santé à deux vitesses
Les plus démunis sont toujours en marge du système de santé. Malgré l’effet positif de la CMU, ce sont encore les populations les plus précaires qui restent les moins bien couvertes. Parmi lesquelles les personnes privées d’emploi et retraitées.
Une précédente étude montrait que 20% des chômeurs n’avaient ni couverture complémentaire ni exonération du ticket modérateur. Un pourcentage qui était seulement de 6% chez les actifs occupés. Reste à savoir pourquoi. La réponse est simple : L’aspect financier reste de loin le facteur le plus important pour expliquer l’absence de couverture complémentaire. Cela pourrait concerner plus de 40% des ménages à la CMU. Dans le “projet” du ministre, aucune mention n’est faite de l’aide que l’on pourrait apporter à celles et ceux qui n’ont pas les moyens de se payer une complémentaire ou une mutuelle.
Par ailleurs, les propositions de Douste-Blazy, sur le forfait d’un euro non remboursable par acte médical (consultations chez les médecins, infirmières, kinésithérapeutes...), l’augmentation du forfait hospitalier vont encore aggraver cette situation.
Et l’on va bien vers un système de santé à l’anglaise ou à l’américaine, où seuls les riches peuvent se soigner.
Recherche médicale
Pas d’innovation française
Philippe Douste-Blazy a mis en avant la recherche pharmaceutique française. Or deux rapports l’affirment : celle-ci ne va pas bien du tout... Encore une incohérence.
"J’ai pris une décision : entre le moment où un médicament entre sur le marché et celui où il devient généricable il y avait 15 ans, je vais faire passer cela à 10 ans", a dit le ministre de la Santé lors de l’émission “Cent minutes pour convaincre”, lundi dernier sur France 2. Et de rajouter en substance que, en contrepartie, les laboratoires pharmaceutiques seraient encouragés à mettre sur le marché des médicaments innovants. "Il faut rembourser mieux le médicament innovant" précisait le ministre.
Mais le ministre va se retrouver devant un sacré problème. En effet, la recherche dans le domaine de l’industrie pharmaceutique connaît un recul inquiétant. L’information est donnée par “Les Échos”, dans l’édition de vendredi. "La France n’est plus assez attractive pour l’industrie pharmaceutique, notamment pour la recherche de nouveaux médicaments. Tel est le constat confirmé par deux rapports officiels qui viennent d’être remis au ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie", écrit le journal. Il souligne que les dépenses de recherche développement réalisées par les entreprises pharmaceutiques entre 1995 et 2001 ont "crû de 80% au niveau mondial, et seulement de 20% en France. Depuis quelques années, elles ont même tendance à stagner aux alentours de 2,5 milliards d’euros par an".
D’où une dépendance à l’égard des produits, notamment américains. "Sur les vingt médicaments les plus vendus dans le monde, quatorze sont d’origine nord américaine. La France est désormais absente dans le traitement de pathologies majeures comme l’asthme ou le SIDA", souligne l’auteur d’un des rapports. Les “Échos” précisent : "Et le risque est grand de voir la France devenir encore plus dépendante à l’égard des produits américains et de perdre ses centres de décision".
Imprévisible
Analysant les facteurs qui ont fait qu’on en est arrivé là, les deux rapports parlent du caractère "imprévisible" de la politique française en matière de baisse de prix des médicaments, de déremboursement ou de taxation de l’industrie, "de l’érosion de la compétitivité de la France en matière d’essais cliniques sur les nouvelles molécules, du fait de lenteurs administratives, du “manque de disponibilité” des investigateurs et de la “mauvaise image de la recherche publique”".
Les auteurs des deux rapports "recommandent au gouvernement de soutenir plus largement les biotechnologies, mais aussi d’obtenir des laboratoires un engagement de développer leur recherche développement dans l’Hexagone, lors des négociations sur les prix des médicaments" concluent “Les Échos”.
Le gouvernement va-t-il entendre cet appel ?
D. B.
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