Une étude de l’Insee rendue publique jeudi 25 octobre montre que les plus pauvres vont moins souvent chez le médecin que la moyenne des Français, et ce, au détriment de la prévention. Selon cette même étude, les personnes à faibles revenus sont également moins couvertes par les complémentaires santé. Cette étude concerne plus de 7 millions de personnes en France qui vivent avec moins de 817 euros par mois (pour une seule personne). Lorsque ces personnes sont interrogées au sujet de leur santé, 8% d’entre elles déclarent que leur santé est mauvaise ou très mauvaise contre seulement 4% du reste de la population, écart qui tend à croître avec l’âge.
Les pauvres ne creusent pas le trou de la "sécu"
Ce ne sont pas les personnes pauvres qui creusent le trou de la sécurité sociale, leur consommation médicale étant plus faible que celle du reste de la population. Ils sont 21% des moins de 50 ans à ne pas avoir consulté de médecin l’année précédant l’enquête, contre 17%. Cet écart est encore plus grand lorsqu’il s’agit d’enfants, 20% contre 16%. Concernant la consultation de spécialistes, 53% des moins de 50 ans aux revenus faibles n’ont pas eu recours à des consultations spécialisées contre 40% pour le reste de la population. Là encore, l’écart est encore plus flagrant chez les enfants avec 58% contre 41%. En revanche, les personnes à faibles revenus fréquentent plus les hôpitaux que le reste de la population. 19% d’entre elles ont été hospitalisés au moins une fois au cours de l’année précédente contre 16% pour le reste de la population. Certaines pathologies sont plus répandues chez les personnes pauvres, comme par exemple les maladies de l’appareil digestif (20% en souffrent contre 17%). Les caries dentaires sont plus fréquentes (11% contre 6%). Après 50 ans, ce sont les maladies de l’appareil circulatoire comme les rhumatisme, les varices, l’arthrose ou encore les maux de dos qui touchent plus fortement ces personnes. Chez les enfants, les caries sont bien plus fréquentes (6% en ont contre 2%), tout comme l’asthme (6% contre 4%).
« L’explication est financière »
L’explication de cette situation est financière, bien qu’existe la Couverture médicale universelle (CMU) et sa complémentaire. Mais soit les personnes pauvres ne demandent pas toujours à bénéficier de la CMU, soit leurs ressources sont supérieures au plafond requis pour en bénéficier. 22% de personnes à faibles revenus n’ont pas de complémentaire santé, alors qu’ils ne sont que 7% dans le reste de la population. Il revient donc plus cher aux personnes pauvres de se soigner puisqu’elles ne sont pas couvertes et qu’elles ne sont remboursées que sur la base de la sécurité sociale obligatoire.
« Faible prévention »
Une moindre fréquentation médicale s’accompagne d’une plus faible prévention des personnes les plus pauvres. Par exemple, s’agissant de la prévention du cancer, 34% des femmes de plus de 40 ans qui appartiennent à des ménages modestes n’ont jamais réalisé de mammographie, contre 19% des autres femmes, et 12% des femmes entre 20 et 70 ans n’ont jamais réalisé de frottis gynécologique, contre 6% dans le reste de la population. On retrouve ces écarts pour les tests de dépistage du VIH (SIDA). L’étude souligne que « ces différences de pratiques de prévention sont essentielles dans la mesure où elles contribuent à creuser encore l’écart entre les individus les plus pauvres et le reste de la population ».
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