Face à la progression de deux virus

Le CHU de La Réunion se mobilise face à l’épidémie de grippe et de dengue

20 mai 2016

Nous entrons dans une période où les pathologies virales sont de plus en plus fréquentes à La Réunion. Deux de ces maladies occupent plus particulièrement les médecins, notamment les médecins urgentistes : la grippe et la Dengue.

L’épidémie de grippe a commencé précocement cette année. Les services d’urgence et le SAMU sont en première ligne pour la prise en charge notamment des cas les plus graves. Malgré sa « banalité », la grippe reste une maladie potentiellement mortelle.

Le SAMU peut transférer certains patients dont l’état respiratoire nécessite une oxygénation extracorporelle vers le CHU Félix Guyon à Saint-Denis qui est le seul hôpital disposant de cette technique de pointe à La Réunion. Cette technique lourde peut, s’il le faut, être installée par une équipe mobile spécialisée, dans tous les hôpitaux de l’île avant que le patient soit transféré par le SAMU.

Les services d’urgence sont aussi en première ligne pour l’identification et l’aide au suivi épidémiologique des patients atteints par le virus de la Dengue. Tous les médecins urgentistes sont ainsi sensibilisés pour reconnaitre et signaler à l’ARS tout patient qui consulterait à l’hôpital pour un tableau clinique de Dengue.

Le personnel soignant invité à se faire vacciner

Depuis le 2 mai 2016, le personnel médical est invité lui aussi à se faire vacciner gratuitement contre la grippe.

Les personnels soignants ont un risque majoré de contracter la grippe mais aussi d’être vecteurs de la maladie. Les infections grippales nosocomiales ne sont pas rares et peuvent avoir des conséquences pour des patients à risque.

La vaccination est efficace pour se protéger individuellement contre la maladie et elle permet également de protéger les patients vis-à-vis des complications graves de la maladie. Elle est recommandée chez la femme enceinte et les personnes présentant certaines pathologies (respiratoires, cardiaques, neurologiques, hématologiques, déficits immunitaires, diabète, obésité...) et les personnes de plus de 65 ans.

Le vaccin saisonnier actuel est inactivé et sans adjuvant. Il contient les souches recommandées par l’OMS pour l’hémisphère Sud en 2016. Le vaccin est le plus souvent très bien supporté. Aussi, le personnel soignant participe à la prévention pour la protection des patients qu’il soigne, ainsi que de leur famille et de leur entourage.

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