Le droit à la vérité

11 février 2006

Une alerte provenant de personnels de santé du CHD de Bellepierre nous a informés que l’eau distribuée au robinet ne serait plus potable du fait d’un trop fort taux de pesticides. À l’appui de cette information, existerait une note de service reprenant cette recommandation ? Contactée par nos soins, la préfecture dément formellement cette information et l’existence d’une note de service.
Cet incident, cette énième rumeur, doivent faire réfléchir. Pense-t-on réellement que nous en serions là si, des mois durant, la communication des autorités n’avait pas été aussi opaque ? Ces mois de black out, de demi-vérités jalonnées parfois de gros mensonges sont à l’origine de toutes les rumeurs qui circulent. L’opinion doute, elle n’a plus confiance car l’Administration s’est discréditée par son manque de transparence.
Depuis déjà plusieurs semaines, la sénatrice Gélita Hoarau a insisté sur un principe élémentaire : les Réunionnais ont droit à la vérité. À cette demande on a répondu par une sous estimation de l’ampleur de l’épidémie, un refus d’informer sur la toxicité des produits utilisés. Comment, dans ces conditions, l’opinion ne se sentirait-elle pas flouée ? Comment pourrait-on lui reprocher de rechercher des explications ? Comment, après les récents épisodes d’intoxication au pesticide, s’étonnerait-on qu’elle se méfie désormais de tout ? La leçon à en tirer est simple : il faut dire la vérité.

M.M.


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Témoignages - 80e année


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