
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
La CGTR-Santé et la politique de santé
18 septembre 2004
Constatant la dégradation permanente des conditions de travail du personnel, et la réduction continue de l’offre de soins à La Réunion, la fédération CGTR-Santé action sociale préconise un débat citoyen . Le syndicat s’interroge également sur l’utilisation des fonds publics pour les cliniques privées.
"La loi nous impose une réforme de la gouvernance de l’hôpital qui déstructure son fonctionnement actuel. De quelle modernisation et de quelle autonomie nous parle-t-on ?", interroge Jean-Michel Saigainy, secrétaire général de la CGTR-Santé. Selon lui, les missions et budgets de l’hôpital public sont remis en cause, avant même qu’une évaluation concrète des besoins locaux ne soit présentée.
La question de la démographie réunionnaise n’apparaît pas dans la réforme “Hôpital 2007” qui touche le service public. Les besoins en effectifs, en formations, en moyens financiers supplémentaires qui en découlent ne sont pas pris en compte, ou sous-évalués. "
L’hôpital est avant une communauté humaine au service de l’humain", et c’est avant tout de personnels, toutes catégories confondues, dont l’hôpital a besoin et non de restrictions budgétaires imposées, insiste Jean-Michel Saigainy.
Il convient d’anticiper les besoins pour ne pas avoir à faire appel à des soignants extérieurs, à la dernière minute. Ainsi "l’urgence" pour la CGTR-Santé tient à la mise en place de plans d’emploi et de formation "ambitieux", passe par la création immédiate d’emplois dans les qualifications disponibles et par une augmentation des places dans les centres de formation avec la possibilité d’appui financier pour les élèves les plus nécessiteux.
"Certains Réunionnais, reçus aux concours, n’ont pas les moyens d’entrer en école de formation. Ce n’est pas là un problème de compétence mais bien de finances, et c’est le même problème pour le secteur médico-social", constate le secrétaire général, qui parle d’un déficit en éducateurs spécialisés et en assistantes sociales. "On privilégie le budget au détriment de la qualité de service".
Les revendications portant sur la défense d’un service de santé égalitaire et accessible à tous ne sont pas entendues, selon la CGTR-Santé qui souhaite dès lors trouver les outils d’information adaptés pour impliquer chaque citoyen dans la réflexion, dans un esprit démocratique.
"Le devenir de l’hôpital concerne tous les citoyens", souligne le syndicaliste. C’est pourquoi la CGTR-Santé exprime son "insatisfaction concernant les méthodes de concertation" qui éloignent le grand public des modalités de la réforme à venir.
L’hôpital doit être réorganisé non pas au détriment de la population, mais bien dans le sens du progrès social, en impliquant le personnel dans les décisions et en lui donnant les moyens techniques et financiers adaptés à ses missions.
Jean-Michel Saigainy constate les efforts déjà fournis depuis plusieurs années par les personnels hospitaliers et estime que leur en demander plus serait leur en demander trop. Médecins et soignants n’ont pas assez de leur temps de travail pour soigner et s’acquitter des démarches administratives.
Il semblerait que l’hôpital privé rencontre les mêmes problématiques : non-respect des instances consultatives et de la convention, absence de plan de formation, etc. La CGTR-Santé s’interroge alors sur l’usage du Fonds de modernisation des cliniques privées (FMCP) dont le premier volet concerne l’immobilier et le second, le social, afin de tendre les salaires vers le haut.
"Depuis 2002-2003, nous demandons à l’ARH de nous rendre des comptes sur l’argent public distribué. C’est le droit de tout citoyen". Les équipements structurants pour les personnes handicapées, pour les jeunes qui ont des troubles importants du comportement sont, à La Réunion, bien en-deçà de la moyenne nationale.
Les fonds nationaux servent juste, pour Jean-Michel Saigainy, à "boucher les trous". Le 5 octobre prochain, le directeur de l’Agence régionale pour l’hospitalisation (ARH), Antoine Perrin, devrait recevoir les différents acteurs du système de santé pour discuter des modalités d’application de la réforme, toujours contestée en l’état par la CGTR. Elle profitera de la rencontre pour réaffirmer ses revendications et ses propres propositions de modernisation de l’hôpital.
Estéfany
Pôle sanitaire Est : le financement privé doit être contrôlé
Faisant jusque-là figure de parent pauvre en matière de santé, l’Est de La Réunion aura d’ici quelques mois son pôle sanitaire. Il sera doté de 264 lits, dont 60 de psychiatrie, et regroupera le Centre hospitalier intercommunal Saint-André/Saint-Benoît, la Clinique Saint-Benoît, la Clinique médicale de l’Est qui appartient au secteur privé, un laboratoire et un cabinet de radiologie privé.
Bien que la CGTR-Santé salue l’avancement du projet, les modalités de son financement (66 millions d’euros) l’interpellent. "Est-ce qu’une étude a été faite par nos tutelles pour connaître le futur coût de fonctionnement ?", interroge en premier lieu Jean-Pierre Saigainy.
Et en cas de cyclone ?
Externaliser les fonctions logistiques de la pharmacie, de la stérilisation et des archives du PSE, comme prévu dans le projet, doit être réfléchi à l’avance pour éviter des erreurs et coûts supplémentaires.
"Que fera-t-on lorsqu’un cyclone durera plusieurs jours et que l’on aura besoin de médicaments ou de matériels stériles ? On attendra l’accalmie ?" De plus, au-delà des allocations attribuées dans le cadre du plan “Hôpital 2007”, 11 millions d’euros doivent être économisés en diminuant la surface de logistique de restauration, en réduisant les locaux qui n’ont pas fonction à accueillir les patients, en différant l’extension des unités de chirurgie, et en fonctionnant avec six blocs opératoires au lieu de sept.
"On ne peut pas faire un hôpital au rabais", estime Jean-Michel Saigainy, fort du soutien unanime des élus locaux sur ce point. Après avoir envisagé de supprimer la réanimation, puis les urgences de nuit, le projet doit maintenir un cap conforme aux besoins exprimés et à venir, tout en respectant le délai requis pour figurer dans le plan Mattéi, et ainsi bénéficier des aides nationales et européennes.
Le financement privé est peut-être nécessaire mais la CGTR-Santé estime qu’il doit être contrôlé. "Il est urgent de prévoir aujourd’hui pour notre santé de demain".
Estéfany
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)