
La Chine doit apporter une aide plus substantielle à Cuba
27 juin, parÉtouffée par un état de siège économique depuis plus de six décennies, Cuba traverse une situation d’une extrême gravité. La Chine, partenaire (…)
Délégation de l’Intersyndicale reçue à la Préfecture
12 janvier 2008
Dure tâche pour le préfet hier. Il devait annoncer aux pharmaciens venus en délégation intersyndicale que le gouvernement avait décidé de leur appliquer une première baisse de 3% du prix du médicament, sur laquelle il estime qu’il n’y a aucune discussion à avoir. Allez engager une « consultation » sur cette base ! Dès lors, même si les journalistes ne pouvaient assister à la rencontre, il y a fort à parier que les échanges ont dû être plutôt glacés et formels, chacun exposant des arguments déjà maintes fois déployés, à un interlocuteur poli et diplomatiquement sourd.
Au sortir de la rencontre organisée dans la salle Capagorry, l’ambiance était celle d’un divorce dans lequel les deux parties ne seraient tombées d’accord que sur le fait de ne pas faire d’esclandre. Le porte-parole de l’Intersyndicale des pharmaciens, Mario Lechat, le visage fermé, a déclaré : « M. le Préfet nous a annoncé que baisse de 3% des médicaments il y aura. Nous regrettons que cette baisse soit décidée (...) sans l’étude préalable que nous avons demandée. Cette baisse est déjà décidée à Paris. » Se refusant à tout autre commentaire, le porte-parole des pharmaciens a ensuite constaté que la « proposition d’ouverture et de dialogue » faite par le Préfet, d’une commission technique de travail sur la suite du dossier, venant après la prise de décision gouvernementale, elle sera soumise à une assemblée générale que la profession doit tenir très prochainement.
Devant un mur
L’AG doit examiner la proposition de concertation, dont Mario Lechat a redit qu’elle était « bienvenue » - quoique tardive - et elle discutera aussi très certainement de la suite à donner au mouvement. Les membres de l’Intersyndicale ont bien compris hier qu’ils étaient devant un mur et personne ne pouvait dire comment réagirait l’ensemble de la profession.
De son côté, le Préfet a confirmé que « le décret est en cours de rédaction » - depuis déjà un bon moment - et que le gouvernement ne reviendrait pas sur la baisse de 3%, fondée - a-t-il dit - « sur un rapport de la Cour des comptes et sur un certain nombre de rapports de l’IGAS qui ont été actualisés... ».
Il a confirmé également que la dernière actualisation de l’IGAS datait de 2004-2005, ce qui signifie tout de même (voir notre édition du 4 janvier) que c’est sur la foi d’appréciations restées très globales et approximatives que la procédure de révision des prix a été lancée. Néanmoins, il n’est pas dans l’intention du gouvernement de discuter de quoi que ce soit, d’après ce qu’a expliqué Pierre-Henry Maccioni, avec toute la pédagogie qu’il a pu déployer pour atténuer la « grande déception » des pharmaciens.
A quoi, dès lors, pourrait bien servir les réunions de travail que le Préfet a proposées aux pharmaciens, si tant est que ces derniers les acceptent en Assemblée générale ?
Rien négocier
Pierre-Henry Maccioni a précisé qu’il n’était pas question, au sein de cette commission technique, de « mener des négociations au nom du gouvernement », ce qui se conçoit bien puisque ce dernier ne veut rien négocier, mais qu’il serait possible d’y discuter « du reste de la baisse ». Il a évoqué « une contribution de La Réunion à l’inspection de l’IGAS et de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) ». Ce qu’un pharmacien a traduit, assez crûment, en sortant de l’entretien avec le préfet, par ce constat laconique : « Ils n’ont aucun chiffre et ils nous demandent de leur apporter les nôtres ».
Ce n’est pas tout à fait vrai puisque, depuis un mois et demi, les pharmaciens ont fait circuler et remonter jusqu’au gouvernement tous les éléments en leur possession. Si le gouvernement avait voulu appliquer la baisse de 3% en tenant compte des données économiques réelles de l’outre-mer, il a eu tous les éléments pour le faire.
On peut réellement s’interroger sur le sens de la proposition faite hier aux pharmaciens. Comment la commission pourrait-elle travailler à « répartir la baisse entre les grossistes et les pharmaciens », comme l’a évoqué le Préfet, si la décision est déjà prise de l’appliquer au seul coefficient des détaillants d’outre-mer ?
Rejet de la saisine de l’Observatoire des Prix
Après avoir rejeté une fois de plus la saisine de l’Observatoire des prix, « pas juridiquement compétent », pourquoi proposer que la Région participe aux travaux de cette commission - sous réserve, encore une fois, que la proposition soit retenue par les pharmaciens ? Le préfet a en effet suggéré que, dans cette commission, siège l’Intersyndicale des pharmaciens, les services de l’Etat (DRASS, DGCCRF et Douanes) et la Région « concernée par l’octroi de mer », le tout constituant un « groupe technique et économique retreint, pour qu’à partir de La Réunion on puisse avoir une argumentation, voire une contre argumentation, et des échanges de chiffres entre professionnels et gouvernement » a dit Pierre-Henry Maccioni.
Le préfet a rappelé qu’il s’agissait d’une « procédure régalienne », dans laquelle « l’Etat consulte et décide », sans être lié par l’avis de la commission dont il a pris l’initiative. Il ne serait sans doute pas fâché qu’elle serve à réunir des documents « concrets, techniques, chiffrés, permettant aux pharmaciens de mettre en ordre un certain nombre de diagnostics qui seraient transmis aux cabinets ministériels ».
A ceci près que, si nos informations sont exactes, les cabinets ministériels ont déjà tous les éléments en main. On comprend le souci du préfet de « ramener un peu de sérénité », mais dans ces conditions-là, les pharmaciens pourraient être tentés de penser qu’on est simplement en train de les amuser jusqu’au moment opportun où serait enfin pris l’arrêté interministériel couperet.
P. David
Étouffée par un état de siège économique depuis plus de six décennies, Cuba traverse une situation d’une extrême gravité. La Chine, partenaire (…)
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a publié aujourd’hui son Rapport phare sur le commerce africain 2025, intitulé « Le commerce (…)
Au 1er trimestre 2025, à La Réunion, l’emploi salarié augmente de nouveau après trois trimestres moroses. Les créations d’emplois dans le secteur (…)
Selon certaines conditions, l’État pourra ordonner la démolition dans un délai de 24 heures d’un « habitat informel » construit il y a moins de 7 (…)
Mézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Le conclave des retraites initié par le premier ministre, François Bayrou, pour éviter la censure de son gouvernement, devait s’achever le 17 juin (…)
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Selon l’Insee, la pollution carbone de la France a représenté en 2024 environ 400 millions de tonnes en équivalent CO2 (MtCO2e). Les émissions en (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)