Demain dans “Témoignages”

Le discours de Paul Vergès aux 850 “emplois verts” de la Région

2 février 2006

Il y a une semaine, Paul Vergès a prononcé une allocution donnant une vision la plus globale possible de la stratégie à mettre en œuvre contre le chikungunya. Nous publierons demain le texte intégral de ce discours.

Prenant en compte le désarroi de la population et soucieux de renforcer efficacement la lutte contre le chikungunya, le président de la Région Réunion, Paul Vergès, s’est adressé vendredi dernier aux quelque 850 “emplois verts”, à la Halle des manifestations au Port.

Coopération de tous

Pour le président du Conseil régional, chacun de nous est impliqué dans une véritable bataille où l’on a besoin de toutes les énergies. Pour que le rassemblement de ces forces soit efficace, il faut organiser une réelle coopération où chacun, à son poste, conscient de ses responsabilités, riche de ses compétences et respectueux de l’action des autres partenaires, fait ce qu’il doit faire pour tenter d’éradiquer l’épidémie.

Respect

L’efficacité n’est pas seulement une question de technique et d’organisation, elle implique une dimension psychologique et même morale, disons-le. En effet, on ne peut confier une mission qu’en respectant ceux et celles qui ont la charge de la remplir. Vendredi dernier, Paul Vergès a insisté sur le respect dû aux travailleurs et, au-delà, à toute la population réunionnaise. Le public a d’ailleurs vivement applaudi l’injonction : "nou lé pa plis, nou lé pa moins, rèspèkt anou !".

Informer

Respecter, c’est notamment faire appel à la conscience et à la compréhension en informant régulièrement, clairement, objectivement, car on ne peut agir qu’en connaissance de cause et non dans la confusion ni sous l’influence de rumeurs les plus folles.

Amplifier les efforts

La situation est grave : les malades qui souffrent l’éprouvent dans leur chair et moralement ; l’économie réunionnaise souffre également. C’est pourquoi, "il faut faire beaucoup plus et beaucoup plus vite", ce qui, entre autres, a poussé la Direction de la Région à sortir de son domaine propre de compétences et à demander le concours des “emplois verts”.
La situation est grave, elle le restera plusieurs mois, elle risque même de s’aggraver. La réaction ne peut donc être ponctuelle, et Paul Vergès a invité à voir plus loin que le moment présent.

De nouveaux métiers

Au-delà des interventions urgentes de démoustication, il faut se soucier de l’état sanitaire à long terme de la population fragilisée et de la préservation de l’environnement soumis à des produits peut-être toxiques. Pour satisfaire ces besoins, de nouveaux métiers sont nécessaires : une manière inattendue de favoriser l’insertion !
Toujours dans cette optique, un véritable service de prophylaxie est à remettre sur pied. Enfin, cette maladie apparue il y a une cinquantaine d’années et si peu connue devrait intéresser les chercheurs : étude des causes, des facteurs de sa diffusion, mise au point d’un vaccin etc... De nouvelles connaissances qui pourront profiter à d’autres, dans la zone océan Indien et au-delà.

Tirer les leçons

On le voit, de multiples aspects ont été abordés, le développement rapide et massif de cette maladie étant lui-même un symptôme de diverses faiblesses et erreurs qu’il faudra pointer et corriger dans un véritable esprit de responsabilité.
C’est dans cet esprit que “Témoignages” publiera dans son édition de demain le texte intégral de cette allocution de Paul Vergès.

BCL

Chikungunya

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